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Six fois non!

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1993223265.jpg Le scandale du salaire du patron des SIG ou de l'Hospice général, l'éviction sans galanterie ni justification de la patronne des TPG, la fête à Jobin n'auront pas suffi pour convaincre les Genevois de bouter les politiciens hors des conseils d'administration des grandes régies de la République. Les Genevois ont dit non aux projets de la droite du Parlement. Plusieurs blogueurs commentent les résultats fédéraux et cantonaux des votations de ce week-end: Eric Bertinat, Eric Stauffer, Philippe Souaille, Alain Hubler, Julien Sansonnens, Domaine public, Soli Pardo, Ada Mara,

Pour ma part je me réjouis de ce résultat. Non que je sois pour une participation proportionnelle des partis dans les CA des grandes régies, cette partitocratie n'est pas de mise. Mais le refus des Genevois peut donner le feu vert à une nouvelle réflexion sur la meilleure manière de gouverner nos agences publiques. J'ai déjà eu l'occasion de m'en expliquer dans un précédent billet à ce sujet.

Chacune de nos grandes régies devrait être dotée d'une Assemblée des usagers, consommateurs petits et grands. A l'exemple des coopératives Coop ou Migros, à l'exemple de la SSR Idée suisse, des délégués élus (et pour partie tirés au sort) doivent pouvoir interpeller les directions des TPG, des Hôpitaux, de l'Aéroport, des Services Industriels, mais aussi à terme de l''Hospice général, du Service des Autos, de l'Université, du conseil des Hautres écoles de Suisse occidentale, de la Direction de l'Enseignement primaire,etc. et y élire quelques membres des Conseil d'administration. 

Les assemblées d'usagers permettraient notamment une représentation indépendante des frontières politiques. Des usagers de France voisine ou du district de Nyon pourraient être représentés dans la mesure où l'aire de chalandisation des régies s'étend sur ces territoires, préfigurent ainsi une nouvelle gouvernance régionale.

 

Commentaires

  • Des conseils permanents d'usagers, oui, mais attention a leur dérive qui pourrait être de transformer ces usagers en clients soucieux de leur seul portefeuille. Les usagers de l'aéroport voteraient pour étendre les heures ou les atterrissages et décollages seraient autorisés, ou pour faciliter les déplacements aériens tout court. Pendant ce temps ceux qui ne sont pas "clients" dégusteront les gaz et seront tenus a l'écart des débats.

    Je suis aussi content que les Genevois aient voté non, aussi parce que je trouve naif de citer l'OCDE en exemple de ce qu'il "faut faire". Comme si l'OCDE était un oracle de la meilleure politique publique imaginable et objectivement imaginable. Observez aussi comme le vocabulaire est insidieusement entré dans la bouche de chacun: "dépolitiser" est utilisé a tout va pour bien faire comprendre que "politique" est mauvais et que "dépolitisé" est bon. A quand le "soulagement fiscal" pour justifier la mise au plancher des impots ? Le parti républicain a créé ce terme avec succès il y a de nombreuses années et c'est aujourd'hui que la classe moyenne voit qu'il s'agissait de "soulagement fiscal" des seuls riches...

    Bravo aux Genevois d'avoir été lucides dimanche !
    Mais continuons de débattre d'un meilleur controle des régies, sans forcément faire du copier collé de l'OCDE.

  • Uniquement au sujet des TPG.
    Vu que l'on a voté sur la gratuité, il y a un mécontentement...dans ce cas, pourquoi ne pas baisser tant le prix des abonnements, que celui des billets, tout en augmentant la part de la subvention ?

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