Bon on commence par la mauvaise nouvelle. Le New York Times se débarasse du Boston Globe, 141 ans d'histoire, pour 70 millions de dollars, soit 4% de sa valeur d'achat. Le NYT l'avais acquis en 1993 pour 1,78 milliards de dollars en valeur d'aujourd'hui, analyse ces jours entre autres Nieman Journalism Lab, un site que je vous recommande si le future des news vous intéresse.

Et la bonne nouvelle: Nous n'aurions plus à nous faire des cheveux blancs sur l'avenir du journalisme en ligne. Selon Henry Blodget de Business Insider que je découvre via un tweet de Niels Ackermann, le même New York Times a encaissé 360 millions de dollars de ses news sur le web. De quoi faire vivre une bonne grosse rédaction.

Henry Blodget le démontre entre trois ou quatre chiffres. Partant d'un chiffre d'affaires qui ne tardera pas à atteindre les 400 millions, il y a de quoi dégager 130 millions pour payer une bonne grosse rédaction de quelque 850 rédacteurs, vidéastes, photographes, infographistes et éditeurs, 200 millions pour le marketing, la technique et l'administration, ce qui dégage un bénéfice opérationnel de 70 millions, soit 15 à 20%.

Un modèle pour tous?

L'ogre Google est en embuscade. Fast Compagny, citant Quartz, explique que le moteur de recherche dominant, qui aurait dans ses cartons bien d'autres projets qui n'ont plus grande chose à voir avec le web, mais promettent de bouleverser notre quotidien, va donner dans la hyperlocale. L'affaire serait bâtie sur Google Now et viserait non plus à multiplier les éditions locales, mais à considérer le local à partir de chacun d'entre nous, de notre localisation actuelle évidemment, mais aussi de nos goûts divers et variés, traqués à partir de notre butinage quotidien. Bref un agrégateur d'infos et de bons plans toujours à l'affût de nos envies et parfaitement en phase avec l'heure et le lieu.

Reste à produire l'info par des journalistes hyperlocaux...