Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : agglo franco-valdo

  • Lovely, Chocolate et Michèle Kûnzler

    Imprimer

    Lovely et Chocolate? Vous les voyez régulièrement à la télé. Comme l'arbalète naguère, elles sont les signatures fun du swissness, de la qualité suisse en matière agricole. Lovely, c'est la vache qui vole comme Ammann, joue au foot, danse le flamenco. Un parfait symbole de santé grâce au produit 100% "suisse garantie". Chocolate, c'est la poule Migros, qui traverse champs et villes pour déposer son oeuf directement ou presque sous le nez du consommateur. Un parfait symbole de la proximité. Pourtant les grands distributeurs, derrière leurs airs de la jouer régional ou bio, pousse à la roue pour l'ouverture des marchés.

    La conclusion d'un accord de libre échange agricole avec l'Union européenne (ALEA) - en cours de négociation avec Bruxelles - promet de transformer radicalement la marqueterie paysagère du pays. Les champs labourés où s'abattent les mouettes en automne, les taches jaunes vifs des colzas en avril, les ondulations magiques des orges sous la brise de mai, l'or des blés en juillet, les convois de betteraves à travers la ville en novembre, les reflets des serres à toutes saisons risquent de disparaître.

    Le paysage du canton ressemblera peu ou prou à celui que l'on voit lorsque l'on traverse la frontière. Essentiellement des herbages, des champs de maïs, peu de céréales. Les primeurs et les fruits en gros viennent de la vallée de Grenoble ou de la vallée du Rhône du sud de la France, d'Espagne. d'Italie, du Maroc, d'Israël, du Kenya ou du Pérou ou d'ailleurs encore. Restent au détail quelques maraîchers, quelques bioagriculteurs associés au non à des ligues de consommateurs comme les Jardins de Cocagne ou Tournrêve ou d'autres, qui s'accrochent à leur terre et à leur idéal. Développent les marchés à la ferme pour ne pas être tout à fait le jouet des grands commerçants qui dictent leur loi parfois sans ménagement.

    Les paysans ne croient pas que Lovely et Chocolate puissent leur assurer leur pain quotidien. Le marketing ne suffira pas, estiment-ils, à justifier une différence de prix avec les denrées importées d'Europe. Ce sont les industriels et les grands commerçants qui vont empocher la différence. De fait, le paysans français reçoit actuellement à peu près la moitié moins d'argent pour chaque litre de lait ou kilo de blé qu'il livre. Or le prix du pain ou de la bouteille de lait n'est pas inférieure de moitié à l'étalage entre la France et la Suisse.

    Très "Martine à la ferme", nombre de Verts se rangent du côté des petits paysans, de l'authentique, de la proximité, de la résistance à l'agrobusiness et aux OGM. Politiquement, ils prônent la souveraineté alimentaire. C'est sans doute cette idéologie qui a présidé à la première décision de Michèle Künzler en matière agricole. La ministre verte vient de libérer cent mille francs pour indemniser les paysans - maraîchers, éleveurs et autres - qui, l'an dernier, ont souffert d'une sécheresse printannière. Les plus endettés seront les premiers aidés.

    Les fermiers concernés seront sans doute heureux de recevoir cette manne. On peut toutefois s'interroger sur la politique suivie. L'an prochain, Michèle Künzler libérera-t-elle un crédit pour combler le manque à gagner des serristes qui ont dû brûler des tonnes de mazout pour maintenir  en cet hiver qui n'en finit pas la température des serres à tomates à 18 degrés depuis février?

    Ouverture ou non à l'Europe - on ne voit cependant pas comment l'ALEA ne deviendra pas réalité - il est temps de remettre la politique paysagère du canton sur le métier. Au bas mot il en coûterait dix millions par an (mille francs par hectare) pour conserver la marqueterie actuelle des champs dans le canton. A condition que les propriétaires n'augmentent pas les fermages.

