Sommet des pauvres au Mali (06/07/2008)

toure.jpegPlusieurs centaines de personnes venues du monde entier ont participé dimanche à Katibougou, à l'est de Bamako, capitale du Mali, à l'ouverture d'un sommet des pauvres, rapporte l'AFP. La rencontre est organisée par des altermondialistes comme le contrepoint du sommet du G8 qui rassemble les chefs d'Etat des pays les plus riches de la planète du 7 au 9 juillet à Toyako au Japon.

Dans son discours d'ouverture, la présidente de l'organisation malienne de cette rencontre, Mme Barry Aminata Touré, a plaidé en faveur de "la justice sociale comme passage obligé et incontournable pour assurer une prise en charge durable et définitive de la problématique du développement dans le monde".
"Les gouvernements du G8, pays fortement industrialisés, sont les premiers responsables du réchauffement climatique et de la crise alimentaire internationale qui sévissent dans le monde", a ainsi dénoncé la présidente de la Coalition des alternatives dette et développement (CAD-Mali), qui organise la 7e édition de cette rencontre.
Au cours de ce rassemblement qui s'achève mercredi, les participants aborderont notamment les questions de l'éducation en Afrique, l'attitude des dirigeants africains, la coopération pour le développement, la dette extérieure."Nous n'en pouvons plus. Notre coton est bradé. Le paysan africain cultive, mais il n'arrive pas à vivre des fruits de son travail", a déclaré un paysan malien, cité par l'AFP.
xinhuanet.gifSamedi, l'agence de presse chinoise Xinhuanet.com reprend l'antienne de l'aide à l'Afrique que le G8 n'honore pas: "L'Afrique appelle les dirigeants des pays industrialisés du G8 à  faire davantage pour contenir la flambée des prix des produits de  base et à ne pas revenir sur leurs promesses engagées en faveur de l'Afrique." La déclaration émane de Wole Olayleye, un coordinateur d'ActionAid, l'ancienne British charity Action in Distress, qui se prévaut du soutien de 320'000 personnes en Europe.
Faire davantage pour contenir les prix. Certes, l'inflation actuelle est dramatique, mais c'est plutôt la chute continue des prix à la production qui a précédé et dissuadé des millions d'entrepreneurs agricoles de produire qui devrait préoccuper l'Afrique. 

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