Je ne suis pas un climato-sceptique mais... (21/11/2017)
Combien le lac de Genève produit-il de méthane par an? Ce gaz à effet de serre est 28 fois plus "efficace" que le CO2, rappelle ce matin l'Uni de Genève, qui signale que les lacs et cours d'eau produisent 20% de l'ensemble du méthane que la terre rejette dans l'atmosphère, ce que l'on ne savait pas jusqu'ici.
On peut penser que les lacs et les cours d'eaux intertropicaux sont plus méthanogènes que nos torrents de montagne. Pas sûr. Selon l'institut Forel, "le lac de Hallwil (au nord de Lucerne), d’une superficie d’une dizaine de kilomètres carrés, génère chaque année autant de méthane qu’un troupeau de 240 vaches."
Question les modèles climatiques intègrent-ils ces données?
Je n'en sais rien. Qui le sait? Les modélistes eux-mêmes? A moins qu'ils aient incrusté déjà quelques modules d'intelligence artificielle dans leur appareil à prévisions qui, apprenant plus vite qu'eux, ont pu déjà modifier le poids de la masse de données qu'ingurgite la machine. Qui sait?
Il 'est pas question ici de contester le réchauffement climatique et la fonte des glaciers. Juste pourrait-on dans le bilan général de ce phénomène contre-balancer l'engloutissement des îlots du Pacifique par la capacité acquise dans les zones tempérées voire froides de produire plus de denrées alimentaires. Mais les bonnes nouvelles ne font pas de bonnes news. Quoique...
L'irruption des véhicules électriques, de l'autopartage, des vraies automobiles sont des bonnes nouvelles. Ces moyens de locomotion partiellement ou totalement robotisés devraient d'ici deux ou trois décennies réduire progressivement notre empreinte carbone. Même perspective dans le domaine du bâtiment où les nouvelles technologies et les anciennes revues et corrigées promettent aussi une plus grande frugalité de nos logis en énergie fossile.
Question: Quand le climat se refroidira, sans que nous n'y soyons pour grand chose, injecterons-nous du méthane dans l’atmosphère?
11:05 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Je ne comprends pas les climato-sceptiques. Non pas pour leur remise en question des modèles qui leur permettent de continuer la fuite en avant de la pollution à tous les étages mais pour leur absence de conscience de l'infinie petitesse de notre environnent, cette minuscule planète dans un système qui ne semble pas abriter la vie à des années lumières.
https://www.webstory.ch/Lire/Histoire/1066-maison
Écrit par : Pierre Jenni | 21/11/2017
Vous confondez quantité et augmentations.
Les plan d'eau ont toujours existé, et fait donc partie des émetteurs de base. Ils font partie de la quantité produite par la planète sans intervention humaine.
L'augmentation des gaz à effet de serre, n'est pas du à l'augmentation des surfaces de plan d'eau. Elle se produit depuis l'industrialisation de la planète.
C'est l'augmentation qui pose problème, par la quantité émise naturellement.
Écrit par : motus | 21/11/2017
"leur remise en question des modèles"
Moi, je me déclare climato-sceptico-sceptique. Je n'ai jamais rencontré un climato-sceptique qui me donnait l'impression de maîtriser son sujet. Parler à tort et à travers de modèles qu'on n'a jamais vu, c'est comme de critiquer les films qu'on n'a pas regardé. Ca marche quand on est journaliste, mais pas quand on veut être pris au sérieux.
Écrit par : Compliquons les choses | 21/11/2017
Il vaut la peine de le remarquer; si les effets néfastes d`une rapide modification climatique (météo chaotique, expansion des zones arides, élévation du niveau des mers, activité volcanique augmentée, fontes des glaciers...) sont de plus en plus difficiles a nier, on n`a toujours pas réussi a démontrer de maniere indiscutable la relation de cause a effet entre cela et l`activité humaine. Une telle relation de cause a effet n`est donc pas beaucoup plus qu`une hypothese de travail, faute d`autre chose.
Écrit par : JJ | 21/11/2017
Sauf que, JJ, on utilise ce doute pour ne pas faire de travail du tout.
Écrit par : Pierre Jenni | 21/11/2017
Vous dramatisez, Pierre. Mis a part le Trump-qui-trompe et la Russie, tous les gouvernements des pays industrialisés font le max. pour réduire les émissions de CO2... dans l`espoir que cela soit vraiment la cause des problemes climatiques. Il est d`autant plus curieux de voir l`apparente indifférence de la Russie que selon certains membres éminents de l`Académie Scientifique de Moscou, la cause est indépendante de l`activité humaine; selon eux, le systeme solaire traverse une zone de "poussiere cosmique" de plus en plus dense dont les champs magnétiques sont donc de plus en plus puissants avec un effet déstabilisateur croissant sur les champs magnétiques naturels du systeme solaire . Selon ces braves gens, c`est cela qui perturberait le climat de la terre ainsi que celui des autres planetes du systeme solaire. Il n`y a plus qu`a espérer que les Russes ont tout faux.
Écrit par : JJ | 21/11/2017
Evolution du climat depuis 10.000 ans: suivant les études que l'on consulte, on obtient exactement l'inverse d'un refroidissement climatique pour la période.
http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2723861/Earth-getting-hotter-past-10-000-YEARS-contradicting-studies-humans-began-global-warming-trend.html
Écrit par : Daniel | 21/11/2017
Je peine à suivre votre raisonnement JJ. Soit vous cautionnez le doute ambiant en proposant des études alternatives, soit vous relevez les efforts du plus grand nombre. Mais faire les deux simultanément procède d'une forme d'équilibrisme qui permet de ne pas se prononcer.
Pour moi, c'est simple, quels que soient les théories en vogue, je ne tiens pas à prendre le moindre risque de mettre en péril le seul environnement dont je dispose.
Écrit par : Pierre Jenni | 22/11/2017