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  • Soral bouge, les pendulaires dégustent

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    Combien de lettres les maires des communes frontalières ont-ils envoyé au maître du routes et des voies pour se plaindre du trafic pendulaire qui percole chaque jour davantage par les chemins vicinaux? Beaucoup. Toutes n'ont reçu que des réponses polies, souvent tardives, faisant miroiter un hypothétique CEVA et des bus articulés. Toutes sont restées inconnues des administrés ou presque.

     

    Les Soraliens qui avaient déjà défrayé la chronique en soudant les barrières frontalières pour mettre fin au flux des frontaliers ont récidivé ce matin. L'opération escargot a mobilisé presse, radios et télévisions. On saura donc tout demain sur le calvaire des riverains de ce petit village niché au flanc d'une moraine glaciaire, sur la route de Viry.

     

    Calvaire, le mot est un peu fort. D'autres habitants souffrent du trafic automobile. les habitants de la rue des Deux-ponts en savent quelque chose. Robert Cramer, le maître des routes et des voies, cite volontiers cette artère sinistrée entre le pont de Saint-Georges et le pont Sous-terre, pour signifier aux villageois que leur revendication de quiétude est quelque peu secondaire.

     

    Que faire? Multiplier les opérations escargots, les pétitions, les résolutions? Délocaliser la home du ministre du Territoire à Jussy, à Chancy, à Dardagny, à Landecy ou mieux encore à Charly, à Avusy (au pied des Voirons) ou à Signy et l'obliger à rallier tous les jours son bureau de la Tour Baudet en voiture et sans chauffeur?

     

    Le CEVA ne devrait régler le problème des pendulaires que pour le Chablais et la plaine de l'Arve. Enfin on l'espère! La troisième voie CFF depuis Coppex ne semble pas avoir réduit sensiblement la noria des voitures sur l'autoroute, la route suisse, ni les percolations par les douanes de Collex ou de Mategnin.

     

    Genève doit donc investir dans de nouvelles routes et mieux exploiter encore son autoroute. Encore que l'apoplexie menace chaque matin et chaque soir.

     

     

    Pour revenir à Soral, une solution consisterait à créer une nouvelle entrée sur l'autoroute au niveau de Viry. Cet échangeur pourrait absorber tous les pendulaires du pied du Vuache. Pourquoi Soral et d'autres communes suisses ne contribueraient-elles pas au financement de cette infrastructure?

     

    Il en va de même à Archamps et à Bossey où des parkings d'échange gardés peuvent être construits et reliés au centre-ville par des bus directs et des taxis bus en dehors des heures de pointe.

     

    Les Groupement local de coopération transfrontalière GLCT ne servent que si l'on s'en sert et pas seulement pour les transports publics. Le canton, le Département et les communes pourraient aussi innover en créant un Fonds d'équipement régional en demandant une affectation temporaire de l'impôt auto et le retour en France de la vignette (supprimée en 2000).

     

     

  • Pont Rouge, une nouvelle gare qui regardera passer les navettes automatiques

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    Fin 2019, promis juré, le CEVA roulera sans bruit (espèrent les voisins) mais pas sans frais et propulsera le Grand Genève sur l'orbite de la mobilité 19.0. 19.0 car, comme chacun sait, le chemin de fer est le moyen de transport du XIXe siècle.

    Les patrons du Salon de l'automobile de Genève oseront-ils en 2020 inaugurer les premières navettes électriques automobiles (donc sans chauffeur) de Genève entre les parkings d'échange et Palexpo? 

    En descendant à vélo l'autre jour sur la route d'Annecy, entre Croix-de-Rozon et Carouge, je me suis dit qu'une noria de navettes, transportant 10 à 20 personnes, circulant à 40 km/h, pourraient sans peine absorber le trafic des véhicules qui s'encolonnent et ne sont occupés que par une ou deux personnes. 

    Je me suis aussi souvenu d'un petit calcul que j'avais fais en 2009 sur le blog Métropole Genève. Combien de vélos électriques pourrait-on acheter et offrir aux Genevois? 15 000 par an avais-je calculé en ne comptant que les intérêts (comptés à 2,5% alors) des deux milliards de l'investissement de cette infrastructure et un prix unitaire par vélo de 3000 fr. 

    Ah, au fait, Pont-rouge, c'est dans le PAV, non? Et bien non. Le PAV c'est de l'autre côté de la voie centrale. Pont-rouge, c'est un projet de CFF Immobilier. La régie fédérale est maîtresse chez elles, elle peut construire sans trop se préoccuper des lois genevoises et  blogue en allemand. Du côté du PAV, on ne voit toujours rien venir. Patience, le New Geneva Downtown, ça viendra. N'en déplaise aux députés.

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    Pont-Rouge (webcam) sera donc inaugurée le 8 décembre (deux jours après la Saint-Nicolas) à l'occasion du prochain amélioration des horaires des transports publics suisses. En fait la halte voyageur du futur RER lémanique Evian Lausanne existe déjà depuis quelques années. La nouvelle, c'est qu'elle va être connectée à un centre commercial, un centre des affaires, encore en plein chantier et que le cheminement des voyageurs entre le parking de l'Etoile et l'arrêt du tram 15 risque  d'être encore un rock & roll pour quelques mois encore.

    Mais quand on aime les transports ferroviaires, on ne compte pas, on se sacrifie même. Comme les futurs usagers savoyards du CEVA qui circulent en bus et les usagers de la ligne Genève Lausanne qui emprunteront eux aussi le bus dès 21h50 du dimanche au jeudi pour rallier Genève... Adaptation de la ligne à la cadence au quart d'heure oblige.

  • Combien êtes-vous prêt à payer pour passer de GVA à Annemasse en un quart d'heure?

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    Autre exemple, celui du financement de la Constituante. La loi concoctée par le Grand Conseil et votée par 80% des Genevois en février 2008 ne comportait aucune mention du coût de l'opération.

    9 frs 25 ou 3 frs 40 par passage! Qui va emprunter la traversée du lac à ce prix, à supposer que la Confédération, c'est-à-dire les Suisses autorisent les péages routiers? En posant cette question, on met le doigt dans l'engrenage de la facturation effective d'un service public. Un engrenage diabolique qui pourrait bien tuer l'Etat tel qu'on le connaît aujourd'hui. Car si l'on imagine créer un péage pour la traversée du lac et appliquer un tarif couvrant la totalité des coûts de construction - je ne parle même pas des coûts collatéraux - alors pourquoi ne pas en faire autant pour l'ensemble du réseau routier - le gps permettrait de traquer chaque véhicules et de le tarifer entièrement - mais aussi des théâtres, des écoles, des transports collectifs etc! Un sacré bouleversement!

    pont pointe à la bise.jpgIl en coûtera 9 francs 24 du Vengeron à Thônex ou 3 francs 41 pour la seule traversée du lac (p. 187). Pour autant que le concessionnaire se contente d'un rendement de 4%. Le rapport de 199 pages sur la traversée du lac a le courage de mettre les points sur les "i" et de dire combien ça coûte.

    Rares sont les projets de l'Etat à être aussi transparents. Si l'on sait que le crédit du CEVA voté dans la torpeur d'un mois de juin 2002 a dût être augmenté de 50% sept ans plus tard, sans qu'on ne sache à ce jour où la Confédération est allée chercher le financement complémentarie de sa part et que les Français continuent de se faire tirer l'oreille, on n'a jamais vu l'ombre d'une information sur le prix effectif du billet Annemasse-Cornavin. Qui peut me dire combien coûtera le billet effectif de tram Cornavin Bernex?