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  • Cartons rouges pour les communes?!

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    En France comme en Suisse, le centre, canal historique, que représente Vielliard, formé des irréductibles indépendants qui ne se résolvent pas à se fondre dans le PS ni dans les Verts ni chez les radicaux, partis devenus ou jugés trop opportunistes en raison de leur intrication avec le pouvoir par fonctionnaires interposés, le centre donc est laminé.

    Or donc pour mobiliser les 60'000 frontaliers et leurs familles, Vielliard tape sur les communes suisses qui « expulsent leurs jeunes de leur territoire ». Chiffres à l'appui, le politicien de Saint-Julien n'a va pas de main morte. Sur le fond il a raison, malheureusement pour lui, il se trompe de cible.

    Si Puplinge ou Avully n'ont effectivement construit aucun logement depuis cinq ans, ce ne sont pas les communes les moins solidaires du canton. C'est oublier aussi qu'à Genève, c'est le canton qui décide où l'on peut construire et ce sont les propriétaires et les voisins qui dictent le rythme des constructions. S'il faut décerner des cartons rouges en matière d'aménagement, c'est à Veyrier, à Cologny, et au projet d'agglomération franco-valdo genevois de Cramer qu'il faut viser.

    Il y a quelques décennies, Puplinge et Avully ont au contraire accueilli de nombreux logements sociaux - plus Puplinge qu'Avully. Une politique qui les a durablement "appauvris" - plus Avully que Puplinge - et a rendu la cohabitation avec les nouveaux habitants longtemps difficiles. Bref la greffe de HLM - le quartier de Gennecy à Avully - en pleine campagne, à des kilomètres des commerces, est une aberration urbanistique totale. On ose espérer que le bouillant militant du Modem ne fait pas de ses erreurs son credo urbanistique.

    Il serait aberrant aujourd'hui de construire davantage à Avully ou à Avusy ou à Dardagny ou à Soral ou à Choulex ou à Jussy. En revanche, on pourrait sans doute construire davantage et plus densément à Satigny, à Russin gare, à Genthod, Chambésy, à la Praille, bref  le long des lignes RER existantes et à venir. Et surtout, surtout, en ville, dans les zones de développement 3. Des zones occupées par les villas de la première moitié du XXe siècle, là où le souverain a décidé de construire depuis des lustres, là où les propriétaires agissent à la manière des squatters. Ils occupent et jouissent des terrains destinés à bâtir la ville.

    Certes, contrairement aux squatters, les habitants des villas de la zone de développement 3 ont le sacro-saint droit de propriété pour eux. Mais il n'est pas tolérable que ce droit oblige les autorités à bâtir la ville en zone agricole où comme le prévoit le projet d'agglomération le long des voies de trams dans des banlieues linéaires sans cœur et donc sans âme.

    Après la carotte mis en œuvre par Mark Muller (achat des terrains situé en 3e zone à 1000 francs le m2 et rachat de la villa à sa valeur à neuf, ce qui a provoqué une flambée du prix du terrain dans tout le canton), il est temps pour le Conseil d'Etat d'user aussi du bâton et d'exproprier les terrains en zone de développement qui font obstacle à des projets immobiliers cohérents et économiques. Sur ce point, Antoine Vielliard a peut-être raison. A moins que Mark Muller nous étonne. La nouvelle loi fédérale sur  la l'aménagement du territoire lui donnera-t-elle un peu de pouvoir?

    En fait de cartons rouges, c'est en matière de fiscalité qu'il faudrait en décerner, un carton rouge aux finances communales. J'y reviendrai.

    PS ajouté à 17h: on lira avec intérêt le billet publié par Patrick Etienne Dimier, chef du Mouvement changer Genève à la Constituante, lequel semble me ranger dans les irréductibles défenseurs de la zone agricole. Je précise donc que ma motivation n'est pas une défense corporatiste mais bien le souci de voir l'habitat être concentré pour des raisons évidentes d'économie des transports et donc de pollution. Cela dit j'ai déjà milité pour le déclassement d'une nouvelle zone villa sur les terres agricoles les moins fertiles pour proposer aux habitants actuels des villas du début du XIXe siècle s'il le désire de retrouver la quiétude d'un logement individuel.

