Les comaires de Genève doivent-ils tous démissionner?! (02/11/2018)

audit cdc ville frais.jpg(Blog publié le 1er à 18h,
mis à jour le 2 à 11h)  
Quelle honte! Comment peut-on dépenser de telles sommes pour ses frais de bouche, ses costumes trois pièces, ses déplacements, des sorties nocturnes quand on touche un salaire de ministre (260'000 fr par an) pour des responsabilités pas bien élevées - les communes genevoises sont celles qui assument de loin le moins de compétences de toute la Suisse - , salaire auquel s'ajoutent des défraiements (13'200 fr /19'700 pour le maire/ + voiture + abo TPG et 1/2 CFF) et qu'on dispose de toute sorte d’occasions de déjeuner sans débourser une thune! 

Que des avocats de haut vol, des médecins émargeant à l'assurance complémentaire (...) ou d'autres traders ou spéculateurs claquent leur fric est déjà problématique mais lorsque des élus sont ainsi pris la main dans le pot de confiture par le gendarme de l'administration, il n'y a qu'un mot: la honte. Et face à ce scandale, il n'y a qu'une action digne: la démission. 

Quelle crédibilité ont-ils  à exiger de leurs services, de chaque fonctionnaire une gestion rigoureuse de leur budget? Aucune. Gèrent-ils les autres postes budgétaires - plus d'un milliard de francs par an - avec la même désinvolture? On n'ose l'imaginer.

Est-ce que l'amende honorable du principal flambeur, Guillaume Barazzone, et son remboursement de 50'000 francs soit 8'000 francs par année, alors qu'il a, selon la Cour des comptes, dépensé près de 42'224 francs rien qu'en 2017, doit lui valoir quelques mansuétudes, tandis que ses collègues restent droit dans leurs bottes? Non, il part au plus pressé et tente d'éteindre l'incendie.

Outre l'impudence, le plus grave dans cette affaire tient à l'incapacité du système de contrôle interne de la Ville, dont c'est la responsabilité de demander, quand elles manquent, des règles claires. C'est aussi la manifestation éclatante de la faillite de la haute surveillance que doit exercer le Conseil municipal. Bref, toute la classe politique genevoise est touchée. Le dommage est majeur.

Clairement, personne n'avait jamais mis les mains dans le cambouis pour aller chercher tous les justificatifs et en faire un examen sérieux. Un très mauvais carnet pour tous les partis politiques. Sans doute aussi l'évidente démonstration que nos élus ne sont pas contrôlés. Qu'en est-il dans les autres communes, dans les régies de l'Etat?

 

A suivre: Le rapport de la Cour des comptes en bref et le rapport en entier.

 

Trois blogs commentent l'événement du jour (Ajout à 10h30)

Olivier Perroux se souvient de l'affaire des cafés crème en fait l'affaire des indemnités du Conseil administratif qui a défrayé la chronique de 1966 à 1970 et avait coûté leur place à tous les élus d'alors sauf au socialiste Ketterer non concerné.

Pascal Décaillet poursuit sur la pente (glissante) de la démocratie directe 3.0 qui verra les citoyens voter tous les vendredi sur les affaires de la cité, du canton et du pays renvoyant nos édiles à la fonction de coupeurs de ruban. (NB: La démocratie 4 ou 5.0 sera celle du dictateur éclairé dont les décisions seront clairvoyantes, justes et pondérées car libérées des émotions et humeurs de nous autres.)

Simon Brandt qui brigue la place de Barazzone et croit que le péché de Guillaume effacera le péché de Pierre. Le plus drôle, c'est que le jeune PLR demande à Maudet, toujours ministre de tutelle des communes, d'ouvrir une enquête disciplinaire à l'encontre des magistrats de la cité aux doigts collant de confiture. Mûres ou coing, la confiture?

 

 

 

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