    Le canton peut sans doute se payer cet entretien du paysage. Il ne pourra ou ne voudra pas pousser l'exercice jusqu'à l'étendre aux frontières de la région franco-valdo-genevoise. Il faudra donc se rendre à l'évidence et accepter la monotonie des herbages. Dont la pression écologique est moindre que la culture.

    Certes les jardins coopératifs, les contrats producteur-consommateurs, voire la création de petits jardins pour les citadins permettront à quelques agriculteurs de trouver de nouvelles sources de revenu, mais on ne voit pas que ces niches absorbent demain le gros du marché des denrées alimentaires.

    Un jour Robert Cramer, à qui je demandais sa vision de l'agriculture genevoise à long terme, me répondit: des herbages, des chênaies, des vignes, quelques jardins coopératifs. L'ancien ministre de l'agriculture, toujours député au Conseil des Etats, est-il favorable à l'ALEA?

     

    lovely.jpgMichèle Künzler est ministre de l'agriculture du canton de Genève quatre mois. Elle règne sur un espace équivalent à environ onze mille terrains de football, soit environ 110 kilomètres carrés ou 45% de la géographie cantonale. Un peu plus de la moitié de ce domaine est labouré et produit du blé, du colza, des aliments pour les animaux de ferme, des pommes de terres, des betteraves sucrières, des lentilles. Un petit quart est couvert d'herbage et un huitième de vigne. Mois de quatre cents exploitants professionnels cultivent ce domaine, pas tous à plein temps. Genève canton ville est toujours très fier d'annoncé qu'il est le 3ème canton viticole de Suisse, le 3ème canton dans le domaine des serres et des tunnels de culture, le 7ème producteur de colza.

    La ministre verte Michèle Künzler n'a que peu de pouvoir sur ce domaine. Son rôle est essentiellement d'assurer l'exécution des lois fédérales. En matière agricole, c'est Berne et le marché qui donnent le la. Ce qui se prépare à Berne pourrait bouleverser le paysage agricole genevois ces prochaines années. Quel parti prendre la verte ministre de l'agriculture? Celui de la vache Lovely ou celui de la poule Chocolate?

  • Que de palabres! Mais quel dynamisme!

    Imprimer

    Les deux socialistes semblaient comme animés d'une véritable passion pour la chose publique. Nous n'avons pas seulement mis notre constitution au goût du jour, nous avons fait naître une nouvelle génération de politiciens, ont ils déclaré. De quoi donner envie et courage à la petite centaine de Genevois venus les écouter, parmi lesquels on repérait trois anciens conseillers d'Etat: Jacques Vernet qui du haut de ses fringants 80 printemps a introduit la soirée. Philippe Joye dont les questions ambitieuses sont restées un peu sans réponse. Olivier Vodoz qui est resté sagement silencieux.

    Petit canton (douze fois moins grand que Vaud, six fois moins que Fribourg), enclavé en France, dominé par une ville (40% de la population du canton) jalouse de ses prérogatives urbaines mais institutionnellement sans pouvoirs, peuplé à 38% d'étrangers et à 35% de Confédérés, Genève est une République qui donne volontiers des leçons et n'aime guère en recevoir. Les expériences constitutionnelles vaudoise et fribourgeoise lui seront-elles d'une quelconque utilité?

    Hier, on aura appris que la rédaction d'une nouvelle constitution est un processus, que les quatre années que l'opération dure valent autant pour la vie politique du canton que le produit qui en sort. Lequel d'ailleurs n'est pas coulé dans le bronze, la constitution vaudoise a déjà subi quelques retouches. L'esprit de conciliation, dont Jacques Vernet a dit qu'il devait être chevillé au corps des constituants est certes nécessaire, mais la diversité des personnalités, leur spontanéité, leur ambition civique le sont tout autant.

    On a appris aussi qu'une révision constitutionnelle bien menée agit comme une catharsis, une psychothérapie de groupe. Tant pis si, à la fin, les grandes ambitions doivent se couler dans le moule assez étroit du possible. Un niet du peuple en octobre 2012 et la constitution radicale de 1847 restera en vigueur. On ne fait pas la révolution avec un crayon. Il faut savoir se réjouit de petits progrès. Ni Fribourg ni Vaud n'ont révolutionné leurs communes, leur districts, leur mode de gouvernement.

