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  • Kim il Sung news sur Léman

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    L'expérience lausannoise est-elle un des modèle économique pour sauver la presse, demande Grégoire Nappey, ex réd en chef du Matin, à la journaliste Chantal Tauxe, ex-Hebdo et âme de Fijou? Fijou, l'association pour le financement du journalisme, croit qu'une bonne solution serait de transposer aux médias d'information le modèle de financement actuellement en vigueur pour le cinéma suisse. Argent public et de mécènes à redistribuer. Comment? En finançant la formation des journaliste par exemple. Trop peu de temps sans doute pendant le débat pour en apprendre davantage et savoir notamment quelles seront les clés de répartition.

    Première impression, le débat passe complètement à côté des vrais problèmes: la distanciation accrue des habitants et de la politique qui renvoie à la question de quelle information parle-t-on, les dimensions inadéquate des institutions communales et cantonales vs les entreprises pourvoyeuses d’emplois, les réseaux sociaux sont ignorés, l’éclatement des connaissances qui émiettent les domaines d’intérêt et rend obsolète les journaux et leur offre unique (mêmes les cantines offfrent plusieurs repas), le débat démocratique qui est chiant et chronophage, (même si on n’a pas encore inventé autre chose), le fait que 40% des Genevois ne sont pas des citoyens. 

    Financer les infrastructures? Une autre piste qui pourrait faire son chemin. Grégoire Junod dit ne pas vouloir évacuer le soutien aux imprimeries (il est vrai, me dis-je, que la Suisse soutient bien collectivement les murs en pierres sèches, les arbres remarquables et les vaches montagnardes). Kanaan ne croit plus trop au papier. Il lit les journaux dans le version PDF.  Le financement de la distribution doit être conservé, le financement de plate-forme internet commune est une piste. Personne n’évoque la taxe Maudet (1 francs sur chaque factures émises par les grands opérateurs de télécoms)

    Chantal Tauxe pense que la crise est loin d’être terminée. Elle n’est pas conjoncturelle. Il faut que les Romands se mobilisent maintenant. Si dans 5 ou 10, les Gafa n’ont plus le même impact, l’Etat que nous appelons à l’aide, pourra se dégager. N’asttendons pas le salut de Berne ou de Zurich.

    On navigue d’un sujet à l’autre au gré des questions centrées sur le la presse de Nappey et des réponses souvent évasives de neuf intervenants.

    Je ne crois pas avoir entendu l?idee de prendre 100 millions (sur 1,3 milliard) à la redevance radio TV pour les redistribuer aux rédactions qui signeraient une convention de bonne pratique journalistiques et de journalisme centré sur l’émancipation citoyenne (la charte des devoirs et des droits des journalistes suisses suffirait-elle?). Tsuxe demande que les budget publics dégagent des moyens

    Qui va former l’opinion, demande Tauxe? Qu’est-ce que former l’opinion? Qu’attend-on en fait d’une rédaction? Savez-vous que les Hug ont 24 personnes en charge de la com. C’est plus que le nombre de journalistes de la rubrique locale de La Tribune de Genève. Combien de députés s’en soucient? Combien y en a-t-il au SIG, aux TPG, à l’aéroport, à l’Instruction publique, dans les communes?

    Fleury, fondateur et toujours propriétaire de GHI, revient sur terre. Si Migros et Copp cessent de faire de la pub, bien des journaux n’y survivront pas. La Poste réfléchit sérieusement à réformer la distribution matinale qui lui coûte cher. Le jour où elle décide, la presse quotidienne sera morte. 

    Pourquoi les Romands ont-ils perdu la main et ont cédé les journaux à Zurich, demande un premier auditeur. Il y a des logiques industriels, dit Badillo qui ne veut pas évoquer l’incapacité des familles (Nicole à Genève, Lamunière à Lausanne) et d’autres financiers (banquiers privés pour le Journal de Genève). Roland Rossier demande à Fleury pourquoi il n’a pas vendu à Blocher et pourquoi il a repris la succession de son père. La reprise n’est pas une décision rationnelle. Le rachat par Blocher de la part Edipresse (ex part de Nicole) dans GHI est un coup de cœur, un coup de poker. 

    Fijou et Média pour tous réfléchissent sérieusement, dit Tauxe à une question que je pose, à l’idée de dégager quelques moyens  - 10, 100 millions - de ce qui dépasserait les 1,2 milliard promis à la RTS. Comment les distribuer? Quelles conventions de service public? Des questions qui restent ouvertes. Badillo pense qu’il ne faut pas déshabiller la SSR pour remplumer les journaux, en revanche la taxe Maudet est une piste à suivre. Reste à savoir comment, remarque Nappey. Laura Drompt co-réd. en chef du Courrier pense qu’on peut tout à fait partager une partie de la redevance sans déplumer toutefois la SSR. Le Courrier, c’est un budget 3,8 millions. "Nous, commente modestement la cheffe du Courrier qui codirige une équipe de 40 personnes, c’est de 100’000 francs dont nous avons besoin." 

     

    A17D8A30-7421-4B22-853B-0F2B0B39A9F0.jpegGrande nouvelle, la ville de Lausanne va s’acheter dès le 27 septembre des pages dans Lausanne Cité (Le GHI lausannois), annonce le socialiste Grégoire Junod, syndic de la ville à #actmedia. L’éditeur genevois s’en félicite. Evidemment. Il y aura, dit-il, une claire distinction entre la partie rédactionnelle (congrue, il faut bien le dire) et l'encart de bonnes paroles de la Ville.

