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Vais-je payer 15 euros par mois à un robot?

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flint benoit raphael.jpgMes lecteurs réguliers, que je profite de remercier (les autres aussi) ;-)), ont sans doute noté que je suis abonné depuis quelque temps à des robots, qui m'adressent chaque jour une sélection d'articles susceptibles de m'intéresser, qu'ils sélectionnent selon des critères que je peux affiner au fil de mes lectures. Ils sont paramétrer les robots pour me proposer aussi des textes en dehors de ma bulle. 

J'avoue trouver dans cette sélection quotidienne autant de matière à penser que dans les autres newsletters (trop nombreuses, que je reçois, y compris la petite dernière Le point du jour édité par la jeune pousse genevoise Heidi, news.

Benoît Raphaël qui est un papa de Flint et de Jeff et d'autres avatars qu'on peut "éduquer" à travers une véritable école, m'envoie un long courriel où il explicite sa stratégie de la pousse lente.

Premier constat que je partage

Nous avons créé Flint parce que j’ai fait le constat que nous nous informions mal. Que les algorithmes ne nous aidaient plus à profiter de la diversité formidable qu’offre le web en matière d’information. Pire : ils apportaient le chaos, et la terrible menace des fausses informations. J'ai constaté qu’il y avait même une forme de lassitude, mais aussi un manque de temps. Je faisais aussi le constat que filtrer l'info avec des mots clés ne suffisait plus, encore moins avec des catégories ou des sources pré-définies. Parce que ton concurrent peut venir de n'importe que marché, pas forcément le tien. Et qu'il faut savoir sortir son esprit de sa bulle de mots-clés pour préparer le futur.

Elle est sympa l'histoire que me raconte Benoît. J'apprends que nous sommes 16'000 à nous être abonnés et que, bien sûr, l'ambition, un temps refrénée par des moyens toujours trop limités, est intact et qu'il est temps de passer au choses sérieuses: en un mot clé "business". Voilà l'offre personnalisées que me propose Benoît

Bref, un nouveau réseau social est en construction, fondé sur des choix assistés par des machines apprenantes, que je peux alimenter d'articles que j'ai trouvés tout seul, que je peux réaliser en équipes et que je peux diffuser via une lettre d'information. Le défi me fait penser au neerlandais Blendle et à l'allemand Piqd, dont je reçois aussi les newsletters...

Mais qui aura le temps de lire tout ça? Pas moi! Et qui va payer les journalistes (et les robots) qui collectent, trient, vérifient, racontent, publient, animent l'interactivité jour par jour, heure par heure, collectent, trient, vérifient, racontent, font savoir, animent des fils spécialisés,collectent, trient, vérifient, racontent, podcastent, vidéalisent... ? 

 

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Commentaires

  • Si même toi tu n'as pas le temps, la presse est réellement perdue.

  • Intéressant de voir comment l’information dite personnalisée se développe.

    Cela dit, est-ce volontaire que le dernier lien indiqué dans le sujet y renvoie?

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