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  • L'Aquarius, trop plein pour le lac de Genève?

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    Face à l'inclination des Sam Suffit, retranchés derrière leurs frontières, leurs murs, leur télé, face à la montée des égoïsmes mercantiles qui forgent la posture politique de la majorité de nos contemporains, les médias ouvrent leurs colonnes à la veuve et l'orphelin, aux mal foutus et aux exclus.

    L'Aquarius a donc fait les grands titres ces derniers jours surfant non sans peine sur la houle puissante du Mondial.

    Le bateau affrété par des ONG est arrivé à bon port à Valence. Non sans avoir démontré combien le roi Europe est nu.

    L'Espagne où le chômage frappe un adulte sur cinq et qui exploite les Marocains et les Roumains et toute sorte d'autres nationalités dans ses usines plastifiées à fraises pour le bonheur des Européens du nord, a donc accueilli les naufragés de la mer, qui furent peu avant des naufragés non médiatiques du désert, des rançonnés anonymes de tous les trafiquants, et un peu avant encore des courageux ou des fous qui ont cru, croient peut-être encore, qu'au bout de l'odyssée une terre promise, un refuge leur partagerait son miel et les rires de ses festivals.

    L'Italie qui souffre des même maux que l'Espagne a dit cette fois non. Elle a été condamnée pour déni d'humanité. La France, dont les côtes sud baignent dans la même Méditerranée, n'a pas ouvert ses ports et a tancé Rome, évoquant le projet de bâtir, au sud de la la mer, des camps pour empêcher, autant que faire se peut, l'embarquement hasardeux des naufragés et ces images si dérangeantes à l'heure du dîner. 

    Et que dit la Suisse dans ce concert cacophonique? Ni M. Cassis, notre ministre de ces étranges affaires, ni même M. Berset, président de la Confédération, n'ont proposé d'accueillir l'Aquarius dans le rade de Genève ou celle de Zurich. Moi non plus d’ailleurs qui suis comme beaucoup désempares et sans solution sinon une illusoire mobilisation ou il serait question de développer le sud, de manière durable bien sûr et écologiquement responsable aussi, et sans que leur production ne vienne concurrencer nos usines...  

    Sous les pavés la plage...

    Rasez les montagnes qu'on voit la plage! 

    Qu'est-ce donc qui a changé en 50 ans?

    Les moyens de migrer?

    Les Européens allaient naguère à Katmandou, arpentant les Orients dirigés alors par des régimes dits socialistes. Aujourd’hui ce sont ces peuples et ceux d'Afrique qui migrent vers les paradis perdus du Nord.

     

    * J'ai installé le moteur de recherche Qwant, un petit nain français qui espère vivre à côté du géant Google et, pour voir, j'ai tapé le même mot sur les deux moteurs de recherche et ai trouvé des résultats bien différents (et bien moins pertinent sur Qwant) ce qui m'a montré combien Google m'avait déjà cerné et sais me satisfaire en me proposant des réponses connues et en meilleure accointance. 

    aquarius en emr.jpgQuel est le rôle des médias dans un monde où les réseaux sociaux vont plus vite qu'eux? Quel est le rôle des médias dans un monde où la com et l'émotion déforment le champ du réel? Quel est le rôle des médias qui sont condamnés à faire de l'audience et à coller à ses humeurs pour exister?

    Ces questions ne sont pas vraiment nouvelles mais la technologie a fait de la rumeur locale une fake news globale. L'argent est bien plus présent dans las agences de com que dans les besogneuses rédactions de nouvelles. L'audience est finement ciselée par les burins informatiques qui traquent, épousent, anticipent les goûts, les penchants, les pensées même de chacun *.

    Pourtant les médias résistent encore.

     

  • Pourquoi Berne ne veut pas de la traversée du lac

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    La raison principale tient au fait que l'autoroute de Genève sert surtout à ceux qui travaillent et viennent travailler à Genève. Le trafic de transit ne compte que pour 15 malheureux petits pour cent, hors grands rushes des vacances. L'autre raison tient au fait que la zone de Meinier est qualifiée de tabou en raison de sa valeur naturelle, que la traversée ne résorberait pas le bouchon de Vernier et qu'elle coûte trop chère.

