26 Minutes soutient No Billag (16/12/2017)

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26 Minutes, l’émission humoristique des chaînes radioTVweb publiques francophones à abonnement obligatoire, s’était lentement rodée au point de devenir regardable... Ce soir, la der, la centième, portée à 100 minutes, presque quatre fois plus, sûrement quatre fois trop, a été nulle... Des sketchs trop longs, convenus, pour ne pas dire usés (le paysan vaudois, le colonel bourbine, le pasteur efféminé) et surtout pas drôles. Bref une émission qui démontre que les histoires drôles les plus courtes sont les meilleures. 

Je n'ai peut être pas le sens de l'humour suisse.

Le clou, ce fut la promo contre No Billag, l'initiative qui va tuer cette belle SSR. A ce rythme, le comité pro No Billag n'aura bientôt plus rien à faire pour gagner le 4 mars.

Je me suis donc plongé dans le dossier qu'Edito, le journal des journalistes romands, consacre à l'initiative tueuse.

D'emblée le réd en chef prévient ses lecteurs: "Dans la version allemande d'Edito, une place égale est donnée aux avis du nouveau directeur de la SSR et d'un représentant de l'initiative. Nous avons choisi ici de donner largement la parole au premier, et non au deuxième. Parce que les arguments des initiants sont aisément disponibles, et parce qu'il s'agit aussi de comprendre les les leçons qu'en tirera le service public, chahuté comme jamais dans son histoire."

Après cette entrée en matière, digne de l'objectivité ou de la neutralité qu'on retrouve parfois sur les ondes de notre chère SSR, on se dit que le dossier sera "équilibré". Malheureusement, la lecture étroite qu'Edito fait du texte de l'initiative conduit mon journal professionnel à noircir le tableau. Pas au point d'affirmer qu'il n'y aura pas de plan B au soir du 4 mars, mais en oubliant quelques autres options qui s'offrent à notre SSR pour boucler son budget 2019:

1) crowfunding, perso, je serai prêt à payer un abonnement et je parie que nombre de Suisse le feront

2) si le financement fédéral est exclu, rien n'empêche un financement par les cantons, les communes, sauf que la SSR sera à égalité avec les autres médias d'information générale (radio, TV, Web, journaux?)

3) la SSR pourra sans peine économiser sur les droits sportifs exorbitants et laisser les passionnés payer leur consommation sur des chaînes privées

4) si l'objectif du lien confédéral ou de toutes autres raison de conserver un producteur national est reconnu politiquement, alors la politique trouvera le moyen de financer ce service public par l'impôt, soit par un mode socialement plus équitable que la redevance.

5) ...

 

PS: Comme les quotidiens, Edito annonce une augmentation du prix de son abonnement. Celui de la SSR va baisser à un petit franc par jour par la grâce de Doris et des entreprises que elles payeront plus. 

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