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  • Municipales à Genève, j'ai failli bouder

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    L’étiquette politique reste un marqueur important, sans doute nécessaire. Car, on ne peut concevoir la politique que dans cette quête du meilleur compromis qui rassemble une majorité. Je ne suis pas un homme d'opposition.

    Mais reste cette frustration. En ce printemps 2015, aucun parti en lice, aucun candidat - et je les connais presque tous, ce qui n'est de loin pas le cas de mes concitoyens - ne représente ce que je crois être la bonne politique pour ma commune. Il me reste donc ce blog pour la dire. Certes j'aurais pu me présenter. Je ne suis pas sûr, outre que ma profession m'oblige à demeurer neutre et donc au retrait de la politique active, je ne suis pas sûr que le parti qui m'a offert l'opportunité d'être adjoint durant trois ans dans les années 90, m'aurait porté sur sa liste cette fois.

    Trop d'options m'en séparent sans doute. 

    Ainsi, en vrac, je pense et je défends que:

    - la commune de Bardonnex doit se préparer à fusionner avec ses voisines, comme d'autres communes à Genève et ailleurs. Je milite même pour que les compétences des communes genevoises soient réduites fortement, tout en proposant que leur population soit représentées par des députés maires. J'ai plusieurs fois dans ce blog exposé cette idée de réforme, ici et pour citer les plus anciennes références.

    Dès lors que l'ont sort du cadre des frontières municipales, héritées d'un divorce avec Plan-les-Ouates survenu en 1851, et de la sécession de Perly-Certoux de la commune de Compesières en 1821, on ne peut construire la nouvelle école communale qu'à Croix-de-Rozon, où vit la majorité de la population de la commune actuelle, une école qui doit se concevoir en partenariat avec les communes d'Archamps et de Collonge-sous-Salève et s'inscrire dans des modes de formation participatif et interactif avec des écoles d'autres communes, dans le monde germanophone, anglophone, hispanophone, etc. ce que permet facilement la technologie. Les ouvriers italiens de la tuilerie de Bardonnex communiqueraient  aujourd'hui quotidiennement par skype avec leur famille...

    Une école glocale donc. Des lors, on doit aussi concevoir un réseau de transports en commun qui relie ces les villages et les accroche mieux au réseau existant. Le bus 44 doit monter jusqu'en haut de Collonge-sous-Saéève. Le bus 4 doit circuler de Perly à La Croix de Rozon, en desservant Bardonnex, Charrot et Landecy. Quant au bus 46, il doit relier la futur gare du Ceva et la future patinoire du quartier Etoiles Bachet-de-Pesay au Business Park d'Archamps et Archamps en passant par la Checande

    Dès lors, la rénovation du site de Compesières doit être conçu non plus comme un ouvrage communal, mais comme un défi cantonal et régional. A l'exemple de la chartreuse d'Ittingen, le développement du site doit être confié à une fondation qui rassemble les communes (tant qu'elles existent), le canton et des partenaires privés, tels que la Raiffeisen, la Tuilerie de Bardonnex, les Chevaliers de Malte, des sociétés militaires et historiques et d'autres. L'idée est d'accueillir à Compesières un musée des Suisses de l’étranger et des étrangers qui ont choisi la Suisse et d'y installer, d'y créer un hôtel, d’affecter la vieille école à la mairie et de profiter de la proximité de l'église et du château pour en faire un centre cultuel ouvert à diverses confessions. Le principe c'est que toutes les parties du site doivent rester accessibles au public. 

    Capture d’écran 2015-04-18 à 08.14.46.pngPersonne ne représente ce que je désire pour ma commune de Bardonnex. Comment puis-je l'exprimer dans les urnes?

    En votant blanc, mais comment interpréter un vote blanc que le secret des urnes rend anonyme? A l'heure d'Internet, de l'interactivité citoyenne, l'Etat sonde ses citoyens avec des méthodes du XIXe siècle pour des communes du XIXe siècle. Pourquoi ne pas ajouter au matériel de vote un mode d'expression plus fin des voeux et des besoins des habitants.

    En votant MCG? Ce parti qui, à Bardonnex, n'a rien fait durant quatre ans, n'a même pas eu le courage d'envoyer son programme aux électeurs.