    Zonage ville Genève.png

     

    Vielliard_législat 2007.jpg

    Cartons rouges pour Puplinge et Avully, coupables de n'avoir construit aucun logement depuis cinq ans. Le Saint-Julienois Antoine Vielliard est en campagne électorale pour les régionale de Rhône Alpes. Tête de liste du parti de François Bayrou il lutte pour obtenir au moins 10% des suffrages le 14 mars prochain sans quoi le Modem sera éliminé du second tour.

    Il doit donc se faire remarquer dans une campagne qui n'a d'yeux et d'oreilles que pour les grands partis: les socialistes qui tiennent la région et le parti présidentielle de Sarkozy, qui, dixit Vielliard ne se donne pas les moyens de reprendre la majorité à Lyon, et ceux qui ont le vent en poupe, les Verts.

    [Lire aussi l'avis de Patrick Dimier à ce sujet]

  • Il manque de culot le maire de Thonon

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    Dans trois ans, sa ville dont les eaux ne sont pas aussi connues que celles de sa voisines, sera reliée en quelques minutes au New Geneva Downtown (le futur futur quartier des affaires de la Praille) et à Cornavin et même à GVA (Genève Voltaire Aéroport), bref au coeur de cette métropole transnationale qu'il voudrait voir à juste titre briller comme Lyon, Barcelonne ou Turin. S'est-il préparé à cette échéance. A-t-il bâti des parkings à proximité de sa gare du RER lémanique?

     

    Jean Denais, sa ville et le Chablais seraient les premiers à profiter de la traversée du lac qui connectera(it) les Chablaisiens plus vite encore avec GVA que le CEVA. L'a-t-on entendu défendre un grand raccordement de cette nouvelle artère avec la Chablaisienne (qui ressemble - comme la traversée du lac, soyons juste - à une arlésienne) et l'autoroute A41 vers Annecy, évitant ainsi de désengorger le carrefour autoroutier déjà surchargé d'Etrembières?

     

    Non, ce qui préoccupe le maire de Thonon, c'est la fermeture des petits postes de douane. Il est vrai que l'ARC a beaucoup œuvré pour améliorer et élargir les dessertes dans son propre territoire, les bouchons sont rares sur les voiries françaises autour du canton. Rouler de Saint-Julien à Thonon est un modèle de circulation urbaine. C'est vrai qu'il y a le train, mais les Micheline qui passent devant chez moi sont vides. Heureusement qu'il y a les Eaux d'Evian (et de Thonon) et les poubelles qui s'en vont se faire incinérer à Bellegarde.

     

    Au fait, pourquoi les poubelles suisses des communes riveraines de la voie ferrée ne pourraient-elles pas profiter des quais de chargement de ces ordures à Annemasse et au Pas-de-l'Echelle, à Veyrier? Pourquoi ce qui possible pour les eaux usées de Saint-Julien et du Pays de Gex, qui sont-elles traitées par la station d'épuration genevoise d'Aïre, ne pourrait-il pas l'être pour les déchets? Qu'en dit Jean Denais? A-t-il fait ou va-t-il faire une offre de collaboration aux SIG?

     

    Le président de l'ARC dénonce la préférence cantonale. Le sujet est chaud. Mais le maire de Thonon sait parfaitement que les quelques coups de gueule de Mauro Poggia ne change rien. Comme l'eau, les frontaliers suivent la pente. Leur nombre ne cesse de croître. Et si la rétrocession fiscale pourrait être plus généreuse, elle constitue une manne énorme pour leurs communes de résidence, des recettes qu'elles ne toucheraient pas si Genève était française. Je ne lis pas dans l'interview de M. Denais des propositions pour qu'une part accrue de la rétrocession fiscale aille financer l'amélioration des routes et des transports en commun dans le Grand Genève.

     

    Tout à côté de chez moi, le bus 44 Carouge Croix-de-Rozon va pouvoir franchir la frontière et desservir un arrêt en France, un seul arrêt. Pour monter à Collonge et à Archamps il faut que ces communes ouvrent leur bourse...

     

     

     

    Capture d’écran 2016-07-17 à 09.15.15.pngPas grand monde connaît Jean Denais à Genève. C'est pourtant un acteur important du Grand Genève, Jean Denais est maire de Thonon et président en exercice de l'ARC , l'association des communes du projet d'agglomération franco-valdo-genevois.

