Dans quel état j'ère (22/05/2008)

Trois articles dans la Tribune de ce matin me font réagir:

  1. Le Conseil d'Etat interdit aux Services industriels d'importer des ordures.
  2. La Suisse ne veut pas de pauvres sur son territoire,
  3. L'Hôpital refuse une stagiaire voilée.
SIG sous tutelle. Que cette décision du Conseil d'Etat soit sage ou non, elle démontre juste que les conseils d'administration des régies publics ne sont que des coquilles vides. Ils n'ont aucun pouvoir stratégique. En interdisant aux SIG d'importer des déchets étrangers, le canton prive sa régie d'une source de revenus importante. Qui forcera l'entreprise à augmenter ses tarifs sur le dos des consommateurs soumis à un monopole d'Etat. Qu'en pensent nos libéraux? A noter que dans la même Tribune, le député socialiste Velasco précise qu'en cas de oui le 1er juin, les commissions de contrôle de gestion et des finances du Grand Conseil devront se montrer actives et recevoir deux fois l'an au moins les administrateurs. Qui seront donc bien des potiches. CQFD. En fait, la réforme de la gouvernance des régies manque sa cible. CQJD là!

Pauvres à Genève. "La Suisse ne veut pas de pauvres sur son territoire." C'est le commentaire de Dina Barzarchi à l'annonce hier de l'arrêt du Tribunal fédéral qui a jugé légale et légitime l'interdiction de la mendicité à Genève. L'avocate des mendiants roumains ne manque pas d'air. Nous saurons donc prochainement ce qu'en pense la Cour européenne des droits de l'homme. Quant à l'aide sociale dont les Roms en situation de détresse devraient bénéficier, elle tombe sous le sens. Jusqu'à leur renvoi en Roumanie ou à l'octroi d'un permis quelqconque les autorisant à rester en Suisse et à y travailler. 

Infirmière voilée interdite d'Hôptial. L'éditorialiste de la Tribune juge à raison que l'Hôpital a bien fait de ne pas accetper une stagiaire bosniaque qui refusait de se conformer au règlement interne relatif aux signes religieux ostentatoires. "Les théologiens peuvent gloser sur les multiples significations du voile, écrit Denis Etienne, nous avons le droit de n'en retenir qu'une: le foulard signale que la femme doit se cacher des regards qui ne sont pas ceux de son propriétaire: l'homme". Mais alors pourquoi monter cette affaire, qui n'en est pas une, en épingle et lui accorder toute la première page du journal? La première page du cahier Geneve aurait suffi.

 

Et je ne vous parlerai pas de la saga du ballon sur la rade qui est la seule opération directement rentable de l'Euro 2008. Au tarif des publicités Genève a économisé des millions avec cette bonne idée. Dommage qu'elle cache un peu la forêt des autres engagements du canton et des communes. Qui tient les comptes généraux de l'opération Euro à Genève?

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