Trois voies? Non, six! Et de Lausanne à Aoste (28/05/2008)
Vaud et Genève d'une même voix pour une troisième voie autoroutière. C'est un fait dans les milieux patronaux, pas au niveau des autorités. Les Verts qui gouvernent comme s'ils étaient majoritaires dans les têtes cultivent eux leur petit jardin cantonal. Ils se sont certes réveillés pour réclamer de concert une troisième voie ferroviaire, mais résistent à la troisième voie autoroutière, assis sur leur privilège de citadin à qui l'ensemble du canton paie des transports publics.
Encore un effort, Monsieur Matthey, le plan d'agglomération franco-valdo-genevois manque d'un barreau qui n'est pas le barreau sud, mais le barreau lac. Qui sera notre Dufour? Où sont les Louis Favre?
Et si l'on y engloutissait le milliard du CEVA?
06:45 | Lien permanent | Commentaires (11)
Commentaires
M. Mabut, excusez-moi, mais à mon avis, le bouchonnage se fait beaucoup à la douane, et personnellement, j'ai rarement vu, dans sa longueur, l'autoroute de Chamonix complètement bouchée, sauf à l'entrée des agglomérations. Mais précisément, depuis qu'à Annemasse, on a construit une voie d'entrée spéciale, on peut filer vers Bonneville sans difficulté, même aux heures de pointe. J'ai vu aussi les péages créer de longues files, mais en période de vacances, pour le ski.
Mais j'ai vécu à Paris et vous savez, pour ne pas être pris dans les bouchons, même les routes à quatre ou cinq voies qui permettent d'accéder à la ville proprement dite ne suffisent pas, au bout du compte : dès qu'on entre dans la ville même, les bouchons reprennent. Pour arriver à l'heure, il n'y a que le métro.
En tout cas, personnellement, je ne crois pas que l'autoroute qui va de Saint-Julien ou d'Annemasse à Chamonix soit trop petite, ou trop étroite : depuis les travaux qui ont été faits aux sorties d'Annemasse et de Findrol, je trouve qu'il n'y a plus aucun problème. Par contre, celui qui de Lausanne veut aller à Chamonixb (ou celui qui fait le trajet inverse) se trouve dans de vraies difficultés, parce qu'il est obligé d'être pris dans les bouchons créés par ceux qui se rendent à Genève. Une deuxième autoroute de contournement de Genève est-elle envisageable, vous croyez ? Mais tracée où ?
Écrit par : R.M. | 28/05/2008
Merci de votre commentaire Monsieur RM, dont je crois deviner l'identité.
La traversée de la rade est un très vieux projet dont la nécessité ne fait de doute pour presque plus personne, sauf pour ceux qui pensent que la voiture mourra avec le dernier puits de pétrole souvent des citadins habitant à proximité des lignes de transports publics.
Comment voulez-vous construire une ligne de tram très bientôt indispensable sur le pont du Mont-Blanc et décharger les beaux quais de Genève sans asphyxier la ville (non pas les gaz d'échappement mais au plan économique)?
Regardez une carte de géographie de la région. La liaison Vengeron autoroute blanche s'impose, soit en passant par le nord d'Annemasse, soit en reliant le carrefour d'Etrembières par une bretelle souterraine sous Amiblly.
Ce pont permettrait sans coût supplémentaire excessif d'aménager une ligne de chemin de fer reliant Cointrin à la gare d'Annemasse et au réseau français. Le CEVA est utiles mais ce n'est pas une priorité. Il a attendu 100 ans, il peut attendre encore 40 ans.
Avez-vous déjà circulé sur l'autoroute de contournement de Genève? Allez-y aux heures de pointe et vous comprendrez qu'une nouvelle autoroute est une nécessité urgente. Bonne journée. Et la prochaine fois, tombez le masque!
Écrit par : JF Mabut | 28/05/2008
Prenant l'autoroute de contournement tous les matins (Annemasse-Bardonex-Aeroport), je pux vous confirmer que les problemes de bouchons ne sont pas seulement le fait de la douane. Tres souvent le bouchon est au niveau de la jonction du flux venant de la douane de Bardonex et les voitures venant de l'autoroute de la Praille. On a ici 4 voies qui se joignent en 2 voies. Et avec plusieurs milliers de voiture en plus chaque annee (qui ne viennent pas du centre ville d'Annemasse), le probleme ne fera qu'augmenter.
Donc je suis d'accord, le CEVA ne solutionne (presque) rien.
Écrit par : Thierry | 28/05/2008
Entrer dans une ville occasionne toujours des bouchons. Une troisième voie ne pourra pas tout résoudre non plus. Le seul problème à résoudre, en fait, c'est celui du contournement de Genève pour ceux qui vont à Lausanne depuis la Haute-Savoie (pour travailler). Ensuite, il n'y a pas d'autre solution, pour être sûr d'arriver à l'heure, que de construire des trains. Or, il est normal que la plus grosse agglomération frontalière soit la première à recevoir un train direct. On peut regarder après le détail, et penser que cela ne sera pas miraculeux, et que le milliard dépensé ne fera pas de merveilles, et donc qu'on ferait mieux de ne faire que de petites choses. Mais je pense que pour régler le problème d'une façon globale, il faut aussi avoir une logique qui soit globale.
Pour mon identité, M. Mabut, il faut cliquer sur mes initiales : aussitôt, apparaît mon nom complet. J'ai mis les initiales non pour me cacher, puisque ce clic me révèle, mais parce que, quand on tape mon nom sur Google, je préfère qu'apparaisse un reportage sur mon recueil de poésie que l'ensemble des commentaires que je puis fournir aux notes qui essayent de résoudre le problème des transports dans la zone frontalière genevoise. De fait, ce sujet m'intéresse, mais seulement parce que j'habite dans les parages ; or, même si je déménageais, je crois que je continuerais d'écrire des poèmes.
