Je ne connaissais pas Jack Shafer jusqu'à ce que je tombe sur son dernier article traduit et publié dans Slate, la déclinaison française du site américain lancée entre autre par l'ex-directeur du journal Le Monde Jean-Marie Colombani. Sur mon iPad, je l'ai lu jusqu'au bout, ce que je n'aurais sans doute pas fait sur l'écran de mon portable.
Dans cet article intitulé Papier contre écran, Jack Shafer révèle sa nostalgie du New York Times imprimé. Moins d'un an après, raconte-t-il, après avoir résilié son abonnement ayant constaté que le site internet gratuit du prestigieux quotidien vendu 621 dollars par an lui apportait autant d'infos et d'analyses que le journal, il a renoué avec l'édition papier.
Une étude récente vient le conforter dans son choix.
Cette étude ("Medium Matters: Newsreaders' Recall and Engagement With Online and Print Newspapers") réalisée par Arthur D. Santana, Randall Livingsone et Yoon Cho, de l'Université de l'Oregon auprès de quarante-cinq personnes démontrerait que les lecteurs de la version papier se souviendraient mieux de ce qu'ils lisent que les lecteurs sur écran.
Une des raisons tiendrait au fait que les journaux classiques hiérarchisent les nouvelles ce que ne font pas ou font mal les sites internet. En outre, les articles en ligne sont de plus en plus segmentés par des pub, ce qui interrompt leur lecture.
J'en ajoute une autre. L'abonnement incite à la lecture. J'ai également résilié mon abonnement à L'Hebdo. Et je dois bien reconnaître que je ne le télécharge pas toutes les semaines. L'arrivée du journal par la poste et sa présence sur la table m'invitait au moins à le parcourir et à lire quelques articles.
Est-ce pour autant que la presse imprimée garde des atouts comme l'écrit Jack Shafer, je suis moins convaincu que lui.
Commentaires
J'ai du renoncer à 24 Heures papier et suis abonnée à 24 Heures écran. Raison: le coût. Je regrette le Papier que je peux partager avec d'autres.
L'écran est pour celles et ceux qui en ont. C'est de loin pas tous! Dommage que le prix des jounaux papiers soit prohibitif. Les gratuits sont nuls, c'est pourtant ce qui reste pour beaucoup!
Mais l'affaire est complexe.