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  • Inauguration dans le PAV carougeois

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    Réhaussé à partir des anciens entrepôts d'un négociants en acier et relié au rail, l'immeuble a dû être ancré à huiit mètres de profondeur pour ne pas s'envoler. Il peut désormais stocker un demi millier de containers à l'abri des intempéries par pile de six. A 22 mètres, un pont roulant jaune, qui peut être automatisé, circule en silence et trimbale les boîtes comme de vulgaires caisses de pommes. Il suffit de quelques minutes pour dégager celle de dessous et l'installer sur un wagon.

    Ecologique! L'ancien président du parti libéral n'a évidemment pas pu s'empêcher de trompêter que son système de transport était écologique. Tout ce qui peut être transporté par le rail l'est. Ici nous sommes une gare de triage. Au coeur de la ville, nous minimisons les transports finaux jusque chez les détaillants, les entreprises et les particuliers. Et les containers? Ils servent de stockage et son vidés ou remplis à la demande. Il contiennent tout sorte de marchandises. Des bibelots, des meubles, des pièces de rechange, etc.

    Mais n'est-ce pas là qu'un autre libéral veut construire le futur centre ville de Genève? Quand donc serez-vous délocalisé et raccorder à la gare de Colovrex? Éclat de rire de l'ancien président de la Chambre de commerce. Je bouge demain si l'Etat y met le prix. Bouger c'est son métier. Quant au prix, c'est en effet le noeud du problème du quartier Praille Acacias Vernets.

    Le droit de superficie, c'est du béton. En outre, l'Etat devra aussi payer le déménagement des entreprises. Un beaucoup plus gros paquet de millions que celui que Genève a dépensé dans les années 40 lorsque la gare de la Praille a été construite et que les maraîchers du cru ont été délocalisé dans la plaine de l'Aire et ailleurs.

    Un spécialiste de l'immobilier m'a tout de même glissé dans l'oreille: La rentabilité de ce genre d'installation est élevée. Elle sera amortie en quelques années. Assez de temps donc pour que les politiciens genevois se mettent d'accord sur l'avenir du quartier. Dans dix ans peut-être...

     

    balestra Michel cause.jpgLe record mondial de la raclette en une heure n'a pas été atteint hier soir au bout de la rue Baylon, où deux géants locaux du déménagements ont agrandi leurs locaux. Trop impressionnés sans doute par l'empilement des conteneurs - des blancs français, des bruns polonais, des bleus chinois, tous acquis d'occasion - et par leur conversation, les invités de Balestrafic SA n'ont pas assez encouragé le racleur de la cave valaisanne. Ce n'est que partie remise. L'objectif est ambitieux: 3600 raclettes à l'heure, une par seconde.

    Pas candidats au Guiness Book (ni au Conseil d'Etat d'ailleurs), mais plus prompts à s'adapter à l'évolution du marché du déménagement, les maîtres des lieux, Michel Balestra et Didier Genecand, ont présenté avec une certaine fierté leur nouvelle halle de stockage de containers, devant un parterre d'amis, de clients et d'employés. Peu de pipoles, peu de politiques. Pourtant la construction trône en plein dans le PAV, à deux pas de la future gare du CEVA du Bachet, entre les tours de Carouge et le stade de Genève, où le Conseil d'Etat rêve de construire la Genève de demain... [Pour voir la vidéo, cliquez Lire la suite]

  • Un TGV (Lyon) Genève-Zurich (Munich)?

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    Daniel Mange s'en désole et réclame pour 2050 une ligne TGV à travers la Suisse et sa connexion avec le réseau européen. Est-ce bien raisonnable? Est-ce possible? Au vu des défis géographiques, fonciers, financiers, une telle nouvelle ligne paraît bien utopique. Prenez le tracé Genève, Lausanne peu accidenté, on pourrait longer l'autoroute sur la majeure partie de son tracé. Cependant la densité du bâti sur le plateau suisse rend peu probable une vitesse supérieure à 200 kn/h.

    D'autre part, le train favorise les grands centres. Jamais le TGV suisse s'arrêtera à Nyon, Yverdon, Neuchâtel, Soleure, Lucerne ou Winterthur. Enfin, le train reste un mode de transport coûteux uniquement intéressant pour les pendulaires qui sont seuls dans leur voiture.

    Il faut bien reconnaître que le réseau CFF est un grand RER, contraint par ses propres limites. Il ne répond ni au maillage fin que seul assure les véhicules privés et les bus ni au maillage européen au-delà de 3h de voyage, sauf pour les touristes.

    Photo (cliquer sur l'image pour l'agrandir): Croix fédérale de la mobilité: les transformations planifiées sur l’axe Ouest-Est, selon Olivier Français (tiré de sa conférence «Histoire du rail en Suisse et perspectives pour le futur» du 20 novembre 2017).