    Je rouspète volontiers, mais je m'applique aussi - mes lecteurs peuvent je l'espère en témoigner - à proposer des solutions qui sont respectueuses des gens et de tous ceux qui vivent entre Salève et Jura et au-delà et même au loin, car nous avons un devoir de solidarité envers tous les êtres humains.

    J'aurais pu encore voter PLR ou PDC ou choisir  quelques candidats quelle que soit leur étiquette politique?

  • Mes voeux au Conseil d'Etat genevois

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    Rien non plus sur les 100 ans du Bureau international du travail, créé en 1919 pour faire pièce au communisme conquérant. L'institution a perdu son objet depuis 30 ans avec la chute du Mur de Berlin et du bloc soviétique. Elle ronronne au bord du Léman. Pourtant l'alerte sonne. Le BIT doit se réveiller, au besoin se réinventer à l'heure où les algorithmes et les robots avancent à marche forcée, menacent les travailleurs et le travail bien plus que les rouges d'alors et leurs lendemains qui chantent.

    Doit-on qualifier l'année 2018 d'anus genevensis horibilis? Sans doute pas. 

    Le budget est voté. L'économie genevoise et le train de vie de l'Etat providence qui en dépend affichent une belle santé. La paix et la concorde règnent dans le pays et alentours. Le réchauffement climatique profite aux crus de la Haute vallée du Rhône - qui s'étend du lac du Bourget au glacier du Rhône et dont Genève est naturellement le pivot. Nous sommes toujours une (petite) capitale du monde, quoique les Genevois de souche vieillissent (c'est quoi un Genevois de souche? En suis-je un moi qui ai de lointaines racines à Beaumont au pied du Salève?). Ils se métissent toujours plus avec la population très cosmopolite qu'hébergent le canton - 500'000 habitants officiellement dont 41% d'étrangers sans droit de citoyenneté. Un travailleur sur trois vit au-delà d'une frontière toujours plus anachronique mais qui sépare deux mondes dont le cours semble s'écarter. Le mur est certes poreux mais c'est tout de même un mur.

    Que souhaitez au Conseil d'Etat? La fin de l'affaire Maudet

    Elle n'a que trop duré. Elle ne peut se clore que par la démission de celui qui en est à l'origine. Tout autre issue serait dommageable au Canton et à la crédibilité de ses institutions.

    Bien sûr, les faux pas de Pierre ne sont pas si graves. Cependant, frappé par l'hubris du pouvoir, l'ex-président du Conseil d'Etat a tout fait pour saper la confiance qu'on pouvait encore avoir en lui. Cette rupture de confiance se creuse chaque jour davantage. Elle n'a rien à voir avec la procédure judiciaire en cours. Même si le magistrat PLR devait être blanchi par la justice, il ne retrouverait pas aussitôt son crédit.

    Le mensonge n'est pas un crime mais c'est une faute personnelle qui alimente le soupçon, sape la confiance, érode la grandeur. Il peut être compris et pardonné quand les intérêts de la nation sont en jeu et qu'aucune autre issue n'apparaît possible. Rien de tout cela dans le comportement du Pierre Maudet. 

    Son interview publié ce jour dans Le Temps est pathétique. On y voit un homme blessé qui ne comprend pas sa faute, qui continue de la minimiser, qui croit qu'on peut l'absoudre parce qu'il serait indispensable à la République. Quelle morgue, quelle orgueil! 

    La Suisse a inventé la concordance, la collégialité et s'en porte plutôt bien, elle n'a que faire des hommes providentiels ou qui se croient tels. 

    Si Pierre Maudet veut rendre service à la République, il n'a qu'une chose à faire: démissionner et vite. L'affaire n'a que trop duré. Il est jeune, compétent, il a tout le temps de se refaire une honorabilité. 

    voeux 2010 conseil d'etat.jpgAvant la fermeture annuelle de l'administration, le Conseil d'Etat de la République et canton de Genève adresse, ces jours, ses voeux chaleureux loin à la ronde.

    La belle image de Vincent Calmel fait immanquablement penser à la devise de la cité: Post tenebras lux! Le jet d'eau, les Bains des Pâquis, les fêtes de Genève dont les feux éphémères miroitent sur les eaux du lac. Impermanence que la photo fixe faussement. Une fake news?

