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Mister Cal

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calavitta prof de math.pngA 15 jours de la votation sur la nième réforme du Cycle d'orientation genevoise - qui ne sera pas la dernière - le quotidien Le Monde, dans ses éditions datées dimanche, lundi, publie un reportage sur un étonnant prof de math (voir aussi l'article du Los Angeles Times du 8 mars). Sam Calavitta, profil de militaire, ancien ingénieur de l'aérospatiale, chrétien, ancien lutteur qui participe à l'ironman (3,8 km à la nage, 180 en vélo et un marathon), auteur de deux livres CALgebra et CALculus, neuf enfants dont l'aînée Ciena, 18 ans, a reçu un 9 mm en guise de cadeau de fin de scolarité ans et aime comme ses frères et soeurs chasser le buffle dans le Montana.

Un protrait qui met sans doute ce prof à 100 lieues des profs genevois. Dans la méthode aussi, rien de vraisemblablement comparable. Et qui démontre s'il le fallait encore qu'aucun système pédagogique, à sections ou sans ou un peu seulement, comme on nous le propose le 17 mai, ne saurait remplacer le pédagogue. Mister Cal est considéré par ses élèves comme le meilleur prof du monde.

Le site du Monde donne à voir sur Dailymotion une vidéo de cette lecon. C'est très américain évidemment. Mais ça interpelle tout de même. A l'heure où les Genevois ne sont même pas foutus de choisir directement entre les deux initiatives en lice, qui oppose la sélection aux mélanges des élèves de 12 à 15 ans, mais où on nous fait voter en deux fois, en mai sur la 134 "un CO plus sélectif" opposé au contre-projet du Conseil d'Etat "la paix scolaire au prix d'une salade russe" et en septembre sur l'initiative 138 "tous ensemble, tous ensemble!". Bref des choix idéologiques qui risquent soit de ne jamais être mis en oeuvre - on connaît la capacité de résistance passive de l'humain - soit de mener à l'affrontement. Sans que Genève ne gagne un rang au concours PISA.

Une autre vidéo bien meilleure est également visible ici.

Un fromage en guise d'équerre, une rondelle de salami en guise de compas, un pain coupé en tranche en guise de calcul différentiel, Sam Calavitta donne un cours de deux heures où les premiers arrivés sont notés de 1 à 80 au feutre sur la main. Car tous les matins le cours commence par un concours, un drill façon impro. La classe est vidée, les élèves debouts.

Ce matin là raconte Mustapha Kessous, envoyé spécial du Monde à Anaheim (Los Angeles) près de Disneyland, les 22 premiers numéros jouent. Pairs à gauche, impairs à droite. Le prof leur pose des questions en rafale, des équations à compléter, ça fuse, ça applaudit.  Ceux qui répondent faux sont renvoyés dans le rang ou repêchés si un camarade tiré au sort donne la bonne réponse. Appplaudissements.

 

 

 


 

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