     

    Il est vrai que plus grand monde ne s'intéresse au Grand Genève à Genève. Genève cultive son soi comme ses tomates, hors sol. Ses élites sont plus à l'aise à New York  et à Dubai qu'à Saint-Julien ou à Thonon. Et si le Salève est la montagne des Genevois, ses peuples -180 pays représentés sans compter évidemment les ethnies - qui y sont venus et y viennent toujours s'y réfugier et y travailler chatent en vidéo avec leurs origines à défaut de pouvoir les visiter.

     

    Ce funeste 15 juillet où un endoctriné apporte la guerre en France puisque la France est en guerre (contre qui et qui a commencé la guerre), le président de l'ARC dit dans la Julie: "Genève use de sa région mais refuse les contreparties". Quelles seraient donc, Monsieur le Président, les contreparties qui équilibreraient la métropole en devenir?

     

  • Sacrées frontières!

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    Première histoire. Nyon dispose d'un collège qui accueille des sportifs. Le canton de Genève n'en dispose pas ou du moins pas d'un aussi souple. Deux sportives genevoises s'en vont donc chaque jour à Nyon cultiver leurs muscles et leur agilité ainsi que leurs méninges. Scandale! Genève si riche et si généreux pour la formation de ses habitants faillirait à sa mission.! C'est un sujet pour un journal. S'est-on seulement demandé si, à Zurich ou à Berne, une telle école sportive n'est pas à Winterthour ou à Bienne? Le scandale n'existe que parce que le canton est enserré dans des frontières trop étroites. Sur ce plan, le projet d'agglomération franco-valdo-genevois s'impose d'urgence!

    p+R Bardonnex.jpgDeuxième petite histoire. La commune Bardonnex a dû céder huit hectares à la France au moment de la construction de l'autoroute. Impossible alors d'installer la douane française sur territoire suisse et réciproquement. Ces huit hectares sont venus grossir la zone d'activité de Saint-Julien. En compensation, la commune de Soral a reçu huit hectares de terres agricoles cédées par la commune de Viry. La transaction s'est opérée au niveau des Etats nations, c'est à peine si les communes ont été informée de ce jeu de cartes. Il existe un projet de construction d'un parling d'échange en amont de la plateforme douanière sur sol aujourd'hui français, naguère suisse. Outre l'interdiction faite aux bus des TPG de circuler sur l'autoroute (?), la question achoppe sur le financements dudit parking. Les Genevois voudraient que ce soit les Français vu qu'il se trouve en France et vice-versa. A ce stade le PACA Saint-Julien Plaine de l'Aire envisage de créer un parking d'échange en Suisse près du carrefour autoroutier de Perly. Il sera sur une ligne de tram, certes. Mais le parking de Bardonnex pourrait fort bien être construit au-dessus du RER Saint-Julien Annemasse-Eaux-Vives-Pont-Rouge-Cornavin-Nyon!

    labelGeRegion_gd.jpgTroisième petite histoire. Elle vient de défrayer la chroniques. 140 hectares de vignes appartenant à des viticulteurs suisses à Soral et à Dardagny sont privées du label AOC Genève. Une décision clochemerlesque des juges de Lausanne. Les vignerons pourront peut-être se consoler en collant sur leur bouteille le label Genève région terre avenir qui vaut aussi pour les produits zoniens et vaudois.

    Vivement le Grand-Genève! Qui inventera la communauté de communes transfrontalière? A quand un fonds métropolitain d'investissement public à l'instar du Fonds d'équipement communal genevois? Nous ne manquons pas de juristes ni d'avocats à Genève, mais d'ingéniérie politique et juridique.

     

    [cliquer sur les images pour les agrandir]

     

    Ge en 1851.jpgTrois petites histoires parmi des milliers d'autres - je ne doute pas que vous alimenterez cette rubrique - pour illustrer l'anachronisme de la frontière genevoise. Elle concerne une école à Nyon, un parking à Bardonnex, et des vignerons à Soral et Dardagny. Fut un temps béni (?) où une zone franche entourait Genève. Elle fut à géométrie variable. La France voulu l'abolir dans les années 20. Un tribunal international la rétablit dans les années 30. Finalement la Communauté européenne eut raison de cette particuliarité historico-économico-géographique. La zone était un régime douanier qui permettait de nourrir Genève aux temps pas si anciens, où Genève ressemblait -on était en 1851 - à l'illustration ci-contre [cliquer sur l'image pour l'agrandir]