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  • Les non-dits des maires de la couronne

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    A Ferney, l'écologiste François Meylan ne veut pas jouer les potiches, réclame son indépendance, mais tient à être relier sa bourgade de 8500 habitants à la non-ville de Meyrin par un bus en site propre, en attendant le tram. Mais pourquoi passer par Meyrin pour rejoindre le centre ville de Genève? Et quid du désenclavement autoroutier du Pays de Gex? Pas un mot non plus sur la ligne de chemin de fer du Pays de Gex que d'aucun voudrait voir s'accrocher au réseau suisse du côté de Nyon. Quant aux rectangles d'or et à l'aéroport pas un mot dans la bouche du nouvel élu peut-être encore un peu vert.


    A Saint-Julien, Jean-Michel Thénard joue la sérénité après avoir senti le vent du boulet électoral. Sa commune va se retrouver à 20 minutes d'Annecy grâce à l'A41. Mais, en matière de P+R, il est urgent d'attendre de voir. Dame, l'élu socialiste attend surtout des fonds suisses pour créer cet éventuel parking d'échange. Et si l'on créait un Fonds d'équipement régional alimenté entre autre par les fonds frontaliers? Quant à une ligne de bus direct passant par l'autoroute, qui relierait directement le sud du bassin franco-genevois au noed des services publics du Pont Rouge, le maire n'en dit mot. Paraît qu'il faut mettre sa ceinture pour circuler sur une autoroute, ce qui interdit les bus des TPG d'emprunter cette voie rapide. En attendant, le bus D fait la queue au gran dam de ses usagers.


    Annemasse avec ses 30'000 habitants le dauphin de Robert Borrel, Christian Dupessey, la joue gagnant gagnant. Il espère accuellir le CEVA en 2013 et mettre en chantier le tram en 2014, soit à la fin de la législature qui commence. Reste à savoir comment les Annemasiens du quartier Perrier, sans parler de tous ceux qui habitent dans la région à l'urbanisme diffus, vont pouvoir rejoindre la gare d'Annemasse. Ils risquent d'avoir encore longtemps intérêt à emrpunter la route blanche jusqu'au rares parkings d'échange qui s'y trouvent. A part ça, c'est incroyable cette incapacité des élus à compter les habitants des communes voisines qui forment l'agglomération annemasienne et dont bien peu sont capables de dire où passent les frontières communales.

    Quatre maires des villes de la couronne frontalière, dont deux fraîchement élus, analysent dans la Tribune du 25 mars les relations Genève-France voisine. Comme toujours dans ce genre d'exercice le non-dit est autant sinon plus révélateur que le dit.

  • Qu'est-ce qu'être Suisse?

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    A ce propos, je viens de relire quelque-uns des commentaires publiés sous un des derniers billets publiés sur ce blog: Dans quel camp es-tu Mireille? En matière d'identité nationale, ça interpelle comme on dit. Merci à ceux qui ont eu la courtoisie de signer leur messages.

    Une précision @ Pascale, s'agissant de Mireille Valette. Je défends sa croisade féministe et je comprends ses craintes, ce qui m'a dérangé, c'est qu'elle a choisi de s'asseoir parmi des gens qui ne sont pas particulièrement connus pour être les défenseurs de la dignté de la femme. Sur ce plan je partage le point de vue de Pascal Holenweg, intitulé Le miracle des minarets.

    Pascale écrit encore ceci: "Je suis quasi certaine, qu'avec la prise en compte des peurs existantes, justifiées ou injustifiées, cette initiative aurait pu être balayée raisonnablement. Mais il aurait fallu reconnaître qu'un débat sur notre avenir devait être ouvert à propos des intégrismes divers et variés et comment allions-nous les gérer, quelles seraient nos limites et nos garde-fous."

    Ce propos renvoie directement à la question de l'identité nationale, laquelle serait mise en danger par l'érection de quelques minarets ici et là. Elle dit aussi le besoin d'un débat sur notre avenir. Ce qui tendrait à donner raison au ministre Besson qui a ouvert en France un exercice de psycho-thérapie nationale.

    Reste que le qualificatif national appartient à la même famille que le mot nationalisme. L'identité relève du dieu Janus. dont l'autre face peut être hideuse, voire dangereuse. On le voit en sport où la haine peut se déchaîner - mieux vaut là sans doute que partout ailleurs. C'est la raison pourquoi je préfère en football la Ligue des champions, qui voit s'affronter des villes (et même désormais des clubs privés), à l'Euro ou au Mondial, où le nationalisme reste par trop exacerbé.

