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  • Encore un effort Monsieur Hodgers

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    Selon du dépèche ATS d'hier, "Le Grand Conseil vaudois a chargé mardi le Conseil d'Etat vaudois d'étudier la possibilité d'un préfinancement pour la troisième voie CFF Lausanne-Genève (coût estimé: 410 millions, moins de la moitié du CEVA)." A signaler que le Vert François Marthaler a rappelé que la loi fédérale sur les infrastructures ferroviaires autorisait des préfinancements cantonaux pour les projets décidés par l'Assemblée fédérale, ce qui n'est pas le cas de la 3e voie. Courageux mais pas téméraire. Faut-il lui rappeler que les Zurichois n'ont pas les mêmes retenus. Eux qui ont lancé sans attendre le feu vert de Berne l'énorme projet qui va mettre fin au cul de sac de leur Hauptbahnhof? 
     

    Que fait Genève? Genève regarde passer les trains dans ses rêves. A l'image du conseiller national Antonio Hodgers, qui ce matin à la Radio romande concède en substance que: Oui effectivement Genève pourrait y penser. Mais qu'au fond, la troisième voie étant sur territoire vaudois, c'est normal que les Vaudois se réveillent les premiers. On rêve en effet.

    Le député vert se rend à Berne via Lausanne vraisemblablement par télétransportation. La troisième voie CFF n'est au fond pas une prriorité pour son canton dont les bobos mettront bientôt moins de temps pour aller à Paris en TGV qu'à Zurich en Intercity. Il préfère à l'évidence investir plus d'un milliard de francs dans un CEVA de quelques kilomètre serpentant à travers son canton pour déboucher non sans peine sur une gare d'Annemasse inaccessible.

    Si le projet de Don Quichotte Joye d'inaugurer le pont du bicentenaire le 1er juin 2015 à 14 heures n'a guère ne chance de se réaliser, Genève serait peut-être bien inspiré de changer ses priorités, de reporter le CEVA en 2040 et d'offrir à la troisième voie CFF les 500 millions de francs que la Berne fédérale a promis d'engloutir dans le CEVA: une troisième voie CFF de Lausanne à Evian en passant par dessus la rade et la gare d'Annemasse.

    Dans la foulée, le raccordement de la bretelle de l'aéeroport permettrait de relier Cointrin aux gares de base des stations de ski de Haute-Savoie par le train. En attendant, en 2100 (?) une future liaison avec la vallée d'Aoste et/ou Saint-Gingolph.

    380238938.jpgEn bon footballeurs, les députés vaudois ont décidé de relancer le jeu malgré la défaite récente à Berne et le renvoi aux Calendes grecques de la troisième voie CFF intégrale de Lausanne à Genève. Beaux joueurs, ils ont voté l'étude d'un financement cantonal provisoire de cette tâche fédérale. Un peu comme les Zurichois qui font sauter le cul de sac de leur Hauptbahnof sans attendre le feu vert fédéral.
  • Rade: encore un effort M. Muller!

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    Les fuites sorties de la commission des travaux ne permettent pas de connaître dans le détail le parcours du contournement est de Genève. Si depuis longtemps l'embranchement rive gauche s'accroche au Vengeron, rive droite, il y a autant d'options que d'ingénieurs ou de citoyens qui ont imaginé une traversée.

    Le Conseil d'Etat semble avoir retenu une accroche au niveau de la Pointe à la Bise puis un grand virage souterrain pour réapparaître dans la région de Thônex, vraisemblablement entre la gare d'Annemasse et les communaux d'Ambilly. Comment ensuite se raccorder au réseau français? Pas d'autres choix que de passer sous Ambilly. D'où le postulat que je défends depuis longtemps de réaliser d'abord ce tronçon qui permettrait rapidement de désengorger la circulation de la rive gauche, qui n'a que les quais et le pont du Mont-Blanc pour rejoindre la Suisse, et accessoirement de donner aux futurs habitants des communaux d'Ambilly une desserte correcte.

    Certes la remontée vers le carrefour d'Etrembières ou l'autoroute blanche ne sera pas simple. Pas simple non plus et, semble-t-il, pas tranchée la question du pont ou du tunnel ou, comme le propose l'ancien conseiller d'Etat Philippe Joye, un pont qui plongerait en tunnel à l'approche de la rive gauche dans une île artificielle réalisée avec les matériaux du tunnel terrestre. C'est sans doute l'option la plus audacieuse, la moins coûteuse et la plus belle. Elle donnerait à Genève un objet architectural qui lui manque désormais cruellement. Tous ceux qui sont allés voir des ponts suspendus peuvent en témoigné. Le plus près de Genève est le pont de Millau, une splendeur.

    Mais le plus dramatique dans l'affaire, c'est de constater qu'à l'heure où le CEVA est soutenu par une coalition hétéroclite et va grever lourdement en investissements en dépenses courantes annuelles le budget du canton pour des décennies, la connexion d'une voie ferroviaire au contournement autoroutier est du canton aurait permis de faire d'une pierre deux voire trois coups:

    • Faire de l'aéroport de Genève (que j'aime appeler Genève Voltaire Aérpoport selon son site internet www.gva.ch) un centre modal principal du canton pour le XXIe siècle. De Suisse comme de Savoie (en attendant un tunnel ferroviaire sous le Mont-Blanc...), les passagers doivent d'abord passer par l'aéroport. Eviter notamment les deux rebroussements qu'oblige le CEVA, celui d'Annemasse et celui de Cornavin pour atteindre l'aéroport.
    • Profiter du double financement fédéral provenant de budgets distincts (droits sur les carburants et financement par l'impôt général des chemins de fer) pour construire une traversée du lac autoroutière et ferroviaire.
    • Enclencher le chantier suisse du XXIe siècle, la deuxième ligne ferroviaire à 250 km/h du plateau suisse, de Cointrin à Kloten, Genève Lausanne pionnière comme elle le furent en 1964 avec le premier tronçon d'autoroute.

