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  • Une croix en creux à Saint-Pierre

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    Le culte genevois des 500 ans de la réforme selon Luther, retransmis ce matin par la RTS, était un spectacle destiné aux téléspectateurs. Combien l'ont vu? Revoyez-le si vous en avez l'occasion. 

    Le rituel du culte était certes un peu trop bien huilé, presque trop beau pour être vrai. Néanmoins, il suffit d'y croire. Ce qui est plus facile à dire qu'à faire? Croire en faisant, croire par action. C'est le BA B.A. depuis toujours. Il faut sortir de ses conventions, des chemins battus, affronter son voisin, ses proches. Et ça, ça peut être dur.

    Le message demeure fort, plein d’espérance, de justice et de paix. Rien que peuvent produire des machines ni des robots.

    Jean-Claude Carrière s'étonne que la croyance reste vivace en ce temps où la science atteint ses limites explicatives du monde qui va et ne va pas. Mais ceci explique sans doute cela.

    C'est dit une exposition du British Museum (chroniquée dans le denier The Economist - Neil MacGregor on living with gods) doublée d'une série sur BBC 4 (Living with the Gods) et d'un livre en mars 2018 que la croyance est "hard codée" dans l'humain. Sans doute et surtout avec! Le XXie siècle ne fait que commencer

    croix st piere.pngAction. Dans le chœur de Saint-Pierre, deux grandes planches de bois clair, polie, poncée, huilée; entaillée horizontalement au deux tiers de leur hauteur, sont fichées dans un support préparé par une jeune femme au regard franc, un espace vertical les séparent. Aussitôt apparaît l'image d'une croix. En creux.

    Du haut de sa chaire, Blaise Menu, le modérateur de la compagnie des pasteurs de cette année-là, joue l'offusqué. Comment peut-on, au cœur de la Rome protestante, dans l'église de Calvin, tolérer une image, cette image?

    Commence par descendre de ton piédestal, l'invite sa consœur Vanessa Trüb, nous sommes l'église de la réforme. Nous sommes toujours en réforme. 

  • La Constituante va-t-elle exploser en vol?

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    Mais laissons-là ce détail, il pèsera leur vie durant sur des constituants qui n'auront pas été capables - ils n'ont pas seul responsables - de proposer une véritable nouvelle gouvernance moderne des communes genevoises, beaucoup trop nombreuses et diverses - tout le monde est d'accord sur ce point.

    La question est plutôt de savoir si la droite atteint son objectif avec son projet de réforme fiscale, flanquée d'une nouvelle péréquation sauce bernoise. A voir les chiffres présentés aux constituants par le grand argentier David Hiler, lui-même favorable à l'imposition communale au lieu de domicile, la réponse est oui.

    Le problème est que les chiffres présentés sont sujets à caution. La fiscalité des petites communes varient fortement d'une année à l'autre. Et la dimension de la ville de Genève tellement plus grande que celle de toutes les autres communes qu'aucun système de péréquation n'a pu jusqu'à présent en venir à bout.

    En outre, côté transferts de charge de la commune de Genève au canton, on ne comprend pas très bien, où s'arrête le concept flou des institutions à vocation cantonale ou régionale et on se demande pourquoi le théâtre de Carouge ou la Comédie ou les musées (MAH, Museum, Ariana, etc) ou la patinoire ou les parcs (La Grange, Perle du lac) ne sont pas cités. Heureusement que le jet d'eau est déjà cantonalisé, pardon en voie de privatisation puisque les SIG finiront bien un jour ou l'autre comme la Banque cantonale. Heureusement que la cathédrale est, elle, privatisée. Bref tous ces objets qui font l'image de Genève, ont-ils une vocation strictement communale? Poser la question c'est y répoondre, n'est-ce pas!

    Enfin, rien n'est dit sur le financement par le canton de ces cadeaux empoisonnés ni sur la pertinence d'avoir un ministre de la culture cantonal qui s'occuperait de ces grandes institutions, tandis que ces 45 collègues s'occuperaient des fanfares municipales.

    Voilà les raisons pourquoi la droite fait fausse route. Quant à la réforme fiscale, je tiens pour ma part en haute estime le projet concocté il y a quelque temps déjà par un professeur de l'EPFL, Carl-August Zehnder, pour lutter contre le tourisme fiscal.

    fanfare salerno maire.jpgLa Constituante va-t-elle exploser en vol? La question est récurrente qui devrait être - compte tenu de l'âge moyen des élus - un cénacle où règne la paix et la concorde.

