Les Roms et les frontaliers (23/01/2009)

vp faut-il avoir peur des roms.jpgSujets délicats s'il en est. Le premier m'est inspiré par un billet que Serge Bimpage signe sur Blogres l'excellent blog de quelques écrivains genevois. Serge connaît le sujet. Il est directeur de la Vie protestante et le mensuel genevois de ce mois s'ouvre sur cette question: Faut-il avoir peur des Roms? En gros son propos c'est: les Suisses votent sur la libre circulation des travailleurs, roumains et bulgares compris, et, dans le même temps, Widmer-Schlumpf ferme la porte aux deux millions de Tziganes roumains et ou 800'000 Tziganes bulgares qui eut, c'est bien connu, n'ont pas de métier, donc pas droit à la libre circulation des travailleurs, même si quelques centaines parviennent à passer au travers des mailles du filet. De quoi nous rappeler notre schizophrénie nationale.

Le second sujet, je l'ai trouvé en lisant le commentaire de Rémi Mogenet...

Passionné par l'histoire régionale, blogueur émérite et correspondant à l'hebdomadaire Le Messager, ce prof de français de Bonneville écrit ce commentaire ce matin à propos des frontaliers qui viendraient selon la rumeur bistrotique "voler le pain des Genevois":

"Il n'y a qu'à taxer les entreprises qui emploient des gens qui habitent à plus de vingt kilomètres. Si elles n'emploient pas pour autant plus de résidents genevois, cela fera de l'argent, utile déjà pour les transports en commun. Ce serait la taxe de déplacement provoqué."

L'idée va sans doute inspirer un politicien du cru. Elle participe tout de même un peu de la punition. Si des frontaliers viennent de si loin, c'est qu'il n'ont guère l'opportunités de trouver l'emploi qui leur convient plus près de chez eux. La mesure revient à les condamner à vivoter comme autrefois les serfs attachés à leur glèbe ou à condamner le grand arrière-pays genevois à la desertification, car ce n'est pas demain la veille qu'on parviendra à délocaliser suffisamment d'emplois en montagne.

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