Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : ceva

  • A Genève, un tram peut en cacher un autre

    Imprimer

    Car derrière les tarifs, il y a les arbres de l'aménagement du territoire, ceux du libre choix des modes de transports toujours ancré dans la constitution genevoise, ceux encore du premier accord sanctionné dans les urnes entre les pro-bagnoles et les urbains (adeptes d'Easyjet, de Mobility de l'autopartage et de la location) qui écorne le dit-principe constitutionnel dans l'hypercentre de Genève.

    Il y a aussi le coût d'exploitation de la régie publique, il y a le refus de la gauche et des syndicats de concéder l'exploitation des lignes à des entreprises privées, il y a les partisans de la gratuité, il y a les usagers qui refusent de marcher un peu plus pour réduire le nombre d'arrêts et augmenter la vitesse pour tous, il y a les passagers de feu le tram 16 qui n'imaginent pas preste parce qu'ils doivent transborder pour se rendre à Cornavin alors que la Carougeois ont, eux, récupéré le tram 18, il y a le dogme du tram qui coûte bonbon, alors que les BHNS comme disent nos voisins (les bus à haut niveau de service, soit en site propre) font le même boulot. Qu'importe le mode de transport du XIXe sicèle ira tout de même jusqu'à Annemasse, Saint-Julien, Saint-Genis et Ferney (pour autant que les Français paient leur part)...

    Plus personne ne parle de parkings d'échange que personne ne veut payer ni même tolérer pace qu'il doit se nicher près des gares qui était jadis en bordure des villes et en sont le coeur volontiers piéton aujourd'hui. Or sans parkings d'échange, facilement accessibles et directement reliés à un arrêt, les pendulaires, qui doivent assumer le coût de leur voiture et d'un abonnement continueront de circuler en auto. C'est un des gros gros problèmes non résolus du CEVA, dont l’article nous apprend qu'il va ajouter 40 millions par an à la facture des TPG (combien en France voisine et sur la Côte vaudoise?), 400 millions par décennie (sans compter les 15 millions d'amortissement par an de la ligne généreusement calculés sur 100 ans et sans intérêt).

    On pourrait allonger la liste des arbres qui se cachent derrière les 20 centimes du 21 mai.

    Pour terminer, j'aime bien cette réflexion de Caroline Marti: Le budget de l’Etat, totalisant quelque 8 milliards, doit permettre de trouver cette somme. On attend avec intérêt les propositions de la socialiste. On pourrait en effet désinvestir dans la réfection des giratoires comme celui de la route de Drize actuellement.

    Et l’avenir? La mise en service du RER Léman Express en 2019 nécessitera un financement supplémentaire de quelque 40 millions de francs. Nouvelle hausse tarifaire à l’horizon? Luc Barthassat espère l’éviter grâce à une forte affluence. «On ne peut pas d’emblée exclure de faire participer les usagers», estime Murat Julian Alder. Pour Caroline Marti, le budget de l’Etat, totalisant quelque 8 milliards, doit permettre de trouver cette somme.

    Le paragraphe qui introduit ce blog est extrait de la Tribune de ce matin qui relate le débat que mon journal préféré a organisé sur la hausse des tarifs des TPG, qui de 3 fr 50 ont passé à 3 fr et pourrait, le 21 mai, y rester ou augmenter à 3 fr 20. Un petit arbre qui cache une grande forêt.

  • Le dernier budget de David Hiler?

    Imprimer

    Car, à cinq semaines de l'élection du Grand Conseil et à neuf semaines de celle du gouvernement, la question de la succession de Robert Cramer dont la volonté politique et la poigne ont été déterminantes dans l'avancement de l'ambitieux projet d'agglomération franco-valdo-genevois reste entière.

    Les choix d'investissement ne sont à ce stade pas neutres. Si la majorité gouvernementale reste en mains socialistes et écologistes, David Hiler pourrait être poussé par les siens à reprendre le grand ministère du Territoire. On voit mal en effet la gauche accéder aux voeux de l'Entente de recomposer une fois encore les départements. Et on ne voit pas qui pourrait conduire à bon port le projet d'agglo sinon David Hiler.

    Tout auréolé de sa bonne gouvernance des finances, David Hiler sera sans conteste l'homme fort du futur gouvernement. Il a huit ans devant lui pour laisser sa trace dans la région. Une rocade paraîtra nornale et même vitale pour sa santé et pour la coalition rose verte, car le temps des déficits et de la grogne des fonctionnaires s'ouvrent à nouveau. Majoritaire le 15 novembre - si les Genevois le veulent - la gauche aurait donc tout intérêt à confier les clés du 26 rue du Stand à un libéral.

    On mesure aussi l'enjeu des deux futurs scrutins.