    Enfin, a rappelé Alex Despraz, la constitution sera celle du canton de Genève, pas celle de la région franco-valdo-genevoise, ni celle d'une Genève indépendante, cité du monde. Elle devra obtenir la garantie des Chambres fédérales. Et devra en conséquence veiller à ne pas empiéter sur le domaine de la Confédération (énergie nucléaire, protection des animaux par exemple) ou à ne pas annexer ses voisins (la constitution du Jura a dû être expurgé d'un article annexionniste).

    La nouvelle constitution vaudoise est entrée en vigueur le 14 avril 2003, date marquant le bicentenaire de la première séance du Grand Conseil vaudois. Fribourg a adopté sa nouvelle Charte fondamentale un an plus tard, le 16 mai 2004. Les deux assemblées constituantes, celle du canton de Fribourg a été imposée en votation populaire à un Grand Conseil qui n'en voulait, ont travaillé selon un canevas quelque peu semblable. A partir d'une feuille blanche. A Fribourg, un constituant, ancien conseiller d'Etat n'a pas réussi a imposer l'idée de travailler sur un avant-projet.

    Les Fribourgeois ont d'abord travaillé en commission au nombre de huit. Ils ont rendu un premier jet sous forme de thèses, 391 exactement, et non sous forme d'articles rédigés. Cette démarche avait été initiéee par le Conseil d'Etat qui dès 1997 avait fait produire par un comité de pilotage formés d'experts et de hauts fonctionnaires des cahiers d'idées qui avaient reçu un bon écho.

    Mis en consultation, les 391 thèses constitutionnelles suscitèrent un vif intérêt dans la population. 2565 questionnaires furent retournés dont 500 avec des commentaires élaborés. Un rapport de 145 pages en sorti, mais un constat: il n'y avait pas d'accord sur plusieurs questions difficiles. Le président de la Constituante rechercha alors avec les groupes représentés des conciliations. Ce qui permit à l'assemblée en trois débats en plénière de venir à bout du chantier et de voter le texte par 97 voix contre 21 et 2 abstentions. Fort du soutien du Conseil d'Etat, le texte fut adopté par 58% du corps électoral. Et l'ouvrage était remis officiellement le 16 juin 2004 sur l'Alpes aux autorités cantonales.

    Les Vaudois travaillèrent eux tout de suite en plénière, à raison d'environ un jour - le vendredi - trois semaines sur quatre. Ils confièrent la présidence de l'assemblée à trois personnalités: la socialiste Yvette Jaggi, le libéral Jean-François Leuba (qui s'abstint au vote final) et le radical René Perdrix. Six commissions furent constituées. Les Constituants s'inspirèrent de deux avant-projets, un projet "jaune" dit projet Ziszyadis, alors chef du Département des institutions, un projet "bleu" du mouvement A propos, la constitution de Neuchâtel, oeuvre de Jean-François Aubert et Pascal Mahon, d'auditions d'experts, de textes préparés par le Conseil d'Etat et des idées des constituants eux-mêmes.

    Au terme de 16 séances pour chacune des 6 commissions et de 23 session plénière, un avant projet de 230 articles fut réduit à 186 articles. Dix-neuf vendredi plus tard, à l'issue d'une deuxième et d'une troisième lecture, la Constitution vaudoise était adoptée le 17 mai 2002. La participation du public a été moins intense qu'à Fribourg. Deux milles réponses ont tout de même été reçus à l'issue de la consultation de l'avant-projet. Un site internet, une commission de jeunes et une lettre d'information ont entretenu le feu sacré.

    Rédiger une Charte fondamentale n'est pas une mince affaire. Il s'agit après avoir dit pourquoi ou pour quoi nous vivons ensemble dans un territoire donné (et donc borné), de décider comment nous voulons vivre ensemble, quelles libertés, quelle égalité, quelle équité, quelle solidarité nous voulons nous garantir les uns aux autres, et parfois les uns contre les autres, fixer les droits et les devoirs selon qu'on est citoyen, natif, étranger, de passage, homme ou femme, enfant ou différent.

