Vivement le chèque scolaire! (20/06/2008)

primaire.jpgAinsi donc les 93 directeurs d'établissement scolaire - une réforme plutôt positive a priori - se verront flanqués dès la rentrée de 169 maîtres adjoints. Sûr que le budget de 1,4 million à disposition pour cette rentrée, jugé suffisant par le DIP, sera promis à une belle augmentation ces prochaines annnées.  Et il n'y a pas que le budget! Les classes de ces maîtres adjoints bénéficieront en principe de remplaçants titularisés. Outre la gymnastique des horaires et les coûts d'attente et de friction que ce genre d'organisation génère, l'encadrement des élèves risque d'en souffrir.

Qu'importe, là où les syndicats règnent en maître, la "paix sociale" est à ce prix. Genève continuera de caracoler en tête des cantons dont le coût de l'enseignement est le plus élevé de Suisse (et peut-être donc du monde) sans que ses résultats ne crèvent les plafonds. Vivement le chèque scolaire!

bilan parlement 08.png Un peu comme le municipal de la Ville dont le nouveau président ne s'émeut pas outre mesure du fait que son assemblée coûte cinq fois plus par année que le conseil communal de Lausanne (voir Bilan de cette semaine, cliquez sur l'image). Sait-il seulement que les compétences de la Ville de Lausanne sont trois ou quatre fois plus importantes que celles qu'ont à traiter les 80 élus genevois?

- Ne faudrait-il pas réduire les coûts, demande un rien impertinent le journaliste de la Tribune?

- Cela signifierait réduire le débat politique, répond sans rire l'enseignant socialiste Thierry Piguet.

Je croyais que la politique, c'était savoir faire des choix, ne pas se mêler par exemple de ce qui est de la compétence du canton, établir des hiérarchies dans l'importance des sujets et ne pas refaire au Municipal des débats épuisés en commission. Je croyais aussi que la politique aussi que les Conseils municipaux ne sont pas en droit genevois des législateurs et que la discipline que l'on demande aux élèves s'impose naturellement si l'exemple vient d'en haut.

Pour l'enseignement, vivement le chèque scolaire, qui instillera le choix pour les parents et un peu de concurrence entre les établissements. Pour le Muncipal, je ne vois qu'une théraphie: sa suppression. 

09:21 | Lien permanent | Commentaires (2)