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Des années de vie perdues

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77377374-6B22-4597-B0D6-D9D8137EA6F6.jpegDans l’actualité de cette semaine normalement hivernale, n’en déplaise à ceux que trois flocons ou quelques degrés sous zéro émeuvent, je retiens cette nouvelle de la surmortalité, en Suisse: onze années de vie perdues en moyenne selon une étude écossaise en cours de validation, citée par Le Temps.

Où s’en sont allés ces vivants perdus? Au paradis? Onze ans de vie c’est un sacré pactole pour les EMS, semble me dire l’affiche du Matin Dimanche... annonçant un article publié dans La Tribune samedi soir.

 

 

 

Ce qui me frappe, ce n’est pas la donnée qui ne surprend que ceux qui font mine d’oublier qu’une épidémie comme une guerre comme une avalanche comme un tsunami comme un accident nucléaire, comme une guerre, ça fait généralement des morts. C’est en soi scandaleux pour qui imagine que le seul état digne de notre errance ne peut être que le paradis et la vie éternelle. La mort n’est-elle pas naturelle et l’issue fatale évidemment malheureuse pour ceux que le sort frappe? Que veut-on dire quand on compte le nombre d’années perdues? De quelle vie parle-t-on? De la sienne? *

Dans mon journal préféré, je lis sous la plume d’une consœur chevronnée et estimée, dont le portrait orne parfois son journal à des fins d’auto-promotion, que la croissance des morts  - plus 11 % - brosse un tableau à la Soulage. C’est beau, c’est fort, c’est noir. Que reste-t-il dans le vocabulaire pour qualifier une sumortalité de 20, 30 ou 50% comme au temps de la peste qui faucha un Européen sur deux? Le ton fait la chanson et les mots la vérité. Je n’ai que faire de ces news qui nous sont servies soulignées avec des marqueurs XXL.

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Un peu de sobriété ferait du bien. Non?


Le graphique ci-dessus, le dernier publié dans le suivi quotidien de la Covid qu’offre La Tribune et qu’on peut agrandir en cliquant, montre que la surmortalité concdeerne essentiellement les plus de 65 ans, dont je fais désormais partie. je persiste à écrire que mourir au crépuscule de sa vie est normal quoiqu’en soit la cause.

Sur le même sujet, j’ai aussi pesté comme un beau diable à l’écoute passive du minidébat servi en dessert au 12h45 de notre chère RTS par la très lisse et faussement angélique Claire Burgy. La journaliste de Heidi.news Annick Chevillot, un brin diabolique sous sa chevelure rousse, fait face au pasteur - pardon théologien - Bertrand Kierfer. Alors cette surmortalité, que dit-elle de notre société? Le moment vaut d’être écouté. Il dit en tout cas ce que la RTS peut devenir en termes de niaiserie. Le tout est couronné par Toutbo, la crème fouettée et l’inénarrable suffisance qui sort des lèvres rouges d’Aurelie Cuttat.

L’art est difficile. Il faut bien remplir les tranches horaires.

 

Note mise à jour dimanche 16h

 

* Le Temps a consacré un article bien documenté sur le sujet citant notamment un centre européen de statistiques que je ne connaissais pas Euromomo

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