Mon journal préféré qui pèse ce matin 1600 milligrammes m'annonce que l'addition des subprimes, ces crédits hypothécaires trop généreusement accordés à des pauvres américains, pourrait atteindre 1600 milliards de dollars, soit quatre fois plus que l'estimation faite jusqu'à présent. C'est 400 fois la perte déjà amortie par "notre" - pour combien de temps encore - UBS. De quoi foutre la trouille aux boursicoteurs, ce qui n'a pas manqué. Mais au fait ça représente quoi 1600 milliards?
1600 milliards, c'est 1,6 suivi de 12 zéros. Si on remplace les dollars par des litres d'eau, ça représente 18 fois le lac Léman... en mètre, ça fait aussi 5 fois l'aller-retour terre soleil... Et en seconde, 50'736 ans. Bonjour Mathusalem!
En terme de bâtiment, puisqu'il s'agit d'un problème de pierre et de bois, partant de l'idée qu'un pavillon américain moyen vaut entre 100'000 et 200'000 dollars, on peut estimer que 8 à 16 millions de maisons sont partie en fumée. Mais en fait pas complètement, car elles sont toujours là ces villas mise aux enchères. Comme la déconfiture de la BCGe l'a démontré, la perte consécutive à des placements hasardeux n'atteint jamais 100%.
La fourchette est large, mais 8 à 16 millions de foyers américains frappés par la crise des subprimes, ça fait pas loin de 50 millions d'Américains dans la dèche. Je ne suis pas un artiste de la haute finance, il reste peut-être quelques inconnues cette équation, mais j'ai bien l'impression que notre fonds spéculatif a additionné des pommes, des poires et des pigeons morts et vifs.
Ce matin le Financial Times annonce en première page que l'Europe veut resserrer le contrôle des agences de cotations. Elles seraient aussi responsables de l'insécurité qui règne sur les marchés.
Commentaires
En fait, les Américains ont vécu les 20 dernières années au crochet des Chinois et se disent que maintenant, ils vont tordre les couilles des Européens.
Et comme les Européens sont dirigés, de facto ou par derrière par des femmes socialistes dont le seul but est d'abattre la phallocratie financière, ils vont y parvenir...
Il y a en en effet ni besoin d'être économiste, ni besoin d'être spécialiste de la haute finance pour constater que 1'600 milliards de pertes aura des impacts ultra-dommageables dont certain(e)s ne se relèveront pas. J'attends quant à moi la première grande faillite bancaire, c'est une question de temps. En espérant de tout coeur que nos fleurons bancaires ne soient pas prochainement à la une...
"Mais en fait pas complètement, car elles sont toujours là ces villas mise aux enchères."
Je m'efforce de le faire comprendre aux journaleux, imbus d'eux-mêmes, depuis des mois...la maison perdue par le client de la banque n'est pas perdue pour la banque.
La vente aux enchères, commence (mouvement amorcé depuis un moment, mais bon, nos journaleux, ne veulent rien savoir)...à apporter des fruits...pas suffisamment pour donner des sous aux clients, mais assez pour couvrir les pertes...
Merci de ne pas entrer dans cette catégorie des "journaleux" et de l'écrire suffisamment clairement, pour apaiser les esprits...
"J'attends quant à moi la première grande faillite bancaire, c'est une question de temps."
BOUM !
AFP le 12/07/2008 11h15
La banque californienne Indymac, l'un des plus gros prêteurs hypothécaires américains, a été mise vendredi sous tutelle des autorités fédérales, devenant le plus important établissement bancaire à faire faillite aux Etats-Unis depuis 24 ans.
Je ne sais pas si ça suffira, mais les ciseaux du coupe-tiffs devraient s'aiguiser...
Ecrit par : Doulas Mortimer | samedi, 12 juillet 2008
http://morningbull.blog.tdg.ch/archive/2008/07/11/aurevoir-et-revue-de-presse.html
"La fourchette est large, mais 8 à 16 millions de foyers américains frappés par la crise des subprimes, ça fait pas loin de 50 millions d'Américains dans la dèche."
la crises des subprimes concerne env. 1% des propriétaires au USA.Les pesonnes en faillites menacéés de saisie et de 2,5 mio de ménage.On est bien loin des 50 mio d'américains dans la dèch.
Faut également savoir que 40% des pauvres au USA,sont propriétaire de leurs logement,ce qui doit augmenter considérablement les chiffres des faillites.
Aux Etats-Unis le rêve de devenir propriétaire est resté intacte.
D.J