    On comprend à l'évocation de cette liste qui n'est pas close combien chaque mot, chaque virgule a son poids. La constitution définit encore la bonne gouvernance de l'Etat et de ses parties, la manière de le financer. Elle peut ou elle doit aussi définir les grandes tâches du gouvernement et des administrations. Sans cesse il est question de limites, parfois infimes, de peut faire ou de doit faire. Les candidats à la Constituante genevoise sont prévenus.

    Impressionnant le temps que les Vaudois et les Fribourgeois ont pris pour réviser leur Constitution. Quatre ans et des milliers d'heures de débat pour un coût un peu inférieur à 5 millions de francs. Cent trente Fribourgeois, centre quatre-vingt Vaudois ont planché à raison d'un jour par semaine (sauf pendant les vacances scolaires). Parfois plus, parfois moins.

    De réformes ambitieuses, point trop! Mais quel enthousiasme, quelle ferveur politique! Une véritable renaissance civique. C'est cela qu'on voulut transmettre, hier soir à Uni Mail, le Vaudois Alex Dépraz et la Fribourgeoise Bernadette Hänni-Fischer invités par l'Association pour une nouvelle constitution.

  • Deux événements historiques genevois passés inaperçus

    Imprimer

    La conversation fut franche et empreinte de civilité. Et c'est entre gens de bonne compagnie - plusieurs des Dircom sont d'anciens journalistes - que l'on s'est quitté sur le coup de midi. Il est juste de souligner que l'intervention visait à protéger quelques élus égratignés par des publications de quidams dont les propos "harakiriquiens" frisaient sans doute le code pénal et qui avaient eu, de surcroît, l'outrecuidance de se cacher derrière un pseudonyme.

    Le fait est fâcheux, en effet, et je m'en plaint régulièrement: courageux mais pas téméraraires tels sont la plupart des internautes. O tempora, o mores...

    Les internautes adorent la soudaine liberté d'expression que leur offrent les sites internet, les sites de presse en particulier, celui de la Tribune notamment qui recueille des milliers de commentaires par mois. Mais ils peinent à les signer ce qui - dit-on - devrait être la règle en ce pays de Landsgemeinde. La vox populi, surtout la vox des bien-pensants, ne semble pas trop choquée du paradoxe qui veut que le propos soit identifié et que le vote secret.

    Évidemment, la Tribune, pas plus que les auteurs de blog ni que votre serviteur, qui assume la délicate fonction de responsables de la plate-forme des blogs http://blog.tdg.ch, ne sauraient cautionner les messages vitriolés, pamphlétaires, abscons, et quelquefois même inurieux ou insultants qu'une minorité d'internautes masqués croient pouvoir publier. L'équipe en charge du web passe de longues heures à éliminer les posts les plus inacceptables, discutant quotidiennement du positionnement de la ligne blanche.

    La technique nous aide dans ce filtrage et promet régulièrement d'affiner les mailles du filet. Mais on ne ferme pas le quai de Cologny au prétexte que quelques inconscients tuent ou se tuent au volant de leur voiture. On voit mal les médias renoncer à l'internet sous prétexte que la culture de l'anonymat y fleurit et que quelques-uns croient à tort que l'irrespect est légitime.

    Depuis deux ans et demi que je suis en charge des blogs de la Tribune, j'ai évolué vers une position plus libérale. J'étais franchement contre l'anonymat et chacun peut retrouver dans ce blog et dans le webzine de la Tribune des billets à ce sujet. Peu à peu je me suis rendu compte qu'à tort ou à raison la liberté d'expression, pierre angulaire de notre société libérale avancée, n'était pas également accessible à toutes et à  tous.