    Dans un communiqué de presse, les socialistes, câlés sur la ligne de leur nouveau leader cantonal, Sami Kanaan, menace de refuser le projet si la droite s'entête à pouvoir imposer un nouveau partage des ressources et des charges aux communes genevoises (on n'a pas entenu SS sur le sujet). "Ce n'est pas que nous sommes contre l'imposition des revenus des travailleurs à leur lieu de domicile, disent les roses la bouche en coeur, mais nous ne voulons pas déposséder la ville ni creuser encore les inégalités entre les communes".

    Le problème, c'est que le projet concocté par la droite élargie réduit les inégalités communales et allège les charges de la Ville, en tranférant, il est vrai, au canton quelques joyaux de la couronne: le Grand Théâtre, le stade de Genève et quelques autres institutions, dont l'aura dépasse les frontières étriquées de la Ville de Genève (laquelle, si elle avait les dimensions de la commune de Zurich, engloberait pratiquement les communes "villes" suburbaines", compterait 91 km2 (contre 15 petits km2) et 375'000 habitants (contre 180'000).

  • Double national, double usage, modernité... Shaqiri et le MAH

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    Par une association d'idée dont je garde le secret, la réflexion ci-dessus m'inspire une critique - récurrente - du nième épisode de la rénovation reconstruction embellissement bourrage mais hélas pas destruction de notre MAH. Qui sera donc tout beau tout remis à neuf en 2028 selon le plan publié ce jour par le ministre de la culture de la microville de Genève: 16 km2, 202'000 habitants, dont 107'000 Suisses et 85'000 citoyens, soit une petite dizaine d'années après l'inauguration en fanfare vaudoise de Plateforme Dix, le musée des Beaux-Arts de Lausanne. Evidemment le MAH ne joue pas dans la même catégorie... d'où le temps pour concocter sa mue.

    Donc, je milite pour la démolition de cette pièce montée XIXe dont le coût de rénovation va dépasser celui d'un nouveau musée adaptée aux conceptions muséales du XXIe.

    Décidément, après le CEVA (conçu au XIXe aussi qui sera peut-être sauvé par des navettes automatiques qui circuleront sur la voie verte... en attendant le péage urbain), Genève multiplie les emprunts au temps passé. Le discours récent de Saint-Pierre assis sur nos héritages en a fourni un autre exemple. 

    Bref que faire?

    J'ai ici, et (déjà en 2013) proposé de construire le musée sous la butte de l'observatoire, suivant une bonne idée documentée de Patrimoine suisse et de surmonter l'édifice, s'ouvrant au niveau des boulevards, d'une patinoire urbaine toute de verre et de glace, dont les doubles parois laisseraient un espace libre à une ferme urbaine, une annexe de la serre du jardin botanique ou du Museum...

    Réconcilier le sport (les bruts) avec les arts (l'académie), tel pourrait être le défi d'une Genève multiculturelle. Ne rêvons pas Genève se muséographie elle-même et déclare patrimoine universel tout ce qui est de pierre et de béton. Où est donc l'esprit?

    mah patinoire.jpg

    L'affaire de nos deux joueurs suisses d'origine kosovare a mis la FIFA dans l'embarras. Elle s'en est sortie avec une amende, bien salée, mais pouvait-elle faire mieux, prise en sandwich entre le clan russo-serbe et la crainte d'un dérapage autrement plus émotionnel. Imaginez un joueur italien..., qui pour manifester l'amour qu'il porte au nouveau gouvernement à Rome, se serait mis en tête de lever le bras, façon salut fasciste, à l'entame de Fratelli d'Italia, l'hymne national transalpin. L'aigle à deux têtes est donc une petite faute bien plus petite que ces méchants croche-patte que l'on voit trop souvent sur le terrain. Au demeurant le nationalisme n'est que la monnaie d'une coupe du monde des nations. Vivement qu'on en sorte! Je vous recommande le dernier blog de Daniel Warner...

    Des doubles nationaux de coeur ou de fait, combien y en a-t-il dans les équipes qui s'affrontent en Russie? Des origines diverses, des sangs mêlés, n'est-ce pas ce qui génétiquement et culturellement régénère un groupe humain depuis la nuit des temps? Vive donc le multinationalisme!