Écrit par : R.M. | 28/05/2008
(Mais sinon, M. Mabut, votre idée de relier directement Ambilly à l'autoroute de Lausanne sans passer par St-Julien me paraît belle sur le papier, mais difficile à réaliser dans les faits. D'abord, un souterrain serait très cher, mais en plus, un souterrain qui passe sous les habitations - et c'est une zone très peuplée - pose aussi des problèmes, y compris d'asphyxie. Car il faut les aérer, les tunnels. L'aération d'un souterrain pour les trains est plus facile, moins problématique. Je verrais plutôt un contournement par l'extérieur : et ainsi, ceux qui travaillent à Lausanne seraient amenés à vivre plutôt à l'ouest de St-Julien, ceux qui travaillent à Genève plutôt à l'est. Pour ceux qui ne voudront pas le faire ainsi pour des raisons culturelles - l'attachement des Chablaisiens au Pays de Vaud, par exemple -, c'est un choix qu'ils font. Quant à Chamonix, on n'y va pas pour travailler : ce n'est pas quotidien. Passer par Saint-Julien n'est donc pas si grave. Moi, quand je vais en vacances en Bretagne, ou dans le Berry, eh bien, je n'ai pas d'autoroute à disposition. Je fais donc des pauses. Rien n'empêche de faire une pause à Bonneville, si c'est trop long. Comme disait Töpffer, les vacances, ce n'est pas fait pour se dépêcher.)
Écrit par : R.M. | 28/05/2008
J'en ai marre de lire ces absurdités pro-voitures! A quand le litre à CHF 10.-- qu'on en finisse?
Écrit par : salut | 28/05/2008
Celà fait des décénnies que les USA s'essaient à la solution tout voiture, les villes y ont été construite POUR et AUTOUR de la voiture, avec des km d'autouroutes urbaines à 6 voies et plus
Y'a t'il moins d'encombrements pour autant ? Non ! Bien au contraire, c'est un problème constant !
La ville aux USA qui souffre le moins d'encombrements autoroutiers, c'est New-York, ville ou 40% des travailleurs se rendent au travail autrement qu'en voiture. CQFD.
Un peu de lecture à ce sujet pour les sceptiques:
http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/du_vallon/documents/DC4.pdf
Écrit par : PtitSuisse | 28/05/2008
"Et si l'on y engloutissait le milliard du CEVA?"
On vous sait très anti-ceva M.Mabut, mais savez-vous que le budget de cette liaison ferroviaire a été voté pour cet objet uniquement et pas pour autre chose? et surtout pas pour des autoroutes! Cela fait un moment que vous imaginez tout et n'importe quoi à la place du CEVA, mais ce projet et financé, étudié, planifié et démarrera sous peu. Il serait plus profitable d'utiliser cette imagination débordante, bien que peu tournée vers l'écologie et le développement durable, pour amener des idées constructives en lien avec le CEVA.
Écrit par : Eric | 28/05/2008
Le CEVA, du reste, peut coûter cher au départ, parce qu'il passe dans des lieux très peuplés ; mais ce départ peut créer une dynamique, et ensuite, étendre le CEVA, ou même lui créer des ramifications (lignes secondaires atteignant le CEVA, ou empruntant sa voie depuis plusieurs endroits, tous différents), plus facilement, et à moindre coût. Le CEVA représente l'indispensable tronc à toute construction ultérieure de transports en commun par le rail, dont les ramifications peuvent aller vers Thonon, ou vers Chamonix, même, si on veut. (Mais il ne faut pas brûler les étapes.) L'agglomération de St-Julien est plus petite, et le lien avec Annecy est problématique, à cause des Usses. En plus, le train de Bellegarde existe déjà. (Et on m'a dit qu'il était réellement utilisé.) Si on veut construire du rail, et donner aux salariés la sécurité de l'horaire (ce qui est un droit), il faut commencer par quelque chose ; et le CEVA est ce quelque chose. C'est un investissement sur le long terme, qui allègera les investissements ultérieurs, et réduira progressivement les coûts, y compris environnementaux. De surcroît, comme le projet a pour souche le rail genevois, cela permet à l'Etat de Genève de justifier que par ailleurs une ceinture verte soit maintenue autour de l'agglomération : les travailleurs habitant en France auront le service du train. Je pense possible que des bus amènent les travailleurs jusqu'au train à Annemasse. Car si les bus actuels ne sont pas beaucoup utilisés, c'est qu'ils doivent traverser toute l'agglomération annemassienne. C'est interminable. Mais la gare d'Annemasse est facilement accessible.
Je n'ai pas étudié à fond le dossier, mais je pense que le CEVA, dans l'état actuel des choses, est un beau projet, qui fait honneur aux dirigeants genevois.
Écrit par : R.M. | 28/05/2008
Il ne servirait à rien, d'avoir une 3 voie ferroviaire, sans une obligation absolue des camions à prendre le rail.
C'est ce qu'on appelle le ferroutage, mais M. M. Leuenberger, devrait avoir bien + de courage et empoigner ce dossier, pour aussi donner + de travail à CFF-Cargo, par la même occasion.
Moins de camions sur les autoroutes, permettrait de libérer pas mal d'espaces, non ?
Écrit par : Victor DUMITRESCU | 30/05/2008
L’être humain est celui d’une nature toute à fait déchirée. Son cerveau en tandem de son esprit capitaliste lui impose la propagation urbaine, sa conscience, malheureusement demeurant pour l’essentiel dans les conditions anabiotiques, fait penser de l’inverse. Les deux voix qui existent.
Écrit par : Sarah - Name | 14/05/2009