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Genève manque de people? C'est la faute à Calvin!

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esprit de geneve.jpgEn politique, on a Maudet, le jeune PLR est le seul membre du Conseil d'Etat à peser un petit peu dans son parti au-delà des frontières cantonales. Aucun élus genevois à Berne n'a une envergure nationale. En économie, le canton est un nobody. On a certes Patrick Odier, le président des banquiers, mais les financiers ont mauvaise presse même à Genève.

En culture, personne non plus. On a bien quelques expatriés - on en trouve une petite liste ici -  mais ils sont à Genève justement pour qu'on n'y parle pas d'eux. Et tant que Dicker n'a pas multirécidivé l'affaire Keber, on ne  le voit pas porter au loin la renommée de Genève.

Oui, Philippe Vignon a raison.

L'Université est bien cotée, mais peine encore à se vendre. Dira-t-on que la création de Calvin porte les stigmates de la modestie?

Point de show-biz qui ne soit importé. Marie-Thérèse est parfaite pour vendre l'eau de SIG. Darius bien trop propre sur lui et Morisod arrivent quand même au bout de sa carrière... Les grands hôteliers ne sortent guère. La Genève internationale est faite de fonctionnaires, sans doute talentueux, mais assez ternes et tenus. 

La patrie de Piaget n'a pas su transformer l'essai du maître. Les profs sont incroyablement pusillanimes alors que le Canton qui s'offre un RER à deux milliards n'est pas capable d'équiper tous ses élèves avec des tablettes (sauf ceux de l'enseignement privé). N'ose-t-il pas les mettre en communication avec des camarades d'autres langues?

Côté urbanisme et architecture, le canton n'a pas grand chose à offrir, se languit dans sa cuvette entre Salève et Jura. Il n'a pas l'ambition de Bâle de devenir une capitale européenne dans ce domaine. Il suffit de butiner sur basel.com pour mesurer l'ambition de la cité-état rhénane. A l'exception du quartier des Grottes, Genève reste coincé dans des cubes qui n'ose ni la hauteur ni la générosité des balcons et de la couleur. Vous connaissez geneve.com?

Calvin est pétrifié sur son Mur. La ville n'est plus la Rome protestante d'autrefois. L'Esprit de Genève est devenu un marque protégée que les viticulteurs collent sur ses bouteilles.

Le CICR fréquente toujours les chancelleries et y cultive des affinités électives, mais est moins hype (racoleur) que Greenpeace ou Human Rights Watch. Soyons juste, le CICR, encore que la croix blanche sur fond rouge ne soit pas en cours dans les régions où claquent les étendards vert ou noir, reste une belle marque de fabrique.

Par quoi Genève pourrait-elle bien se distinguer et devenir soudain une destination touristique pour elle-même?

Je ne vois qu'un projet capable de la projeter dans le XXIe siècle et de l'y ancrer: un pont audacieux suspendu entre le Vengeron et Collonge-Bellerive. Mais il ne faut pas rêver. Calvin n'est pas mort.

 

 

Commentaires

  • Je suis surpris par votre exemple de Bâle. Mon beau-frère est architecte d'origine bâloise. Il s'est vu refuser un projet de villa en raison de fenêtre rondes qui ne correspondaient pas au gabarit imposé pour toutes les villas de la région. Faut croire que les stars en architecture ont des privilèges que ne connait pas l'immense masse laborieuse.

  • Les people, c'est les gens qui n'ont pas fait d'études et posent pieds nus dans l'Illustré ?

    A force de voir le monde réel par les médias, on finit par ne plus le comprendre.

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