    Rien sur les Bains des Eaux-Vives, rien sur le CEVA qui seront les points forts locaux de l'an prochain. Rien évidemment sur le sort de l'ex-président du Conseil.

    Rien sur les 100 ans de la Société des Nations qui, plus que la création de la Croix-Rouge ou la signature du traité de l'Alabama qui mit fin à la guerre de sécession américaine, fonda la Genève internationale.

  • Maudet veut rendre le Grand Genève moins vaporeux

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    Le Grand Genève est principalement un bassin d'emploi pour plus de cent mille personnes, un peu plus de 80'000 pendulaires passant la frontière nationale - ils ne sont pas tous savoyards ou gessiens ni même français - et un peu plus de 30'000 pendulaires passant la frontière vaudois - mais on n'en connaît pas bien le nombre. La carte ci-dessus montre où habitent les travailleurs frontaliers, la seconde carte montre les limites des territoires. A noter que l'Observatoire statistique transfrontalier n'indique pas les pendulaires vaudois)

    Le Grand Genève est deuxièmement un bassin de chalandisation pour tous les habitants du canton qui vont faire leurs achats en France voisine, la hausse de l'euro a donné un coup de frein à ce tourisme commercial. 

    Le Grand Genève est troisièmement un espace de logement et de socialisation d'une partie des travailleurs genevois qui n'ont pas trouvé à se loger dans le canton. On n'en connaît pas non plus le nombre très précisément.

    Le Grand Genève est quatrièmement un bassin versant, le Rhône et l'Arve étant les réceptacles naturels des eaux de pluie et des eaux usées (celles du Pays de Gex et d''une partie du Genevois sont traitées à la station d'épuration d'Aïre à un prix d'ami)

    Le Grand Genève est cinquièmement un bassin où l'on parle français. Pas tout à fait le même français de part et d'autre de la frontière. Et surtout pas tous aussi bien. Beaucoup baragouine un français approximatif car leur langue de travail et de socialisation est l'anglais, l'allemand, le portugais, le kosovar, l'espagnol, l'italien, le russe, le turc, l'arabe... etc. 

    Le Grand Genève est initialement le nom donné au projet d'agglomération franco-valdo-genevois mis sur pied par Robert Cramer pour capter le maximum d'argent du fonds d'infrastructure fédéral pour les transports d'agglomération. Avant même sa première signature en décembre 2007, Le projet d'agglo avait siphonné plus de 400 millions pour le premier budget du CEVA (quand il coûtait moins d'un milliard de francs) 

     

    Qu'est-ce qu'encore le Grand Genève? Et qu'est-ce qu'il n'est pas ou pas encore?

    Ce n'est pas une communauté politique.

    Ce n'est pas une communauté d'égaux.

    Ce n'est pas une communauté culturelle.

    Ce n'est pas une communauté s’enflammant pour les mêmes équipes sportives

    Ce n'est pas non plus une communauté de gestion des mobilités

    Ce n'est pas une communauté hospitalière ni de santé publique

    Ce n'est pas une communauté de formation

    Ce n'est pas une communauté sociale (au sens de la protection sociale)

    ...

    Bref par où on commence la relance du Grand Genève?

     

    * Le parlement ne peut pas voter un vote de défiance à l'encontre du gouvernement comme le gouvernent ne peut pas dissoudre le Grand Conseil et précipiter de nouvelles élections. Le génie suisse de la politique consiste à s'entendre au mieux et à passer sans trop d'illusions au travers du lamineurs à ambitions et grands projets que sont les référendums, les initiatives et droits d'opposition de toute sorte.

    grand geneve bassin emploi et limites 2014 rapport 2017.jpgNotre premier ministre s'exprime sur la Grand Genève qu'il trouve trop vaporeux. Il annonce donc vouloir en concrétiser les contours et les contenus. En politique le dur vaut mieux que le mou, rappelle-t-il, lui qui s'est enflammé pour le projet manqué de la fusion Vaud Genève au tournant du millénaire. Quels projets pour revigorer le Grand Genève, Pierre Maudet reste encore très vaporeux dans l'interview qu'il accorde à mon journal préféré en ce jour ensoleillé de fête des écoles genevoises.

    Mais qu'est-ce que le Grand Genève?