Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : agglo franco-valdo

  • Genevois d'ici et d'ailleurs: où est le problème?

    Imprimer

    Après 50 ans, les Meyrin, Vernier, Onex, Grand-Saconnex, Lancy vont enfin faire partie de la grande ville de Genève, grâce au tram notamment, qui donne aux quartiers traversés ce caractère de ville connectée, que ne conféraient pas assez les bus et les trolleys.  Reste à adapter les frontières administratives... - comme Genève l'a fait dans les années 30 en fusionnant les communes de Plainpalais, Eaux-Vives, Cité et Petit-Saconnex - ou au minimum à installer une communauté urbaine.

    Nous devons casser les frontières dans nos têtes et cesser de glorifier une patrie étriquée aux frontières cantonales et de dresser des murs entre les habitants d'une même région dans l'illusoire croyance qu'ils pourront nous protéger des embruns du monde. L'Europe à une monnaie unique, nous pourrions travailler à avoir des plaques de voiture unique pour ceux qui le souhaitent et gagnent leur vie dans la région franco-valdo-genevoise. Plutôt que d'augmenter le nombre des gardes-frontière, ne devrions-nous pas créer une véritable brigade d'intervention transfrontalière?

    genève démographie.jpgExcellente double page ce matin dans mon journal préféré.

    Genève peine à maîtriser sa croissance entend-on dire de gauche et de droite et surtout parmi les décroissants, qui contaminent tous les camps, des productivistes type marteau et faucille au type bonus et marchands (les deux internationales).

    Un graphique m'interpelle pourtant [cliquer sur l'image pour l'agrandir]. La croissance démographique que nous connaissons aujourd'hui est bien moindre que celle des années 50 et 60. Certes, une partie de cette croissance est cachée par ce graphique qui ne montre que la croissance dans le canton.

    Mais ce qui frappe le plus c'est que dans les années 50 et 60. les Genevois ont répondu rapidement en construisant des cités satellites qui hébergent aujourd'hui des dizaines de milliers d'habitants. Est-ce à dire que les politiciens du XXIe siècle n'arrivent pas à la cheville de ceux qui ont géré le canton et les communes durant les trente glorieuse?

     

  • Invictus

    Imprimer

    Invictus est un arrêt sur image dans la vie d'une icône du XXe siècle. Nelson Mandela dont on a commémoré hier les 20 ans de la sortie de prison.

    Mandela n'entend pas des voix mais sa force intérieure - je suis le capitaine de mon âme - en a fait une Jeanne d'Arc de l'Afrique du sud. Un être exceptionnel dont le seul charisme, la seule bonté naturelle bouleverse le cours des choses. La victoire des Springboks, club emblématique de l'apartheid, à la Coupe du monde de rugby de 1995, est fondateur de temps nouveaux comme l'ont été l'aventure de la Pucelle, la prise de la Bastille ou l'action de Gandhi pour l'indépendance de l'Inde.

    Des moments rares dans la vie des peuples.

    Redescendant sur notre petit coin de terre genevois, je me prenais à rêver, en rentrant hier soir d'un match au Stade de Genève, fondateur d'une fraternité franco-valdo-genevoise... Un rêve très modeste. Un rêve qui ne fera pas des miracles. Comme en Afrique du sud où, 15 ans après la victoire, la majorité des Noirs restent pauvres et où la violence des rues est effrayante. Mais un rêve tout de même, dont on se souvient et que l'on raconte dans les livres d'histoire.

    invictus mêlée.jpgIl y a un mélange de violence, de beauté et d'héroïsme dans Invictus, le dernier film de l'icône américaine Clint Eastwood. Je ne suis pas particulièrement un fan de rugby - un sport de bruts joués par des gentlemen - sans doute parce que je ne l'ai jamais pratiqué et que l'interruption incessante du jeu, comme dans le football américain, émiette le déroulement de la partie.

    Dans Invictus la caméra suit le ballon au plus près. Elle se jette dans de la mélée, bouge avec les joueurs, court avec eux, s'élève dans le airs sous les olé d'un public transcendé. On ressent la sueur, les gnons, la force, la volonté de vaincre, le bonheur de la victoire. On voit la balle vriller sur elle-même pour ne pas dévier de sa trajectoire. On imagine la scène en 3D. Le ralenti magnifie le jeu, le public, le président. Comment ne pas se laisser emporter. Un très bon moment de cinéma. Mais...

  • Le Pays de Genève

    Imprimer

    Chez nous, la notion de pays a un petit air désuet. Le mot fleure bon la campagne, le pas lent du paysans semant à la volée. C'est vraisemblablement que le canton de Genève dans ses frontières politiques étriquées n'est pas un pays. Le Genevois en effet court des crêtes du Jura à celles du Salève, s'étend des abords de Thonon jusqu'aux portes d'Annecy. Bref couvre assez bien l'aire géographique du projet franco-valdo-genevois.

    Chez nous, on se plaît à qualifier Genève de ville internationale (tapez ville internationale dans Google...), quoique la RSR en doute. C'est une île entourée de nulle part, un navire sans port d'attache, sous quelques rapports un pavillon de complaisance?

    Genève deviendra-t-elle jamais une métropole sachant converser en bonne intelligence avec son arrière-pays? Comment réconcilier la ville et son Land?

    A propos me rappelle, une consoeur d'origine grecque, en orthodoxie, une métropole c'est une ville où siège le chef des évêques d'une région. Genève a banni le sien, François de Sale, au XVIe siècle. La cité n'en retrouvé un que récemment, ce n'est qu'un auxiliaire. Un second rôle.

    Comme nos maires et le président du Conseil d'Etat, serais-je tenté d'écrire, que nous changeons chaque année. Le souvenir de la dictature calviniste est-il encore si prégnant qu'il faut couper la tête de tous les chefs? La question n'est pas si anonodine à l'heure où le canton conduit à la fois un projet d'agglomération ambitieux et une révision complète de sa constitution.

    PS: sur un plan plus déjanté, la désencyclopédie nous en livre cette définition:  "Genève (prononcer jnèèèève, avec l'accent local), ville communiste ultra-libérale internationale, siège de nombreuses organisations internationales et de nombreuses banques a 400'000 habitants la nuit et 800'000 la journée quand elle est envahie de Vaudois et de Français".

    Ge armoiries.jpgAu cours des obsèques de Jean-Jacques Marteau, le pasteur Babel a évoqué le pays de Genève que Jean-Jacques comme son illustre homonyme aimait à arpenter goûtant les rêveries du promeneur solitaire. L'expression Pays de Genève est peu usitée au bout du Léman.  Bien moins que chez nos voisins vaudois, où le Pays de Vaud résonne de tous les accents, ondule comme le gros de Vaud, chante comme le pays d'En Haut.