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  • Nyon - Genève: passons à l'action!

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    Autoroutière ou ferroviaire, la troisième voie s'impose de Genève à Lausanne, comme s'impose aussi pour Genève l'obligation de désengorger l'autoroute de contournement en lançant un pont par dessus la rade et en raccordant la voie express du Pays de Gex à l'autoroute à la hauteur de Bellevue. L'évidence n'en fut hélas qu'esquissée hier à Nyon au cour du débat lancé par la Tribune et 24 heures sur la question provocatrice: Genève doit-il annexé le district de Nyon? [Lire aussi les trois notes ci-dessous]

     

    De tels chantiers dépendent évidemment de la planification fédérale, mais peut-être que Genève et Vaud pourraient innover et manifeste autrement que par un lobbying balbutiant et des pleurnicheries indignes leur volonté d'ancrer la région dans le XXIe siècle. L'Europe nous montre l'exemple. Tant Genève que Vaud font usage des fonds européens Interreg. Ils ne sont pas gigantesques mais fonctionnent néanmoins souvent comme des catalyseurs. Genève connaît un fonds d'équipement communal qui paie les charges d'intérêt des investissement des communes à faible capacité financière.

     

    Pourquoi ne pas lancer un Fonds d'équipement régional. Ce fonds pourrait être alimenté par une partie de l'impôt auto, une partie des impôts payés par les entreprises, ainsi que par des mise de fonds des communes inversément proportionnel à leur capacité financière.

     

    L'idée d'un tel fonds a été lancé par l'ancien député Pierre Milleret, président de la bientôt défunte Association genevoise pour le développement franco-valdo-genevois.

     

    Plusieurs fonds pourraient être lancés.

     

    Sur l'axe Genève Nyon, un fonds pourrait participer au financement de l'extension de la communauté tarifaire genevoise Unireso que réclame le district de Nyon et initier peut-être une prise de conscience des communes du district qu'elles doivent aussi financer l'offre culturel du chef-lieu.

     

    Sur l'axe Genève-Chablais-Vallée de l'Arve, un fonds pourrait participer au financement du grand théâtre d'Annemasse Maison Rouge, des parkings d'échange et des lignes de gigabus direct vers le centre ville de Genève en attendant l'hypothétique et dispendieux CEVA.

     

    Sur l'axe Genève-canton de Saint-Julien, un tel fonds pourrait participer au financement de meilleurs accès à l'autoroute A41 en étendant l'échangeur d'Archamps et en créant de nouveaux échangeurs à Vallery et à Bossey.

     

    Sur l'axe Genève Pays de Gex, un tel fonds pourrait participer au financement du raccordement de la voie express à l'autoroute, à l'assainissement des eaux, au développement d'une offre culturelle régionale, etc.

     

    Et pour satisfaire le déficit démocratique dénoncée hier par le conseiller d'Etat Longchamp, chacun de ses fonds pourraient être surveillé par des Conseils élus au suffrage universel.

  • Kadafhi a perdu. L'UEFA sauve la Suisse.

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    D2 France.jpgCela dit la décision de l'UEFA est une mauvaise nouvelle pour la région franco-valdo-genevoise.

    La venue à La Praille d'ETAG qui, il faut le rappeler, est en fait le club des Eaux d'Evian, soutenu par Frank Riboud qui a des ambitions sportives, aurait pu être ce liant qui fait tant défaut à la région.

    Enfin l'on aurait parlé dans les gazettes et dans les bistrots de la passion du foot, de la venue des équpes de D2 - Stade de Reims, Anger, Dijon, Nantes, Grenoble - à Genève. De quoi redynamiser le Grand Genève dans son monde naturel et de relativiser la question des frontaliers, qui n'existent que parce qu'une frontière absurde coupe la Ville de son arrière-pays.

    Tout n'est peut-être pas perdu. Il n'est pas sûr que le PDG multimillionnaire propriétaire de Danone (et des Eaux d'Evian) s'en tienne là. Il a ameuté tous ses réseaux pour faire fléchir Platini, le patron de l'UEFA. La troisième mi-temps risque d'être riche en rebondissements.

