1er Mai férié pour toutes et tous! (01/05/2019)
Les syndicats, c'est comme les Verts, les féministes, les traditionalistes, les lobbyistes, les extrémistes et anti-de-tout-poil, les collapsologues et autres brandisseurs de bannières. C'est essentiel à une bonne et sapide gouvernance. A une condition.
Comme le sel et la aromates, point trop n'en faut. Un soupe bien épicée devient vite immangeable.
Prenez le 1er Mai, la fête des travailleurs et des travailleuses et non du travail, comme le rappelle Pascal Holenweg dans son blog Cause toujours. On a donc défilé, en Suisse pour l'égalité des salaires et pour la sauvegarde des retraites (celles des fonctionnaires du canton de Genève qui contrairement au principe d'égalité proclamé n'entendent pas être mis au régime général de la primauté des cotisations).
Autre facteur d'inégalité crasse ce jour-là les fonctionnaires ont congé et la plupart en profite pour aller en balade tandis que la moitié des travailleurs travaillent. D'où cette question:
Quelqu'un a-t-il brandi une pancarte pour réclamer l'égalité entre tous les travailleurs? Pourquoi ne pas troquer le lundi de Pentecôte qui ne dit plus rien à personne contre un 1er Mai férié pour toutes et tous?
Mais peut-être que le lundi de Pentecôte est le jour du libre travail au sens de Pascal Holenweg, un jour bénit où le travailleur n'est plus ce salarié, quasi esclave aux yeux de notre socialiste local canal historique, et peut donc travailler à sa guise à transformer le monde. "Que nul ne travaille plus que pour lui-même, son plaisir et ses convictions, telle devrait être notre exigence", écrit Pascal Holenweg, qui ajoute: "Et cette exigence est d’autant plus légitime que la robotisation réduit la masse de travail humain nécessaire, même à la production de la machinerie productive…" C'est ce genre d'argumentation qui a conduit la France à décréter la semaine des 35 heures et à l'appauvrir.
Dans le plaidoyer d'Holenweg, il y a sans doute cette vieille dénonciation des riches, dont l’oisiveté se nourrit du travail mal rémunéré, de l'exploitation de la multitude, et cette revendication nouvelle du revenu universel égal pour tous, versé du berceau à la tombe sans rapport au travail fourni. Une révolution romantique, dont on peine à suivre les contours.
16:29 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Wouah !
Vos connaissez la position des" fonctionnaires" sur la question de la primauté des cotisations ?
C'est assez admirable.
Car enfin, à supposer que vous ayez compris le problème ( je ne parle pas de grands principes idéologiques, que l'on pourrait résumer selon votre phraséologie à : fonctionnaires= gens pas bien, vilains profiteurs, mais d'une vision fine des conséquences financières, humaines et sociétales en question) vous nous dites que "léfonktionair" s'étant retrouvés ( nuitamment, je suppose ? dans d'obscures caves ont organisé une conspiration du profit.)
Etes-vous sûr de ne pas projeter votre propre fonctionnement sur celui d'autres ? (lol)
Que le lundi de Pentecôte ne "dise plus rien à personne", si vous voulez. 2.3 milliards de chrétiens dans le monde; plus de 45% de la population à Genève.
C'est vous qui voyez.
Enfin, il y longtemps que dans leur défense syndicale léfonktionnair ont pris en compte l'idée que leur combat devait être utile à tous les autres secteurs.
Oui, léfonktionnair peuvent manifester sans prendre autant de risque que d'autres secteurs.
Les crétins y voient un privilège. Mais il s'agit d'une responsabilité.
Meilleures salutations.
Écrit par : Trorigolo | 02/05/2019