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Des jeunes au pouvoir, svp!

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Pas sympa pour la presse écrite, Ruth Dreifuss! L'ancienne présidente de la Confédération a publié son rapport sur la réforme de l'Université de Genève la veille du Vendredi saint, jour férié en cette terre protestante qu'est la Suisse (ce qui permet aux Genevois de faire leurs emplettes en cette terre catholique qu'est la France). Ou faut-il imputer la responsabilité de ce faux pas médiatique à Charles Beer qui espère ainsi filer à l'anglaise?

 

Mais revenons à la bonne gouvernance (mot trois fois cité dans le rapport) de notre université, dans laquelle notre généreux canton déversera en 2007 quelque 340 millions pour son fonctionnement, soit plus de 5% du budget genevois ou 772 francs par habitant.

 

Et fixons d'emblée un ou deux repères éclairants. Vaud alloue plus modestement 158 millions à son Unil, soit 252 francs par Vaudois. Zurich verse 478 millions à la sienne, soit 372 francs par habitant.

 

Ajoutons que selon la Confédération, le budget 2005 de l'Uni de Zurich atteignait 820 millions, celui de l'Université de Genève 500 et celui de l'Unil 298.

 

Ces chiffres se passent de commentaires. On serait presque tenté de conclure: si Genève était moins dispendieuse, son Uni serait peut-être mieux gérée.

 

Ces chiffres figurent-ils dans le rapport Dreiffus? Non! Le mot budget ou budgétaire figure sept fois en tout et pour tout dans le rapport de 38 pages de la commission Dreifuss.

 

Mais ce n'est pas grave, puisque le sujet est ailleurs. Comme le dit mon quotidien préféré ce samedi-dimanche-lundi, "Dreifuss veut muscler le patron de l'Uni". A lire le propos du politiquement très correct et surtout très peu courageux futur recteur Vassalli (60 ans), je me demande si Genève ne devrait pas sérieusement songer à rajeunir ses cadres plutôt qu'à refondre une xème fois une loi que personne ne songera à faire appliquer.

 

Comme le dit Charles Kleiber dans le Temps de jeudi: "Le programme est une chose, mais la personnalité du responsable est déterminente."

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