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Exercice 2007: députés muets?

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David Hiler, comme Micheline Calmy-Rey et Robert Ducret en leur temps, a de la chance (il en faut en politique).

 

Tous trois sont ou ont été ministres des finances en période de haute conjoncture. Et peuvent avec toute la prudence requise à la fonction annoncer, le sourire aux lèvres, des bénéfices (que techniquement les comptables appelles excédent de revenus mais jamais insuffisance de charges...).

 

L'écart au 31 décembre prochain entre les revenus (7,048 milliards) et les charges (6,889 milliards) sera-t-il bien de 189,6 millions? Nul n'est capable de le dire avec précision aujourd'hui. Mais l'envolée conjoncturelle des recettes est nettes et peut-être encore sous-estimée. L'Etat n'a-t-il pas comptabilisé des revenus pour 7,14 milliards en 2006. Son résultat 2007 sera-t-il inférieur à ce record?

 

Le problème pour David Hiler est de cacher autant que possible le bénéfice. Car il sait combien les appétits sont voraces pour se l'approprier . Les syndicats vont réclamer leur dû, les socialistes vont réclamer un desserment de la politique sociale, les libéraux vont demander une baisse d'impôt. (La première à réagir. Genève place financière s'oppose à pudiquement à toutes hausses d'impôt. Avis à la commission fiscale!).

 

David Hiler a déjà anticipé en amortissant ici et là quelques queues de crédit, divers dettes et engagements de l'Etat et en provisionnant des dépenses futures comme les frais de décontamination des anciens terrains des SIG à la Jonction. D'où en partie l'augmentation attendue des charges en 2007 par rapport au budget.

 

Notre ministre des finances devrait franchir un pas de plus dans la transparence et ne pas se contenter d'un effet d'annonce. Mais proposer au Grand Conseil une loi de révision du budget où il pourrait, sans attendre le traditionnel rapport des comptes en avril 2008, clarifier sa politique de provisions et affecter le bénéfice attendu à l'amortissement de la dette, en l'inscrivant d'ores et déjà en charges.

 

Quel parti, quel député va le lui proposer?

 

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Commentaires

  • Je renvoie dos à dos ceux qui voudraient profiter de cette manne pour accroître les dépenses et ceux qui demanderaient de baisser les impôts. Dans le deux cas, ce serait irresponsable !
    On doit absolument ramener cette dette colossale à des niveaux plus raisonnables (ou plutôt moins délirants !).
    A combien ? A la moitié de ce qu’on connaît actuellement, au minimum ! C'est-à-dire au voisinage de 6 milliards, comme au début des années 90, ce qui est encore considérable.
    Si on ne profite pas de la conjoncture exceptionnelle que l’on vit actuellement, et qui ne va hélas pas durer avec les pertes enregistrées dans le secteur bancaire et financier, c’est à désespérer !

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