    A noter que le communiqué de presse n'évoque plus le budget par prestations lancé l'an dernier comme la révolution du siècle et qui devait enfin permettre de connaître le prix de revient des prestations de l'Etat et même, luxe suprême, de pouvoir tenter quelques comparaisons avec d'autres collectivités publiques (Lire à ce sujet ici, ici et ). Encore un projet tué dans l'oeuf par l'administration?

    hiler main.jpgDavid Hiler est un ministre des finances heureux. Une bonne fée préside-t-elle à la destinée du géant blond, comme l'appelle affectueusement le député Losio? On pourrait le croire à la lecture du projet de budget 2010.

    Ayant telle la fourmi de la fable amassé des centaines de millions durant trois ans grâce à des recettes fiscales exceptionnelles - le mot est faible - dont il n'est guère responsable, le ministre genevois des finances termine la législature en redistribuant largement la manne publique: 7,6 milliards de dépenses courantes et presque un milliard de dépenses d'investissements, soit près de 19'000 francs par habitants. Ce qui, comme dirait Patrice Mugny, permet à une famille de 4 personnes de se dire gagnante tant qu'elle ne paie pas 80'000 francs d'impôt cantonal par an! Car à ce montant de dépenses publiques s'ajoutent la dépense communale.

    On se demande qui a bien pu être oublié dans la distribution des prix. Les communes? Même pas. C'est l'éclat de rire général à l'écoute des  gérémiades de la Ville de Genève.

    Peut-on se fier à ce budget? Impossible de l'affirmer. Il y a trop d'inconnues à cette heure pour savoir s'il pèche par optimisme ou pessimisme. Les choix sont cependant faits en matière d'investissements notamment. On va donc bétonner des kilomètres de tram et le CEVA. Un investissement d'avenir? On peut en douter, mais, à Genève, les bétonneurs ont perdu le sens critique et les Verts ne jurent que pas le fer. Peut-être un investissement pour le futur ministre du territoire qui pourrait bien être David Hiler.

     

  • Gros remaniement ministériel à Genève: Longchamp reprend les Finances

    Imprimer

    "Non seulement vous êtes nuls en finances publiques mais pas meilleurs en gouvernance."

    Le choc fut rude pour les nôtres mais salutaire. Après avoir remercié et congédié leurs hôtes, les Genevois, aidés par un coach dont le nom reste inconnu, redessinèrent les contours du gouvernement.

    Fini le département présidentiel. Francois Longchamp, tout en demeurant un président durable, mandat constitutionnel oblige, reprend le département des finances réduit aux affaires fiscales et à la direction des finances. Il garde les relations avec la Genève internationale et gagne la direction des Affaires économiques.

    Serge Dal Busco conserve les Poursuites et faillites, la direction des bâtiments publics, y compris les écoles primaires et les grands vaisseaux d'importance cantonale voire nationale que sont le Grand Théâtre, le Musée d'art et d'histoire et le stade de Genève. Il assume aussi les relations avec les communes.

    Pierre Maudet qui cède l'Economie, garde la police, reprend la direction du personnel de l'Etat et celle, tout autant stratégique, des systèmes d'information, ainsi que les relations avec le Grand Genève et évidemment avec le Palais de Justice.

    Pour l'heure, les quatre autres départements ne changent ni leur titulaire ni leurs tâches. Cependant, le Conseil d'Etat dans son remue-méninges récent a esquissé, dit une source proche de la présidence, une autre réforme ambitieuse qui impactera fortement les communes. On parle d'un grand ministère cantonal de la Culture.

    A suivre

    DERNIERE MINUTE 

    on apprend la nomination de deux secretaires d'Etat. Eric Stauffer se voit confier la charge de faire aboutir la traversée du lac et la construction de P+R en Fance voisine en relation avec le CEVA. Par ailleurs, l'architecte Charles Pictet se voit confier une mission pour déplacer à l'horizon 2040 la gare de la Praille au nord de la piste de l'aéroport sur la commune de Bellevue. Plus d'info dans nos prochaines éditions.

    image.jpegA peine, le Conseil d'Etat avait-il présenté les comptes 2015 et fait disparaître quelques recettes fiscales dans une habile provision en faveur de la fonction publique - non le gouvernement n'achète pas les fonctionnaires - que Carole-Anne Kast, fraîchement réélue à la présidence du Parti socialiste, demandait la tête du ministre des finances et réclamait qu'un autre sage le remplace. Dix jours après ce fait d'arme passė inaperçu car tombé le même jour que les attentats de Bruxelles - chacun a ses priorités - l'information sourd enfin de la Tour Baudet.

    Francois Longchamp, le président normal de la République genevoise, qui s'était taillé un cahier des charges à la hauteur de ses ambitions, tire enfin les leçons de l'exercice. Lors du dernier séminaire au blanc dans les Alpes vaudoises, les Genevois avaient invité le duo ministériel du cru Broulis Maillard. Les propos du PLR et du socialistes furent clair comme un matin calme quand le soleil monte du côté de la haute vallée du Rhône et embrase les rives du Lavaux, classé au patrimoine de l'humanité.