    Alors que les délégués radicaux s'apprêtent ce soir à voter le crédit supplémentaire du CEVA, il n'est peut-être pas inutile de reposer quelques questions:

    Le CEVA suit-il le tracé de 1912? Réponse non. En 1912 la gare de La Praille n'existe pas. Pas plus que l'hôpital de la Cluse ou Uni Mail, deux infrastructures que le futur RER genevois desservira mal. Le tracé de 1912 fait passer le train par le tunnel de Butin. Petit rappel, la gare de la Praille a été construite à la Praille uniquement parce que dans les années trente et jusque dans les années septante, la mode était aux transferts modales entre le rail et le canal du Rhône au Rhin. En fait le XXIe siècle commande de supprimer la gare la Praille où il faut construire la ville en ville. C'est le projet visionnaire que défend l'architecte Charles Pictet.

    Les CFF financent-ils le CEVA? Réponse non. C'était le cas en 2002 lorsque le Grand Conseil a voté le premier crédit évalué alors à 950 millions de francs en chiffres ronds, dont 450 à la charge de Genève, selon la fameuse convention de 1912 renouvellée alors. Depuis les Chambres fédérales ont voté la loi de financement du trafic d'agglomération: une enveloppe de six milliards dans laquelle les cantons ne peuvent puiser que pour autant qu'ils mettent en oeuvre des projets d'agglomération. En fait Genève a eu droit à un prélèvement urgent pour financer le CEVA. Un vote négatif le 29 novembre ne remettrait donc pas en cause le principe du financement fédéral qui n'a plus rien à voir avec la convention de 1912.

    Le CEVA dessert-il correctement l'aéroport? Réponse non. Il suffit pour s'en convaincre d'observer les plans et les horaires concoctés par Transferis la petite société commune que les CFF et la SNCF ont mis sur pied pour commercialiser le futur RER genevois. La gare de l'aéroport n'y figure que comme un petit cul de sac. Pire, une desserte au quart d'heure notamment aux heures de pointe sera très problématique. Ce n'est pas pour rien d'ailleurs que le projet d'agglomération prévoit une boucle reliant Cointrin à Cornavin. Sans elle pas de fonctionnement correct du RER. Combien coûtera-t-il ce tunnel sous Chambésy? N'est-il pas aberrant de creuser un tel ouvrage alors que la desserte de l'aérogare doit être améliorée avec la Suisse qui fournit et fournira encore longtemps le gros des passagers de la gare de GVA (Genève Voltaire Aéroport)?

    Le CEVA règlera-t-il le trafic des frontaliers? Réponse non évidemment. Certes le CEVA ne peut pas prétendre régler le trafic des frontaliers qui s'encolonnent sur la route de Ferney, de Meyrin de Saint-Julien ou même de Thonon, sans parler de tous ceux qui percolent sur le réseau vicinal. Mais l'engagement financier qu'il réclame - 1,5 ou 2 milliards, sans compter la prise en charge des déficits annuels - privera pour longtemps les autres régions du canton de solutions intelligentes. Comme celle de bus à gaz roulant en site propre et reliant les pôles de l'agglo et des parkings d'échanges extérieurs - à quoi bon préserver les Genevois du centre ville de la pollution automobile si c'est pour empester les Annemassiens, Bonnevilliens, Clusiens, Rochesurforiens, Bellegardiens, Versoisiens, Satignotes, Coppetiens, Nyonnais et autres Thononais! -  directement au centre ville avec seulement un ou deux arrêts intermédiaires.

    Autres plans, schémas, analyses et commentaires sur le blog Métropole Genève et en particulier ici et et encore .

     

     

     

    Lac projet du conseil d'Etat.pngOn ne sait jamais trop à qui servent les fuites. En l'occurrence on hésite entre la volonté légitime de Mark Muller de détourner l'attention d'un bilan en demi-teinte et de ne pas laisser la traversée du lac en rade ou à sa colistière Isabel Rochat qui a tiré la première et la bonne nouvelle qu'un  Verts glisse à l'oreille d'un journaliste histoire de faire apparaître son parti comme le seul et l'unique défenseur des piétons, des deux roues, des tri ou quadricycle à moteur musculaire ou électrique (et donc en partie nucléaire si l'on a l'honnêteté de considérer le bilan énergétique global et non comme nous l'inculque les SIG et les TPG d'origine renouvellable)  ...

    Peu importe au fond, l'important est que le bouclement du périphérique soir remis sur la table et dans le débat. On regrettera que le gouvernement n'est pas cru devoir faire une déclaration officielle à ce sujet. On mesure sans doute là l'effet d'un  gouvernement à majorité rose-verte. En politique il est encore correct d'écraser les piétons avec un 4x4.

    Encore un effort, Monsieur Muller.

  • La plage à Cramer rate sa pub

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    plage à cramer.png

    nu plongeon.pngComment entrer dans le Guiness book? Simple, il suffit de se mettre à poil et de plonger dans un cours d'eau.

    La dernière tentative a eu lieu samedi dernier aux Etats-Unis et au Canada. Une info que j'ai dégottée dans le Time via sans doute Twitter.

    Plutôt que de nous faire une pub rétro aux frais du contribuable pour la plage à Cramer (construite avec les gravats du CEVA), la ville de Genève aurait pu proposer au lake paradeur de samedi de finir nus dans le lac. Nul doute que l'image aurait fait le tour du monde et que Genève serait entré dans le livre des records.

    Rendez-vous l'an prochain!?