Samedi dernier, c'était, outre le 20e des Caves ouvertes à Genève, une journée d'action contre la 5e révision de l'AI. Je suis tombé tardivement sur le communiqué du comité contre cette révision et vous en livre ici l'essentiel. Intéressant, non!?
Depuis sa création en 1960, l’assurance invalidité a pour mandat de réintégrer les personnes handicapées dans le monde du travail plutôt que de leur verser une rente. Au lieu de se demander pourquoi les Offices AI n’ont pas réussi à remplir ce mandat, la 5e révision LAI propose de doter cette infrastructure d'un demi-milliard supplémentaire et d'augmenter de manière unilatérale la pression sur les personnes handicapées. En l'absence de mesures concrètes et efficaces pour augmenter les places de travail pour les personnes handicapées, l'intégration restera un vœu pieu. Les personnes handicapées veulent s’intégrer dans le monde du travail et se battent au quotidien pour vivre de manière autonome. Il est choquant de constater que même auprès des employeurs publics la proportion de personnes handicapées employées par les administrations fédérale et cantonales est dérisoire : Confédération : 45'000 fonctionnaires – 215 postes de travail pour personnes handicapées. Pourcentage des employés handicapés dans l’administration cantonale : Fribourg : 0.2% sur 4'900 employés, Genève : 0.9% sur 13'637 employés, Neuchâtel : 0.8% sur 2’400, Valais 1% sur 3'200 employés. La 5e révision LAI ne prévoit aucune mesures incitatives ou contraignantes pour les employeurs, c’est pourquoi les personnes handicapées et toutes leurs associations refusent cette réinsertion-alibi qui ne leur offrira finalement ni travail, ni rente.
Commentaires
Je vois ce matin dans le journal que la Suisse donne 32 millions d'aide au tiers monde. Si la noblesse de ce geste est indiscutable, paradoxalament la défiance sociale exercée par l'état à l'encontre des prestations sociaux est inadmissible. Si on poursuit dans les calculs et tenant compte des milliards que ce pays donne soit à l'UE ou à l'ONU et j'en passe...la réforme proposée par le dictateur COUCHEPIN à la botte des lobbys des assureurs, est inacceptable. Pour moi c'est raison suffissante de dire un grand NON à cette reforme aussi injuste que grotesque.