Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : ceva

  • Energie: huit communes ont voté non

    Imprimer

    La loi sur l'énergie n'est pas encore près d'entrer en vigueur.

    Cette loi ainsi que la procédure de vote de ce 7 mars sont en effet contestées par l'Asloca au Tribunal fédéral. En effet, la loi en tant que telle n'avait pas à être soumise en votation populaire. Seule les dispositions relatives aux droits du logement sont soumises au référendum obligatoire depuis que Christian Grobet a réussi en votation populaire à soumettre toute modification sur la législation concernant le logement au vote formel des citoyens.

    Le Conseil d’Etat a toutefois préféré soumettre le paquet entier au vote des Genevois. «Ce procédé ne respecte pas la Constitution et contrevient à la pratique antérieure du Conseil d’Etat», expliquait  à la Tribune de Genève Carlo Sommaruga, qui y voit une «manipulation». Selon les recourants, les citoyens n’auraient dû voter que sur les modifications touchant au logement, celles justement qui autorisent les hausses de loyers.

    Fin janvier, le Tribunal administratif a rejeté le recours, considérant, au contraire qu’en agissant de la sorte, on aurait posé une question «tronquée», «ne reflétant qu’une partie de la problématique.»

    L’Asloca, via les citoyens recourants, a contesté cet arrêt devant le Tribunal fédéral. Le TF a refusé l'effet suspensif et la votation a pu avoir lieu mais il doit encore se prononcer sur le fond. L'Asloca a contesté également la brochure de la votation.

    On notera à ce propos qu'une commission de la Constituante a refusé l'idée du référendum constructif. Cette disposition permettrait au Grand Conseil à l'issue d'un vote à la majorité qualifiée de soumettre un projet jugé stratégique au vote du peuple, sans obliger une association ou un parti à lancer un référendum. Ainsi le vote sur le premier crédit du CEVA en 2002 aurait-il pu éviter la saga que l'on a connu l'an dernier.

    7 mars énergie carte.pngAvully, Carouge, Chêne-Bourg, Genève (seuls trois locaux ont dit oui), Lancy, Onex et les quatre circonscriptions électorales de Vernier ont voté contre la loi cantonale sur l'énergie. Normal pour la banlieue rouge. Plus étonnant pour Carouge, Chêne-Bourg, Lancy et quelques arrondissements de la Ville de Genève d'ordinaire plus "centristes". Les résultats détaillés sont ici [cliquer sur la carte pour l'agrandir]

    Au plan fédéral les jeux sont faits. Les animaux suisses n'auront pas d'avocat et les rentiers dès 2016 ne verront pas leurs rentes du 2e pilier réduites. On revotera sans doute sur ce dernier sujet. La hausse de l'âge de la retraite risque de reprendre les faveurs des Suisses qui préféreront travailler deux ans de plus pour toucher sa pleine retraite et éviter de vieillir "pauvres". Couchepin finira peut-être par avoir raison.

  • Raser Cologny et construire 500 mètre de ville en plus

    Imprimer

    Etendre la ville dans toutes les directions y compris le long du lac sur les hauts de Cologny, de Vandoeuvres et de Collonge-Bellerive, c'est toujours ce m'a fait plaider pour une traversée du lac. La logique voudrait que la moyenne traversée fût construite depuis 20 ans. Hélas les Genevois confis dans l'image d'une rade intouchable hésite même à construire la plage Cramer et se prive de guinguette aux bords de l'eau qu'ils apprécient tant quand ils descendent dans les vieux ports de mer.

    Les deux autres raisons qui m'ont toujours convaincu de la nécessité d'une traversée du lac, d'une grande traversée sur un pont magnifique, c'est justement la beauté d'un  tel ouvrage. Il suffit de descendre à Millau à trois cents kilomètres au sud de Genève pour se convaincre qu'un tel ouvrage sur le Léman serait une carte de visite digne du jet d'eau.

    L'autre raison est que, sur un pont, on peut envisager de faire circuler un train, au moins un RER, aussi indispensable à la mobilité des Genevois que le bouclement de la ceinture autoroutière. Hélas le pont 2030 n'envisage pas cette option. Le pont Muller ne l'évoque même pas de sorte qu'on ne sait pas si cette absence est due à des considérations techniques ou financières.

