La lettre d'info d'Yves Daccord dans Heidi.news (20/06/2019)

yves daccord.jpgHeidi.news, le nouveau site d'information centré sur la science et la santé, basé à Genève, envoie une lettre chaque jour. Elle s'ajoute à mes trop nombreux abonnements à des newsletters qui encombrent ma liste quotidienne ou hebdomadaire des To Do. La plupart sont très bien réalisées, pleines de sujets éclectiques dont on peine parfois à saisir les critères de sélection. Heidi.news sert une couche de complexité complémentaire en confiant de temps en temps sa lettre à un quidam qui n'en est pas un mais qui n'est pas un pipole non plus. 

Ce jour, c'est Yves Daccord le DG du CICR qui alerte nos neurones. Intéressant, au point qu'on se demande pourquoi il faut des journalistes (mais sur ce point je ne partage pas l'avis de mon confrère Pascal Décaillet)? 

Mais est-ce vraiment Yves Daccord qui a fureté partout sur le Net pour dresser sa liste des news qui comptent ce jour ou un des communicants de la plus vieille OI (ONG) genevoise? Peu importe.

Je retiens qu'Yves Daccord s'est désabonné de Facebook depuis l'affaire de Cambridge Analytica. J'ai trouvé encore sur le plus grand réseau social du monde un profil réduit du directeur qui est inactif depuis 2014. En avait-il donc un autre qui a été gommé l'an passé? Selon Wikipedia, l'affaire Cambridge Analytica a démarré en juillet 2015 mais a réellement éclaté au grand jour en mars 2018. 

"Ce qui m’interpelle, dit le patron du CICR, c’est que les GAFA (manquent le M de Microsoft, le A d'Alibaba, le W de Wechat, le B de Baidu, le T pour Tencet...), et surtout Facebook, ont perdu la notion d’équilibre entre l’éthique et la mise à profits de nos données."

Fort bien. Mais quelle est donc cette éthique oubliée? Qui la formule, la prescrit, l'enseigne, en contrôle l'exécution?

Yves Daccord (dont le mandat arrive, sauf erreur, à échéance cette année, pourrait-il succéder au patron IHEID Philippe Burrin?) poursuit: "Nous allons développer l’idée que le CICR doit étendre sa protection aux données privées de gens en situation de grande vulnérabilité, qui ne peuvent faire confiance ni aux GAFA, ni à leur gouvernement, ni aux groupes armés. Leur nom, celui des membres de leur famille, leur position, leur parcours, leur détention éventuelle: tout cela mérite d’être abrité dans un “cloud” protégé, pour lequel la Suisse a sans doute un rôle à jouer. Elle a la législation adaptée, le tissu académique et les capacités de stockage. Ces questions m’intéressent au plus haut point et je suis de près le projet Privacy du New York Times.

Aujourd'hui la technologie qui promet le degré de sécurité le plus important est celle des blocs chaînés, elle garantit certes que les données entrées n'ont pas été manipulées mais elle ne règle pas les autorisations de lecture ou d'écriture. Quant au cloud, ce n'est qu'une image qui résume en fait en des hangars plus ou moins blindés, où sont logés des serveurs.

J'apprends encore dans cette newsletter d'Heidi.news que le CICR d'Yves Daccord exploite la reconnaissance faciale pour retrouver les gens portés disparus sur la base de leur photographie dans l'espoir de regrouper les familles. N'est-ce pas cette même technologie diabolique (?) que le grand pays du seigneur Xi utilise pour surveiller ses concitoyens?

Comme quoi, c'est l'usage qui fait la vertu d'une technologie, tout comme c'est la dose qui commande l'effet des drogues. 

 

* Oups merci Géo de la correction

14:42 | Lien permanent | Commentaires (1)