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Constitution comptable: où est la constituante

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iasb.jpgLa Constituante a été élue par plus de 77'000 Genevois. Pas mal pour un projet qui ne verra le jour que dans quatre ans! Pas mal aussi eu égard aux enjeux qui ne vont pas, sauf surprise, bouleverser la vie des Genevois. Même vieille et rapiécée la Constitution de James Fazy n'a pas démérité et permet de gouverner le canton dans des conditions démocratiques que bien des régions du monde nous envient.

Le vote étant acquis, les candidats exténués étant partis en vacances. Et les Genevois aussi, je vous fais part tout de même d'un petit article lu ce matin dans le Financial Times (journal extraordinaire qu'hélas je ne feuillette qu'épisodiquement). J'y lis que la révision par les Européens de la règle comptable de la "fair value" notamment pourrait entamer la confiance des investisseurs.

L'IASB va-t-elle emboîter le pas aux Européens? L'enjeu est autrement plus crucial que ceux dont débattront nos constituants. Les débats se déroulent loin des Parlements et plus loin encore des citoyens.

Les normes comptables de l'International Accounting Standards Board, un organisme privé, sont à la gouvernance des entreprises, dans une centaine de pays, ce que la Constitution genevoise est à la gouvernance des Genevois: l'alpha et l'omega. Et la "fair value" est la clé de voute qui assure que le bilan reflète la vraie valeur des titres et autres biens qui y sont listés. Quelle valeur faut-il inscrire dans les livres pour qu'ils soient vrais? La valeur du marché, la valeur d'achat ou la valeur d'amortisation?

La transparence voudrait qu'on ne jure que par la valeur des marchés. Mais lorsque ceux-ci s'effondrent... Les Européens veulent que l'IASB opte pour la valeur d'amortissement. Casse-cou, crient les investisseurs, selon FT, qui ne croient qu'en la valeur du marché.

Le bras de fer a lieu ces jours dans les salons feutrés des grands institutions bancaires et au sein des ministères des finances. Bien loin des parlements et plus loin encore des citoyens lambda dont on détourne l'attention en tirant à vue sur les bonus et les parachutes dorés.

Commentaires

  • Oulalala, voilà maintenant que c'est tout de la faute de la comptabilité ! Rappelons quand même que la comptabilité n'est rien d'autre qu'un système d'information. Si des mauvaises décisions sont prises, c'est uniquement de la faute de ceux qui les prennent.
    Cela dit, le sujet n'est pas aussi éloigné de la constituante que vous le dites. L'État (et bientôt les communes ?) applique bien les normes IPSAS qui sont quasi-intégralement pompées sur celles de l'IASB.
    Tiens, au fait, vous vouliez inscrire les déficits des caisses de pension publiques dans les comptes de l'Etat, non ? Bonjour, la variabilité...
    Et qu'en pense notre expert député Marcet ?

  • Oulalala, voilà que Jean-François est resté bloqué dans le dossier de la Constituante, on a plus de nouvelle de lui....

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