Men made crisis (16/02/2009)

geyser.jpg"Un surplus de testostérone serait donc à l'origine du surendettement massif de l'Islande." C'est ce qu'on apprend à la lecture de l'excellent reportage de Caroline Stevan paru dans Le Temps de vendredi. "La faillite du pays des geysers serait le fait des "nouveaux vikings", une trentaine d'hommes et trois femmes amis, du pouvoir et détenteurs des banques islandaises qu'ils ont hypertrophiés." Place aux femmes donc et à leur casseroles que les manifestants frappent chaque samedi depuis octobre devant le Parlement pour demander des comptes aux mâlesfaisants.

L'Islande n'est pas le pays de l'égalité qu'on dit, signale juste à côté l'interview de l'ancienne présidente de l'île Vigdis Finnbogadóttir. Le droit de vote a bien été décerné aux Islandaises en 1915, mais le principe du salaire égal à travail égal n'est toujours pas respecté. Et l'économie est gouvernée par les hommes.

Femmes de marins, femmes de mercenaires, femmes fortes et maîtresses en leur foyer? Celle qui fut présidente du pays entre 1980 et 1996 n'hésite pas à tirer un parallèle entre la Suisse et l'Islande. "Les femmes d'Islande sont femmes de marins. Elles devaient tout gérer à la maison, elles étaient l'architecte, le ministre des finances et l'école du foyer. Toutes les femmes des îles sont comme ça, celles des montagnes aussi. Les Suissesses peut-être également, mais vous n'avez pas encore eu l'occasion de le prouver."

Disons qu'au plan fédéral, les Suissesses n'ont plus grand chose à prouver. A Genève en revanche, tant la Ville que le canton sont mâlesgouvernés. Et la testostérone ne manque pas au sommet du pouvoir.

En économie, en Islande comme partout ailleurs, tout reste à faire.

 

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