    On découvre donc que dans ce beau canton liliputien la sauvegarde du castors l'emporte sur la quiétude des habitants, puisque faute d'un réseau routier adapté à la croissance de la population du bassin genevois, on pense que la percolation du trafic par le moindre chemin et au travers du moindre hameau vaut mieux que de déranger nos amis bâtisseurs de barrage et de terriers au bord de l'eau.

    Dans ce rapport, une autre chose frappe. L'absence de la France voisine. Berne ne pense la circulation genevoise que dans la limite des frontières de 1815. C'est frappant à  la lecture des cartes. C'est évident à la lecture du texte. Alors qu'on s'appuie sur le projet d'agglomération du Grand Genève, on ne tient absolument pas compte des immenses réserves écologiques qui sont aux portes du canton, à commencer par ses frontières naturelles, les Voirons, le Salève, le Mont Sion, le Vuache et le Jura.

    Mais ça ne compte pas, les futurs parcs de Genève que de braves paysans entretiennent ne doivent pas être traversée par le trafic. A suivre. Le rapport mérite d'être lu et repenser dans la véritable dimension du Grand Genève, sans aller jusqu'au dimension lémanique dont rêve quelques géographes bien en chaire.

    Voilà les variantes que Berne a étudiées. Aucune ne figure la traversée de la rade.

    n1 variantes.PNG

    Et les quatre variantes étudiées. Seul l'élargissement a été retenu.

    n1 4 variantes.PNG

    Geneve etude n1 zones tabous.PNGOn devrait toujours lire les rapports de la Confédération. Dans moins de deux heures, quand on connaîtra le résultat du vote sur la traversée de la rade, l'étude préliminaire que Berne a publiée le 21 mars 2013 sur la résorption des bouchons à Genève va sans doute revenir sur le devant de la scène. [à télécharger ici]

    On y trouve la réponse à la question pourquoi Berne - du moins ses experts - ne veut pas de la traversée du lac et privilégie la création d'une voie supplémentaire dans chaque sens sur l'autoroute de contournement que Christian Grobet et ses experts d'alors avaient sciemment sous-dimensionnée.

  • 278 millions: il n'y a pas le feu au lac

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    Deuxièmement, il vaut mieux annoncer un déficit qu'un bénéfice. Le déficit - qu'à droite on nomme excédent de dépenses et à gauche insuffisance de recettes - met le chef des Finances dans une situation confortable. À la droite, il explique qu'il faut accepter un petit dérapage en période de ralentissement conjoncturel, qu'à trop vouloir réduire le train de l'Etat, c'est toute l'économie qu'on met en péril car un fonctionnaire ça consomme et que les investissements, c'est du travail pour les entreprises. Discours tout aussi rodé à l'adresse des fonctionnaires et des subventionnés. Troisièmement, voilà dix ans que l'Etat n'a pas eu sérieusement à se serrer la ceinture. N'importe quel auditeur d'entreprises sait qu'en serrant un peu les boulons, on dégage 5 à 10% d'économies. C'est un peu plus compliqué au niveau du ménage publique, car il faut parfois réviser des règlements ou modifier des lois. Or les députés ne sont pas très efficaces dans cet exercice. Parmi les mesures un peu brutales et parfois injustes, mais la contrainte est souvent mère de solutions rationnelles, le fait de décaler de quelques mois l'embauche des employés quittant naturellement l'entreprise donne un volant de 2 ou 3%: c'est à peu près le montant du déficit 2013 du canton de Genève. Conclusion, il n'y a pas le feu au lac. À suivre278 millions, c'est l'écart calculé par David Hiler entre les quelque 8 milliards de dépenses et de recettes du canton de Geneve pour 2013, un écart de 3,4%. Pourquoi pas 178 millions de déficit ou 378 ou 0? L'annonce par un ministre des Finances d'une prévision de déficit relève plus de la com que de la gestion. Premièrement un grand argentier pèche toujours par pessimisme. David Hiler n'échappe pas à ce travers. Ses six derniers exercices ont tous bouclés sur des résultats meilleurs et parfois bien meilleurs que prévus. Et le septième, cette année 2012, risque de ne pas échapper à la règle si l'on met de côté le renflouement exceptionnel de la caisse de retraite des fonctionnaires qui va engloutir presque la totalité de la réserve conjoncturelle accumulée durant les années grasses. (Notez que l'Etat ne fait que rattraper des cotisations non payées car les fonctionnaires assurés de toucher une retraite calculée sur le dernier salaire ne prenaient pas de risque en laissant filer le taux de couverture à 50%.)Deuxièmement...