     

    PS (ajout à 18h45) cet après-midi, le lider maximo du MCG a publié son communiqué mono- bi-, triquotidien : Le stade de La Praille restera Servettien ! Genève ne fait plus partie de la France depuis 1815 ! Je n'ai pas pu mempêcher d'ajouter ce commentaire que très courageusement le démocrate n'a pas publié sous son blog modéré:

    "Si vous étiez un vrai Genevois, vous sauriez qu'en 1815 La Praille faisait partie du Royaume de Piémont Sardaigne. La notion de Genevois s'étend sur la région qui monte jusqu'au Mont Sion comme l'indique la structure politique de la communauté de communes du Genevois de France voisine, sans parler de Saint-Julien-en-Genevois. Ne sacralisez donc pas une frontière qui fut le résultat d'un compromis politique, aujourd'hui anachronique. Si le canton de Genève avait la dimension du canton de Zurich ou de Vaud, il n'y aurait pas de frontaliers. Bon après-midi."

    stade de GEnève.jpgOn s'en souvient. Au plus chaud de la crise des otages suisses en Libye, le colonel Kadhafi réclamait le démantèlement de la Suisse. Les Romands devaient se fondre dans l'Hexagone, les Suisses allemands devenir un Länder allemand et le Tessin une région de la République italienne.

    Ce projet aurait pu voir le jour du moins au plan sportif, si l'UEFA avait accepté que le club de football Evian-Thonon-Gaillard joue au stade de Genève. La décision aurait pu inciter d'autres clubs à changer d'air(e), histoire de mieux faire fructifier leur aura.

    Bâle et Zurich auraient un intérêt évident à jouer dans le championnat d'Allemagne, même en deuxième division. Servette remplirait mieux son stade, si les Grenat jouaient dans la même division qu'ETG et l'équipe de Belugarno trouverait sans doute un avenir dans le championnat de la République transalpine.

  • Mugny, l'anti-Fazy

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    Au-delà des "rupestries" et des réactions à chaud que la missive du magistrat Vert à l'OFCOM a suscitées notamment sur les blogs de la Tribune (voir ici, ici et ici), le fond de l'affaire, à savoir l'interdiction de Radio Lac à Genève, mérite à elle-seule quelques réflexions.

     

    D'abord de quel droit le maire de la Ville se prononce-t-il sur cette question de la concession aux radios locales? L'OFCOM a-t-il interpellé les 45 Mairies du canton? Non. Le canton a-t-il envoyé sa réponse de son côté? Non. On assiste une fois de plus à une démonstration de l'hégémonie de la Ville qui, faut-il le rappler, n'héberge que 185'000 habitants sur les 450'000 du canton et sur les 700'000 de l'agglomération franco-valdo-genevoise.

     

     

    Radio Lac a été fondée à Genève. Elle fut l'une des premières radios locales de la région et y a trouvé un public fidèle. Elle a été rachetée par un groupe de Lausanne qui a l'ambition d'en faire une antenne lémanique assez forte pour résister aux grandes chaînes françaises qui elles n'ont rien de local.

     

    La question serait plutôt pourquoi n'avons-nous plus à Genève d'éditeurs capables d'offrir des journaux et des stations de radios et télévision indépendants à cette région, qui prétend, à juste titre, devenir une métropole européenne. Une partie de la réponse réside dans le fait qu'il faut un certain bassin de population pour faire vivre de tels médias et encore dans des conditions parfois précaires qui n'assurent pas forcément la qualité et la quantité de l'information souhaitables.

     

    La Suisse doit se rendre à cette évidence. En matière d'information, comme dans bien d'autres domaines, nos villes et nos cantons sont devenus trop petits pour continuer à avoir des médias locaux de qualité.

     

    Rendons cependant grâce au maire de Genève. Avec sa réaction de nain de jardin, d'anti-Fazy qui voudrait rétablir des remparts électroniques (péage concessions radio) autour d'une ville qui lui échappe, qui le dépasse, car elle s'étend désormais jusqu'à Annemasse, jusqu'à Ferney, jusqu'à Bernex, jusqu'à Saint-Julien, Patrice Mugny démontre que la commune de Genève n'a tout simplement plus de raison d'être.