    Sans doute ne veut-on pas enterrer le CEVA, dont le tracé, qui date de la fin du XIXe siècle, n'est pas du tout adapté à la Genève du XXIe siècle dont les deux pôles ne sont plus Cornavin et la gare des Eaux-Vives mais la gare d'Annemasse (qui ouvre sur le Chablais et la vallée de l'Arv) et GVA (Genève Voltaire Aéroport), dont la gare sud (Cointrin) est celles des grandes lignes et la future gare nord (côté Meyrin) sera la gare de transit des marchandises reliant la nouvelle gare de la Praille délocalisée à Colovrex et l'axe France-Suisse, notamment la deuxième ligne ferroviaire du plateau suisse.

    Pour les internautes intéressés je recommande la consultation du blog http://metropolegeneve.blog.tdg.ch que j'ai abandonné pour cause de constituante, où tous ces projets sont exposés et discutés.

    500m de ville en plus.jpg

    500m de ville en plus zoom sur le pont.jpgQui se souvient de "500 mètres de ville en plus"? Ils sont toujours là actif dans les catacombes de l'architecture genevoise. Leur projet le plus explosif fut de raser Cologny et d'y construire une cité satellite, des barres alignées et égalitaires dans la meilleure veine des Braillard et autres Le Corbusier. Bref multicopier Onex et Meyrin sur les rives enchanteresses du bleu Léman. Y a pas de raison que seuls les riches en profitent, n'est-ce pas.

    Ce rêve ne s'est pas réalisé. Si j'en parle, c'est qu'il était accroché à l'un des projets de traversée du lac, la moyenne en l'occurrence, qui permettait, tout comme le projet du pont 2030, d'étendre la ville de manière concentrique dans toutes les directions et non plus comme c'est le cas depuis trente ans toujours à l'ouest.

  • Mark Muller, l'homme du pont de Genève?

    Imprimer

    Vraisemblablement pas. L'heure est à la décroissance, au repli sur soi, à la fermeture, au malthusianisme, au mensonge même*. On a déjà eu droit au "CEVA transporteur de racaille". On entendra pire et de tous les bords à propos du ruban de macadam qui devrait relier le Vengeron à l'autoroute blanche et boucler le périphérique genevois.

    La traversée du lac est un projet certainement nécessaire au Grand Genève, mais Mark Muller, déjà empêtré dans le PAV et quelques autres projets d'aménagement contestés, n'a sans doute ni la crédibilité ni le poids politique pour convaincre les Genevois.

    la seule chance de réaliser cette infrastructure serait de conclure un pacte de mobilité de la région, comprenant une forte réduction à terme du trafic pendulaire en ville, la création d'une boucle ferroviaire parallèle à l'autoroute, une ligne ferroviaire rapide entre le plateau suisse et Grenoble via le sillon alpin, le désenclavement du Pays de Gex et du Chablais savoyard. On en est loin.

    A ce stade je me borne à constater la solitude de Mark Muller. Pourquoi le ministre de la mobilité, la verte Künzler, et le ministre de l'économie et des relations régionales, le PDC Pierre-François Unger, n'accompagnent-ils pas le ministre du territoire et des infrastructures?

    Faut-il admettre que nos autorités se sont rendues à l'agenda fixé par Robert Cramer qui a rouvert le dossier de la traversée pour mieux l'enterrer: jusqu'en 2040 au moins?!

    Le projet d'agglo II qui doit être signé en 2012 réservera-t-il une bonne surprise? Pour l'heure il n'est jamais fait mention d'aucune traversée sur le grand Genève horizon 2030 comme le montre une fois de plus le document de synthèse du 17 mars 2011.

     

    *Le site officiel de l'Etat indique qu'"en 1988 le peuple a rejeté le principe d'une traversée de la rade" alors qu'il a accepté le 12 juin 1988 l'initiative du TCS par 68%. Il acceptait le même dimanche le développement des transports publics à 79%. On croit rêver.

    Pont joye.pngLa traversée du lac c'est désormais une affaire fédérale. Depuis que Berne et les cantons se sont répartis les tâches, les routes nationales sont entièrement dans les mains de l'Ofrou. Que va donc présenter le président du Conseil d'Etat et ministres des infrastructures Mark Muller ce lundi?

    Un nième rapport sur la traversée du lac. Cette dernière mouture a été commandée par le Grand Conseil en janvier 2008 (loi 10015). Il a voté à cette fin un crédit de 3,5 millions. Trois ans pour pondre un rapport... Mark Muller sera accompagné par l'ingénieur cantonal et directeur général de l'office du génie civil (OGC) René Leutwyler et par le chef de projet Traversée du Lac à l'OGC Pierre Steiner (?).

    Mark Muller sera-t-il l'homme du pont de Genève?