     

    A propos d'autres projets genevois, voir:

    Le site, hélas endormi, de 500 mètres de ville en plus.

    Le projet également endormi de l'architecte Charles Pictet de déplacer la gare de La Praille à Colovrex

    La création d'une branche du Leman express sous la colline de Bernex 

    et bien sûr le projet le plus avancé quoique contesté par l'ingénieur Weibel de la construction d'un gare souterraine à Cornavin (coût 1,6 milliard) et d'une boucle reliant la ligne de Paris en passant sous la gare de l'aéroport.

    En attendant, la revitalisation de la ligne Tonkin (celle des Carpates l'a été), 

    l'eurométro Lyon-Cointrin ou encore

    la remise en fonction de la ligne du pays de Gex et sa connexion à  Nyon et à Meyrin.

    daniel mange genève st gall.jpgL'histoire des chemins de fer dans la région genevoise est longue et davantage ponctuée d'échecs et que de succès. Celle des chemins de fer suisses est plus ambitieuses et vient, en ouvrant le tunnel de base du Lötschberg et plus récemment du Gothard, de reprendre provisoirement la tête des plus longs tunnels du monde. Des milliards pour la mobilité des marchandises surtout. Il suffit de voir les bouchons qui n'ont pas diminué de part et d'autre du tunnel routier à l'heure des vacances. Pour le reste, comme le note l'ingénieur Daniel Mange dans son blog de ce jour, nos trains circulent sur des tronçons dessinés au XIXe siècle. 

    Créer une nouvelle ligne à "grande" vitesse entre (Lyon) Genève et Zurich voire Saint-Gall, voire Munich ou Stuttgart devrait être le prochain objectif des CFF. Mais il n'en est rien. La régie publique peaufine son vieux réseau, rajoute une troisième voie ici, creuse un petit tunnel là. On va à Paris - 540 km - en 3h08 et à Zurich - 280 km - en 2h41. 

  • Servette, deux images: quelle Genève?

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    La première image est parlante non par la Maison Servette, que je souhaite voir bâtie rapidement, ce qui, aujourd'hui à Genève, se compte en années et non en mois, mais par l'environnement qui l'entoure. Des villas et des jardins familiaux. A deux pas de Balexert et à côté d'une nouvelle ligne de tram. Autant dire un scandale urbanistique. Une partie de la zone (classée en zone 3 grands immeubles hachures oranges dans l'image ci-dessous) est promise au développement de la ville depuis trois générations. L'autre partie (en jaune) est en zone 5. Une zone villa, qui est un non sens si prêt de la ville. C'est là d'ailleurs, entre la Servette et Cointrin, que les urbanistes de l'EPFL et le projet GVA Cube proposent de construire la ville et non à Bernex ou à Saint-Julien.

    Pour cela il faudrait offrir aux propriétaires des villas de les reloger autour des villages genevois, dans des maisons villageoises. Comme on a délocalisé les agriculteurs de la Praille quand, dans les années 40, on a construit la gare aux marchandises - qu'il faut aujourd'hui établir à Colovrex - sur les meilleures terres maraîchères du canton. Il  n'y avait alors par de Verts pour brandir le cardon épineux argenté de Plainpalais AOC contre les bâtisseurs de la ville en ville comme c'est le cas aujourd'hui dans la Plaine de l'Aire.

    Pour cela, il faudrait aussi modifier les règles d'urbanisme et construire quelques tours d'habitations autour de la Maison Servette. Pour cela, il faudrait régler la question de la plus-value foncière d'une manière bien plus radicale que la loi qui a été enfin adoptée après des mois de glaciation libérale.

    La seconde image renvoie à la dynamisation du stade de Genève. Bien sûr, si Servette revient dans l'élite nationale, ce qu'on lui souhaite, le club grenat verra augmenter son audience à 10 ou 15 mille spectateurs. A peine la moitié de la capacité du stade. Seul un club jouant dans un championnat plus grand peut espérer remplir l'enceinte. J'espère donc que, malgré l'échec de la première tentative de faire jouer les ex-Croix-de-Savoie à la Praille, le propriétaire Riboud du club Evian n'a pas abandonné le projet de faire jouer Evian à la Praille et d'associer la ville des eaux internationalement connues à celle de Genève.

    balexert zones.jpg

    servette bienne stade vide.pngservette balexert maison.jpgDeux illustrations ce matin dans mon quotidien préféré. La première est en page 3, c'est une infographie. Elle montre l'emplacement de la future Maison Servette à Balexert. La seconde est en page 6. Elle illustre sur quatre colonnes la victoire de Servette face à Bienne devant des gradins vides du Stade de Genève. Enfin il y avait tout de même 4614 spectateurs ce qui n'est pas mal, toute chose égale par ailleurs.

    Deux images pour quelle Genève?