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Courageux!

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Hier soir, à Infrarouge, entre un Maillard et un Pelli déconfis, qui n'ont trouvé qu'à se plaindre de la presse pour expliquer leur défaite électorale, le président du PDC suisse a fait preuve de courage et de constance face à un Yvan Perrin un peu stressé.

 

Christophe Darbelley a clairement déclaré qu'il ne voterait pas pour Christoph Blocher le 12 décembre. Le Valaisan de la branche chrétienne-sociale sera-t-il suivi par ses troupes? Lui même en doute. Christophe Blocher a donc toutes les chances d'être reconduit dans ses fonctions et d'accéder à la présidence de la Confédération en 2009. Sauf que...

 

Tous les Suisses savent bien que la fonction de président ne donne pas une once de pouvoir supplémentaire à son détenteur, mais ils sont les seuls à le savoir. Déjà l'étranger s'interroge sur cette perspective. Dans un éditorial réducteur, le Monde ce matin fait le parallèle avec l'Autriche. "Le parti "libéral" de Jürg haider n'avait pas atteint le score de l'Union démocratique "du centre" écrit le quotidien français, et l'Autriche s'était pourtant retrouvée, pour un temps, au ban de l'Union européenne."

 

La Suisse au ban de l'Europe? Notre pays n'a rien à y gagner. Puisque l'UDC a proposé d'évincer les trois doyens du Conseil fédéral, il suffit d'ajouter Christoph Blocher dans la charrette. L'UDC devra alors choisir son camp, celui de la collégialité au sein du Conseil fédéral avec des élus qui en acceptent les règles, ou celui d'une opposition franche en sortant d'un gouvernement composé de deux radicaux, deux PDC, deux socialistes et un Vert.

 

Le risque d'échec de la reconduction des Accords bilatéraux n'en sera guère augmenté. A condition que les politiques soient plus clairs dans leurs propos et opte pour la syntaxe blochérienne, que le publicitaire de service Simko a rappelée hier soir: "Moi je mets des points à la fin de mes phrases. Les autres mettent des virgules suivies de mais, de cependant et de conditions."

 

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