200 rues piétonnes et un TGVS, est-ce possible? (11/05/2010)

gygi.jpg200 rues piétonnes ça ne coûte pas grand chose, c'est proche du citoyen - pour ne pas dire un brin populiste - ça énerve les automobilistes qui sont de parfaits boucs-émissaires du réchauffement climatique et ça alimente l'escarcelle électorale des Verts, des Verts rouges, rose bleus jaunes, radicaux, arc-ciel, la paix soit avec eux. C'est acquis en Ville de Genève et c'est plutôt bien.

Un TGVS, un train suisse à 250 km/h entre Genève et Bâle et Zurich, c'est un projet d'avenir, c'est un projet coûteux, c'est un projet pharaonique, autrement plus prometteur que la trosième voie. Le projet d'une deuxième ligne ferroviaire sur le plateau suisse est remonté à la surface ces jours, grâce à la Citrap et surtout au président des CFF Gygi, alors que se termine la procédure de consultation de Rail 2030.

La Suisse a évidemment besoin des deux. Mais les Genevois auront sans doute d'abord les rues piétonnes (et le conflit civil des pro- et antibagnoles). Les Genevois risquent d'attendre l'an 2050 voire plus avant de pouvoir rouler vers Berne en 50 minutes et Zurich en 1h30. La Suisse qui bien dépensé 25 milliards pour percer deux tubes sous son réduit national et connecter l'Allemagne et l'Italie serait incapable de réaliser une connexion ferroviaire et devenir un maillon fort entre la vallée du Rhône et la vallée du Danube et la vallée du Rhin.

La question est évidemment celle des priorités et des arbitrages financiers. Mujltiplier les RER, c'est sans doute nécessaire, mais très coûteux et pas forcément toujours très efficace, comme l'a opportunément rappelé Avenir Suisse le 5 mai dernier.

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