     

    PS: Sur la notion d'identité nationale, on lira ici l'intéressante interview que mon confrère Jean-Noël Cuénod a eue avec Gil Delannoi intittulée Comment peut-on être Français ou Suisse? qui plaide pour l'humain multi-identitaire.

    t-shirt-suisse battra la france.pngQu'est-ce qu'être Français? La question mobilise l'opinion dans l'Hexagone depuis qu'un socialiste devenu ministre de Sarkozy a lancé le débat dans la médiasphère. Pas un jour sans que la question ne soit relancée par un journaliste, longuement chroniquée dans les journaux ou "spontanément" perroquêtée par des politiciens soucieux de plaire au prince. Le site internet  www.debatidentitenationale.fr du ministre Besson fait un tabac. L'identité nationale est le sujet du moment. Le divan national est ouvert;on sait que les cures de psychanalyse peuvent durer longtemps.

    De quoi sans doute détourner l'attention des Français qui voient arriver les fêtes, le crapaud plat, et en ont un peu marre des rois mages qui les gouvernent et leur jurent que "la crise est derrière nous". Tout le monde l'espère, notez-le! C'est comme pour les bonus, le pire est à venir, car la consommation qu'il faut relancer à tout prix, c'est autant de carbone qu'on va cracher dans l'atmosphère et, selon l'autre pensée dominante du moment, c'est pas bon du tout pour notre avenir commun.

    Mais laissons la France à ses états d'âmes. Nous, en Suisse, on n'en a pas. On vote. On vote sur des sujets sérieux: les minarets, le CEVA, les exportations d'armes. La démocratie directe, n'est-ce pas le creuset de l'identité nationale suisse? Qu'en pensez-vous?

  • La blessure démocrate-chrétienne

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    Quatre ans plus tard les PDC associé aux socialistes et à quelques libéraux-radicaux républicains, c'est-à-dire concordants, boutaient le tribun zurichois hors du cénacle exécutif et élisaient une concordante pur sucre UDC, canal démocratique. La concordance politique avait repris ses droits et l'UDC invoquait la concordance arithmétique pour dénoncer le complot qui la privait de ses deux sièges au Conseil fédéral.

    Hier, l'on a assisté à la conservation de la concordance politique. N'en déplaise au PDC qui a joué avec le feu. Pour faire valoir à nouveau la concordance arithmétique au sein des partis concordants, il ne suffit pas - la preuve est faite - de rallier quelques égarés évangéliques ou verts libéraux, il faut vaincre devant le peuple. Ou alors il aurait fallu se montrer assez séduisant pour convaincre le parti socialiste et les Verts qu'une autre majorité était possible en Suisse. Ce qui est au fond une fiction de journaliste et de tous ceux qui croient que la Suisse serait mieux gouvernée si le régime parlementaire distinguait clairement une majorité et une opposition comme en France, en Grande-Bretagne ou aux Etats-unis.

    C'est bien mal connaître le génie suisse. Pour espérer y parvenir il faudrait supprimer les droits démocratiques, ce qui n'est pas demain la veille.

    A moins, à moins que la démocratie participative ne prenne le pas sur la démocratie représentative que l'on le voit à l'oeuvre dans le projet d'agglomération franco-valdo-genevois.

    Hier, lors Mark Muller était opposé à Christian Grobet à l'occasion du dixième anniversaire des déjeuners de l'Association professionnelle des gérants et courtiers en immeubles de Genève. A la question pourquoi le Grand Conseil n'a-t-il jamais débattu et exprimé un vote d'orientation sur le projet d'agglo, Mark Muller a répondu: "C'est Berne qui a fixé les règles du jeu et n'exigeait que l'aval des autorités exécutives. Et puis Genève est monté dans le train très tard, le temps a manqué pour en débattre..."

     

    A lire encore sur le sujet de l'élection et de la concordance ce billet de Lyonel Kaufmann, socialiste boeland (La Tour-de-Peilz)

    mettan dérouté.JPGCe matin le PDC valaisan Guy Mettan, vice-président du Grand Conseil genevois et récent thuriféraire du CEVA, expliquait à Pascal Décaillet, couchepinolâtre patenté, sur Radio Cité - 92.2 - que la blessure de l'éviction de Ruth Metzler n'était pas refermée. Et que cette accident de la concordance entre partis concordants était à mettre au passif des radicaux qui ont cédé à l'UDC en élisant son leader au Conseil fédéral. La concordance arithmétique avait alors gagné, mais la concordance politique en a fait les frais.