George Clooney ne veut plus se contenter de gagner son paradis avec des capsule Nespresso. Avec Brad Pitt, Matt Damon, Don Cheadle et Jerry Weintraub, excusez du peu, l'acteur Américain promoteur hors pair du café suisse s'est mis en tête d'aller surveillance les génocides depuis l'espace.
Tous ensemble et en cheville avec Google, l'organisation onusienne Unitar et plusieurs associations antigénocide, les mousquetaires humanitaires du XXIe siècle veulent créer une jeune pousse qui lancera des satellites photographes pour prévenir les génocides.
Le robot spatial mitraillera les zones du globe où on l'on soupçonne que se perpetrent des tueries. Les images seront mises en ligne en direct via Google. Et vous et sommes invités à les scruter pour y découvrir des preuves. Sans doute que ce matériel atterrira à Genève au Conseil des droits de l'homme et plus efficacement dans les grands médias qui livrent en boucle des news de la planète et de ses humeurs.
C'est l'excellent site Read Write Web qui colporte l'info publiée juste après Noël par le Washington Post. Le projet Satellite Sentinel a déjà son site web www.satsentinel.org, sa trace sur Twitter, a lancé une pétition Sudan Now à l'adresse du président Obama pour stopper le génocide au Darfour et un système de financement via vos dons.
Il y a 150 ans, à Solférino et sur les champs de bataille toujours présents, Henry Dunant aurait sans doute mis en oeuvre de tels moyens pour que les armées ennemies installent des hôpitaux neutres où l'on soignerait indistinctement les soldats blessés des deux camps.
Genève devrait s'empresser d'accueillir cette initiative. C'est sa vocation ancienne et désormais nouvelle si l'on en croit le dernier ouvrage de Xavier Comtesse sur le sujet. Le patron romand d'Avenir suisse a terminé sa quadrilogie sur le soft power. Ce dernier opus traite du rôle de la cité d'Henry Dunant dans un monde gouverné désormais aussi par le soft power, que sont notamment les initiatives citoyennes à la Clooney et les réseaux plus ou moins formels. What else?!