L'évaluation pointe son nez à tout bout champ. On mesure le progrès des élèves, le prix de revient des arrêts de la Cour de justice, le coût des parcs publics et l'on divulgue le salaire des dirigeants et des maires (sous-entendu leurs administrés pourront ainsi juger du rapport qualité prix).
C'est plutôt bien. Les bons comptes ne font-ils les bons amis? A condition bien sûr que la machine à calculer ne coûte pas plus cher que le produit délivré ou le service rendu. C'est d'ailleurs le meilleur moyen qu'ont trouvé les résistants à la mesure de l'efficacité que de réclamer sans cesse le perfectionnement de la machine à mesurer pour finir par dénoncer une usine à gaz.
Les Genevois ont donc rétabli les notes à l'école. Et voilà qu'apparaît sur la toile Note2be, un logiciel finaud qui permet aux élèves français depuis le 29 janvier de noter... leurs profs. Le Monde s'en fait l'écho dans ses éditions d'hier et note:"Ce logiciel est critiqué par les syndicats d'enseignants, qui l'ont attaqué en justice, et par des fédérations de parents." Ben voyons.
Commentaires
Il serait temps que l'on puisse noter aussi les journalistes, par ailleurs...
Géo,
Vous les notez déjà, par exemple un cessant d'acheter les journaux dans lesquels ils écrivent si vous n'appréciez pas leurs écrits ou en allant voire alleur si vous tomber sur un de leur blog.
Cela s'appelle "voter par les pieds".
En passant, ca serait bien de pouvoir aussi noter les commentaires des blogs non ? (avec les fameux "plussages" et "Moinssages" mis en place sur nombre de sites communautaires) . Je parie que vous - ôh grand Géo - vous feriez fureur ... en bas. (Et j'ose même pas imaginer ce qu'il adviendrait aux mirifiques commentaires d'Octave et du Nain Fernal)
Bon, si on cesse d'acheter un journal à cause d'un journaliste, cela ne va pas le faire. Quant à l'appréciation fort négative que vous avez sur mes interventions, elle est parfaitement réciproque et j'estime que tout ce que vous écrivez recouvre bien ce que personnellement je trouve franchement détestable dans la soupe idéologique actuelle.
Li mu jàng, gourgui !