    Nombre de professionnels craignent les éventuelles conséquences de leurs prises de parole: les fonctionnaires, les employés de banque, les pensionnaires d'EMS, même les parents d'élèves qui redoutent sans doute à tort quelques effets collatéraux sur leur progéniture. Cette état de fait devrait faire réfléchir les censeurs et ceux que le verbe cru froisse. Cela ne légitime évidemment pas l'insulte, l'atteinte à l'honneur, les propos racistes ou antisémites. Chaque jour, nous sommes confrontés à définir une limite forcément, mobile, arbitraire, sujette à débat, devenant peu à peu des spécialistes en sémantique.

    C'est sans doute là une des nouvelles raisons d'être des médias et des journalistes que de modérer des forums.

    Je ne cite qu'un exemple: traiter un Français de Frouze n'est pas n'est pas plus insultant que traiter un Allemand de Bosch ou un Italien de Rital - nègre tombant lui sous le coup de la norme antiraciste. C'est certainement discourtois, impoli. Cela dénote sous la plume de celui qui use  de ce genre de mot une animosité limite xénophobe.

    Nous avons pris le parti d'intervenir lorsque le débat délire et dérape. Nous avons pris le parti de ne pas ouvrir les débats sur les sujets dont nous savons d'expérience qu'ils sont propices aux dérapages. Nous éliminons, dans les meilleurs délais, les commentaires inacceptables. Parfois certains nous échappent. Le lien "signaler un abus" permet aux internautes citoyens de nous les signaler. Nous les remercions de leur intervention. Nous pouvons sans doute faire mieux. Mais nous ne pouvons pas rendre la société meilleure qu'elle n'est.

    Sans doute manque-t-il des voix, comme la écrit récemment Daniel Cornu, le médiateur d'Edipresse (qui édite la Tribune) dans un billet intitulé Merz, Kadahfi et la liberté de parole, des autorités de la parole qui osent participer en plus grand nombre aux débats qui s'instaurent dans les blogs et sous les articles de la Tribune. Sans doute les rédacteurs devront-ils intervenir eux-mêmes davantage et rappeler les règles les échanges en ligne. Ne pas laisser l'espace public aux seuls importuns est aussi un moyen de redresser le débat citoyen. La responsabilité du débat public incombe à tous!

    Pour poursuivre la réflexion on lira quelques billets publiés sur les blogs de la Tribune

    Pascal Décaillet grand pourfendeur de l'anonymat sur la toile

    John Goetelen champion des commentaires sur les blogs Tribune a l'an dernier signé un billet intitulé Blogs: Âne Onyme et insultes

    Votre serviteur ici et

    Et pour sourire un peu on dégustera ce billet trouvé sur Top slurp, l'un des meilleurs blogs du web

     

     

     

    DSC02391.JPGConformément à l'alinéa 2 de l'article 65 du règlement, reflet de la loi constitutionnelle qui dispose que les travaux des commissions ne sont pas publics -  loi constitutionnelle concoctée par un Grand Conseil revêche, mais plébiscitée par des Genevois convaincus qu'il faut réviser totalement la Constitution de 1847 - la Constituante a organisé mardi 8 septembre une audition-débat publique à Thônex. Une première historique à laquelle une septantaine de personnes, dont de nombreux constituants, ont participé activement durant 2h30 chrono.

    On en trouvera des échos dans la Gazette de la Constituante, ici et et encore . Aucun média n'en a parlé. Pourtant le sujet était d'importance. Il s'agissait rien moins que de discuter de la forme à donner à la gouvernance démocratique de la région franco-valdo-genevois. Genève prendrait un risque à laisser se développer cette animosité antifrontalier dont deux partis poujadistes font leur beurre ces jours.

    L'autre événement historique est l'intervention officielle de la Chancellerie d'Etat flanquée d'une cohorte de Dircom de Département à la Tribune de Genève. Le ministère de la bonne parole et de la bienséance publique, sans doute mandaté par un Conseil d'Etat prudemment resté dans sa Tour Baudet, est descendu à la rue des Rois pour demander un peu plus de contrôle de certains blogs et des commentaires qui émaillent, très nombreux, les articles et les billets publiés sur le site www.tdg.ch.