William est heureux, JP II est presque saint et Ben Laden est mort. En trois jours, trois actualités. Laquelle retiendra l'histoire? Dans l'immédiat sans doute l'annonce dimanche soir (heure locale) par Barak Obama de la mort de l'ennemi public numéro un va renvoyer au champ des anecdotes le mariage princier britannique et la béatification du pape polonais.
La mort du terroriste saoudien reclus dans les montagnes de la frontière afghano-pakistanais ouvrira-t-elle une période de paix nouvelle dans le monde? Il est certainement trop tôt pour le dire. Il est malheureusement fort probable que le label Al-Qaida a déjà survécu à son chef dont on entendait plus parler depuis quelque temps déjà.
A l'évidence, les raisons de la colère qui ont alimenté l'action des terroristes demeurent. Et la démocratie - qui n'est que le pire des systèmes à l'exclusion de tous les autres - est loin d'avoir gagné la partie dans le monde arabe. La démocratie est un régime politique qui implique un minimum de cohésion sociale, un espoir relatif mais sûr que tous pourront profiter de la prospérité économique dont l'avènement n'est pas un corrolaire automatique de la démocratie, beaucoup de ténacité et de patience, bref un ciment social qui est d'une autre nature que purement politique. Le contrat social est une belle idée, mais l'homme ne vit pas que d'idéal...