    Rien de nouveau sous le soleil. Les annonces officielles des autorités ont trouvé ce media depuis bien longtemps. C'est un moyen classique de financement des journaux, surtout des toutes petites feuilles locales. (Certes mais où est l’information indépendante dans cette opération de soutien? La com, c’est souvent des fake news ou du vent pour détourner l’attention dus sujets qui pourraient fâcher.)

    A lire aussi: Le maire de Genève et la Tribune de Genève

  • Maudet lance MyPresseGE et l'abo obligatoire à un franc

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    Selon Google Translate, il s'agit de géorgien et ça voudrait dire:

    Société "Tek" Ltd.
    "Tbilisi Express Courier"
    Nous vous proposons une gamme complète de presse et de littérature géorgiennes et étrangères. Nous pouvons vous fournir n'importe quel livre, magazine ou journal. De plus, les prix sont les plus bas parmi nous, le service de messagerie est gratuit! Le service de messagerie fonctionne dans toute la Géorgie. Le site mypress.ge offre une version russe et rien d'autre.

    Mais revenons à l'opinion du président du Conseil d'Etat genevois (que l'on trouvera ci-dessous), publiée - coïncidences? - le jour où Tamedia remercie le réd en chef de la Tribune et intronise à sa place le chef de la rubrique locale. Le jour aussi où notre chère SSR lance Info/verso une page sur le réseau américain Facebook où nous autres abonnés enchaînés pourront apprendre comment Darius fait son TJ (qui a traité en très brève le changement de réd en chef à la Tribune juste après le docu du jour sur ces vieux casés en EMS qui ne veulent pas mourir). La veille enfin d'une manifestation à Berne du syndicat des journalistes Impressum pour le pluralisme de la presse. Et 15 jours avant le grand raout du maire de Genève sur l'avenir des médias.

    "La démocratie peut sauver la presse". Le titre de la chronique de Pierre Maudet mériterait à lui seul un décryptage tel celui que les rédactions les plus riches appliquent aux fake news. Jusqu'à présent, je croyais naïvement que c'était la presse qui vivifiait la démocratie en publiant entre autres et notamment des news - pas fake - qui ne plaisent pas toujours aux politiques. 

    En clair, donc, selon la vulgate Maudetienne, puisque le peuple souverain (=démocratie) boude la presse et ne veut plus payer des abonnements devenus hors de prix, on va leur faire payer un franc via la facture aux Swisscom et autres fournisseurs d'accès au réseau des réseaux. Ni vu ni connu. L'abonnement obligatoire, voilà la trouvaille de Pierre Maudet. 

    Ensuite je n'ai pas trop bien compris quelles rédactions ou quels journalistes auraient droit à la manne publique et à quelles conditions ni la comparaison avec Sportify. Sportify, comme Deezer ou Apple Music, pour ne citer que les trois plus gros juke-boxe en ligne, offrent entre 30 et 50 millions de titres pour 12 à 15 frs par mois (avec possibilité de rompre l'abonnement en tout temps). Dans la distribution, il est question de proportionnalité, histoire sans doute d'éviter que les articles les plus alléchants ramassent la cagnotte. 

    Le système du juke-boxe pour la presse existe depuis quelques temps déjà. Certains opérateurs télécoms offrent à l'étranger, pour bien moins cher qu'en Suisse, la connexion haute vitesse et l'abonnement à plusieurs journaux. Swisscom n'est pas prêt à copier ce modèle.

    On peut dans ce domaine citer PressReader ou plus récemment Blendle. Blendle a été lancé par des Néerlandais et tente de faire souche dans le monde germanophone. Chaque article est proposé à la lecture entre 15 et 90 centimes d'euro. Dès qu'on clique, le crédit acheté au préalable se débite du montant. Et si on n'est pas satisfait, on peut même se faire rembourser. Une option que MyPressGE ne semble pas intégrer.

    Le Temps fait partie de PressReader. La NZZ fait partie de l'offre Blendle. Pas la galaxie Tamedia. Pas encore? 

     

    PS (ajouté le 30 août à midi): En attendant MPressGE, une menace sourde mais bien réelle est en train de bouleverser l'Occident (en Orient le mal est fait et la liberté d'expression n'a jamais été portée aux nues). Une menace est excellemment chroniquée par Myret Zaki rédactrice en chef de Bilan: en deux mots, la liberté d'expression s'étiole sous les coups du politiquement correct et concrètement des dénonciations souvent virulentes via notamment les réseaux sociaux des quidams connus ou non dont les propos s'écartent de la pensée unique, conformiste, lisse etc. Bref voilà le temps de la technomise au pilori en attendant la technomise au pas.

     

    maudet intro site.JPGDans Le Temps de ce 29 août - un quotidien basé à Lausanne et propriété commune d'éditeurs zurichois et allemand - Pierre Maudet annonce, pour sauver la presse romande de la désaffection des lecteurs et des annonceurs, la création de MyPressGe.

    MyPressGE, une sorte de Spotify, qui serait payé par les géants des télécoms qui prélèveraient un franc sur les factures des connectés, bref, si j'ai bien compris, un abonnement obligatoire du même type que celui qui fait tourner notre chère SSR, un modèle économique que les Suisses ont plébiscité en mars dernier.

    Quand on tape dans Google "mypressege", on tombe sur mypress.ge et ceci 

    კომპანია "თეკ" შპს
    "თბილისის ექსპრეს კურიერი" 
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