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  • La métropole Genève, au ras des pâquerettes

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    Le dialogue franco-genevois, ce n'est pas du gâteau. Les quelques 70 personnes invitées hier soir par le maire de Saint-Julien (dont une vingtaine de ses colistiers) à discuter du projet d'agglomération franco-valdo-genevois ont pu s'en convaincre au cours d'une soirée où les échecs ont largement tenu le devant de la scène. A bien y réfléchir ni Robert Cramer, guest star de la réunion, ni Bernard Gaud, le don Quichotte français du projet d'agglo, ni Jean-Michel Thénard le plantureux maire de la ville frontalière n'ont donné d'exemples réussis. Ils en existent pourtant.

     

    Manifestement l'élaboration théorique du projet d'agglo, qui s'est achevé le 5 décembre dernier par une signature solennelle d'une Charte, ni sa mise en oeuvre, qui se poursuit à huis clos ou presque (le débat d'hier soir à Saint-Julien n'avait pas été annoncé par voie d'affiche), n'est pas toujours une partie de plaisir.

     

    Pour Bernard Gaud, c'est néanmoins un grand pas en avant. on se parle et pas seulement pour des raisons de pollution ou de trafic. Les Français ont en effet imposé les thèmes de la santé, de la culture, du social, du logements au projet d'agglo. Lequel n'existe, il faut le rappeler que parce que Berne doit distribuer quelques milliards d'ici 2025 aux quelque 32 agglomérations du pays. Genève s'est déjà taillé une bonne part du gateau en engloutissant plus de 550 millions dans le CEVA.

     

    Le CEVA est évidemment revenu sur le devant de la scène au détour d'une question qui fâche. Quid d'une liaison Pont-Rouge Archamps ou Bossey ou Saint-Julien, a demandé une voix innocente? Quid d'une liaison ferroviaire suivant le sillon alpin et raccrochant Genève à la ligne Lyon-Turin, qui fut un temps un projet officiel franco-savoyard? Riposte immédiate de Bernard Gaud qui dénonce les aventuriers qui n'auront qu'un effet démobiliser les autorités françaises parisiennes et régionales qui soutiennent le CEVA du bout des lèvres.

     

    Pas avant 2108 a renchérit Robert Cramer qui voit dans le CEVA l'épine dorsale du futur RER du Genevois. De quoi obliger les Français à ressusciter leur réseau ferroviaire, clame le magistrat genevois. En 2108 peut-être...

     

  • ”Le bouclement de la gare de l'aéroport s'impose”

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    • soit le raccordement Cointrin Bellevue aurait renchérit par trop le projet CEVA, lequel n'aurait pas passé la rampe politique ni à Berne ni peut-être à Genève. On a donc saucissonné au maximum pour tenir la facture au-dessous du milliard de franc.
    • soit ce raccordement Cointrin Bellevue rend la traversée ferroviaire de la rade tellement évidente, car tellement plus logique, qu'on a préféré l'ignorer pour s'en tenir à un serpent urbain, qui tel le monstre du Loch Ness remonte tous les siècles à la surface.

    Il suffit d'observer une carte pour se rendre compte que le raccordement grandes lignes Savoie-Annemasse-Cointrin-Cornavin-Suisse ou Annemasse-Cointrin-Ain-France n'est possible qu'en passant par le lac. Annemasse deviendrait la vraie gare de l'est de Genève sur un axe Bâle-Annecy-Grenoble à développer du côté suisse en créant une nouvelle ligne à grande vitesse entre Genève et la ligne Milan-Paris quelque part entre Lausanne et Cossonay et du côté français en supprimant notamment le zigzag de La Roche-sur-Foron. [cliquer sur la carte pour l'agrandir]

    CEVA alternatif rade et 2e ligne.png

    CEVA alternatif rade et 2e ligne.pngAprès Pierre Kunz qui dans un billet récent qualifie le CEVA de non prioritaire, voici Pagani qui dans la Tribune de ce jour rappelle un autre évidence: "Le bouclement de la gare de l'aéroport s'impose". On n'est bien aise de le lire et l'on s'étonne que ni le projet projet CEVA ni - et c'est plus grave - le projet d'agglomération franco-valdo-genevois ne prévoient pas ce barreau nord, quelque part entre Bellevue et Nyon, voire directement sur la ligne TGV Milan Paris, pour faire de la gare de Cointrin la gare grandes lignes de la région. Deux hypothèses à ce stade:

  • Le tableau noir démocratisé

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    Quant aux thunes, c'est une question de choix politique. Tout comme dans mon précédent billet je m'étonnais que Genève n'ait pas les moyens d'adopter le modèle allemand de la journée continue, l'équipement en iPad (ou autres) des écoles genevoises ne représente pas une fortune.

    A raison de maximum 500 francs par élèves et sans doute moins, l'investissement ne dépasserait pas 13 millions pour l'enseignement primaire, 8 millions pour le CO et 10 millions pour l'enseignement secondaire. Même si on double ces sommes pour prendre en compte l'équipement des profs et la formation, ça ne fait jamais que 60 à 70 millions de francs.

    Cette évaluation me fait penser à un petit calcul que j'avais couché sur un blog voisin pour illustrer le coût du CEVA et le problème dit de l'éviction (si on investit dans un objet, le CEVA en l'occurrence, à quoi renonce-t-on?). Le CEVA un investissement de 1,5 milliard. Rien que les intérêts de cette somme compté à 2 coûteront aux usagers et aux contribuables 30 millions et des annuitées de .

    La tablette à l'école (iPad ou autres), c'est une évidence. Qui a touché à ce tableau noir miniature ne peut que rêver le voir diffusé dans toute la société. Bien sûr, c'est encore un peu coûteux - quoique - et pour l'heure ça fait le beurre du fime américaine. Au fait qu'en pensent les profs. En ont-ils envie. Y en a-t-il qui déjà testé l'outil en secret?

    Imaginons que Charles Beer ait soudain les thunes pour étendre à tous les écoliers du canton ce qu'offre une école privée de Lancy? Quelle serait la réaction des enseignants et des pédagogues?