Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Gooooooal...

Imprimer

Deux journalistes sportifs ont reçu le prix Jean Dumur 2016. Une  première. Le jury n'a pas récompensé des Squibbs, ces commentateurs sportifs qui hurlent gooooooooooal comme des Sud-Américains, font vivre le match ou la course à leurs chers auditeurs, dont ils partagent l'émotion quand ils ne l'augmentent pas. 

Comme le public, ces journalistes-là regardent le beau côté de la médaille. L'envers, sombre, le dopage, les matchs truqués, la corruption, c'est le lot des journalistes d'investigation - le réservé  Patrick Oberli du Matin et l'expansif Christian Rappaz de l'Illustré en l'occurence - comme  des gars un peu particuliers, plutôt teigneux, qui ne se contentent pas du blabla prémâché des communicants, qui s'étonnent des performances (sur)humaines, qui cherchent à qui profitent les masses d'argent qui circulent autour et dans le sport business, qui s'inquiètent de ces parents (pas toujours du sud) qui confient/vendent leur gosse prometteur à des agents ...

La remise du prix Jean Dumur avait belle allure au Centre de formation au journalisme et au media. Comme les vignerons, les architectes, les scientifiques, les journalistes ont leurs Nobel et leur Panthéon, local, global, glocal, chacun selon sa ligue, son talent, son ambition. Jean-philippe Ceppi a prononcé un fort bien l'éloge des lauréats.

Ce prix me poursuit depuis que le hasard m'a donné d'y assister. Rien à voir avec les lauréats que je ne connais pas et dont je ne doute pas qu'ils méritent leur lauriers. Mais quelque chose à voir avec la presse qui va - quelques notables exceptions - et surtout celle qui ne pas pas.

20 Minutes va bien. Gratuit, succinct (rudimentaire?), simple (simpliste?), commode, uniforme, distrayant, lisse, 20 Minutes est le fidèle reflet de la société branchée, pressée, stressée.

Le Temps, Le Nouvelliste, La Liberté, L'Express vont bien. Enfin, ils n'ont pas perdu de lecteurs selon le dernier calcul de la Remp. Effet de niche, effet identitaire sans doute, dont Genève, canton à la population bigarrée et hors sol, est privé.

La plupart des autres souffrent et sont menacés de disparition. 

 

 

 

Les commentaires sont fermés.