D'ordinaire la commande en ligne permet d'économiser du temps et souvent quelques francs. Rien de tout cela avec l'Office des poursuites, qui facture 18 francs l'attestation de non poursuite ou de non faillite commandée en ligne ou par la poste et 17 francs au guichet du 46 rue du Stand. Enfin, on peut l'obtenir sans se déplacer, c'est déjà bien. Le guichet unique progresse.
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Troisième voie Genève Lausanne ou deuxième ligne?
Sur le préfinancement, Zurich n'a pas les préventions des deux députés genevois. La seule métrople que la Suisse compte se paie son CEVA - le CZKS - sans attendre la manne fédérale. Ou plutôt en mettant Berne devant le fait accompli.
Sur la troisième voie, il serait peut-être temps d'arrêter le train et de réfléchir un peu.
En posant la question: qu'est-ce qui coûte plus cher et qu'est-ce qui offre les meilleurs services à long terme: une troisième voie coincée entre les villas de la Côte, où il faut exproprier chaque mètre carré au prix fort sachant que jamais on ne pourra en inscrire une quatrième ou bien construire une nouvelle ligne à deux voies à grande vitesse entre l'aéroport de Genève, réservée aux intercity et aux trains de marchandises, libérant la ligne du lac (Lausanne Annemasse Chamonix) pour la circulation de RER toutes les dix minutes?
La clé de l'équation est sans doute en main genevoise. Le canton en engloutissant plus d'un milliard de francs pour construire un RER entre Le Bachet de Pesay et les Eaux-Vives, dont l'utilité n'est pas démontrée - le tram 12 ira jusqu'au coeur d'Annemasse en 2014 - ferait bien de changer son fusil d'épaule et d'allonger sa perspective à l'an 2100 et de parier sur une traversée du lac autoroutière et ferroviaire.
Dans 10 ans, date approximative de la mise en oeuvre au plus tôt d'une grande infrastructure de communication à conditions d'entrer dans une logique de partenariat public privé (Implenia serait intéressé), la nouvelle ligne Lausanne Genève s'inscrira dans la perspective de la création en cours d'une unique métropole lémanique bipolaire pour le siècle à venir. C'est à une deuxième ligne de chemin de fer entre Lausanne et Genève qu'il faut réfléchir.
Bouygues et ses partenaires ont construit Liane l'autoroute A41 qui relie depuis hier Bardonnex à Allonziez la Caille en 29 mois (et ici). Le tracé Lausanne Genève qui passerait au nord de l'autoroute, sous Mont-sur-Rolle pour déboucher quelque-part entre Lausanne et Cossonay ne devrait pas comprendre plus d'ouvrages d'art pour une facture sans doute moins coûteuse que le prix d'une autoroute. La ligne pourrait de surcroît mettre Yverdon à moins 25 minutes et Neuchâtel à moins de 50 minutes de Cointrin.
Sur la même longueur d'onde et sur la défensive, le président du PDC genevois et député Fabiano Forte et la cheffe du groupe des verts au Grand Conseil Valérie Flamant. Franchement critiques à l'égard des Genevois et du ministre Cramer en particulier, le député vaudois PDC d'Eysin Mario-Charles Pertusio et le syndicaliste UNIA, chef du groupe socialiste au Grand Conseil vaudois Grégoire Junod. 17 minutes 37 secondes pour ne rien apprendre et écouter l'insistante question du journaliste: mais les cantons ne pourraient-il pas préfinancer la troisième voie Lausanne Genève, renvoyée aux Calendes grècques par un Conseil fédéral qui n'a décidément rien compris l'urgence du rail entre les deux métropoles lémaniques...
C'était hier soir sur Forum. Les parlementaires cantonaux invités deux PDC (?) deux rose-verts (?) ont manifesté leur impuissance sur l'air "C'est Berne qui décide, nous on peut rien faire", Cramer et Marthaler ne s'entendent pas, on ne peut rien faire" et "Faudrait pas que seul les cantons riches soient équipés, on ne peut rien faire". Pauvre de nous!
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Thoiry enterre la ligne ferroviaire Nyon Bellegarde
Alprail a sans doute raison d’y croire. Le CEVA a finalement vu le jour plus d’un siècle après la signature engageant les CFF à relier Cornavin à Annemasse (mais ni Carouge ni la cité satellite de Vessy Grands Esserts ni Cointrin). Voilà que Thoiry annonce vouloir enterrer les rails pour réaliser une voie verte. Train ou vélo, il faut choisir.
La meilleure carte pour suivre l’histoire du territoire est celle que fournit la Confédération: map.géo.admin.ch. On se balade dans le temps de 1824 à aujourd’hui. La ligne apparaît vers 1900. Le tronçon Nyon Divonne disparaît au milieu des années 60. Et la ligne disparaît totalement de la carte en 1998.
En attendant sa renaissance, AlpRail signale la sortie en décembre 2020 d’un film de 56 minutes à la gloire du CEVA. Pas une once d’autocritique dans cette ode au génie constructif, commandée par le Canton de Genève. Pour près de deux milliards, sans compter les parkings d’échange et les lignes de bus, on pouvait bien dépenser quelques dizaines de milliers de francs pour en garder une trace.
Dans son plan directeur cantonal 2030, le Conseil d’Etat n’envisage une liaison ferroviaire avec le Pays de Gex qu’à long terme. Son rêve de créer une gare ferroviaire à Bernex, comme celle d’une halte à Châtelaine, qu’il a inscrit dans le PDc 2030 a fait l’objet d’une réserve expresse de Berne. L’ingénieur Weibel qui milite pour relier la gare de Cointrin à Bellevue n’a pas manqué de le relever dans son blog.
Il y a belle lurette qu’on ne circule plus en train de Divonne à Bellegarde. La ligne qui serpente dans le Pays de Gex fait pourtant toujours partie des rêves des urbains qui veulent bannir les voitures de leur espace de vie sans égard pour les travailleurs et les chalands qui peuplent leur région.
Le train, un moyen de transports collectifs du XIXe siècle, reste un must quel que soit son coût et son inaptitude à desservir les localités petites et moyennes. Ainsi Alprail milite toujours pour la réhabilitation de la ligne du Pays de Gex et son raccordement au réseau suisse, via Nyon (raccordement existant de 1905 à 1962) et l’aéroport.