En marche (23/04/2017)

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La dernière publication de Public Eye interpelle. Elle focalise sur les travailleurs de la première étape de l'industrie mondialisée de la chaussure, celle de l'ouvrier anonyme exploité au fin fonds d'ateliers inconnus dont le salaire est de 2fr 80 pour une paire de godasses vendue en Suisse 120 fr. 

Public Eye ne dit pas le salaire des autres travailleurs qui s'activent tout au long de la chaîne de production-vente: celui des transporteurs, des employés des grossistes et des détaillants, des fonctionnaires des douanes et de ceux qui collectent la TVA, des juristes qui assurent la probité des contrats, des financiers au service des grands capitalistes où des caisses de pension...

On se dit cependant que si le salaire des ouvriers de la chaussure était augmenté de moitié, voire doublé, puisque, selon le dossier, certains salaires seraient inférieurs de moitié (et même bien plus comme en Albanie) au salaire minimal du pays, le consommateur final, nous, ne débourserions que 2fr 80 (sans compter la TVA).

En marche donc pour que cesse cette exploitation!  

Comment? Réfléchir à deux fois avant d'acheter une nouvelle paire de chaussure, acheter des occasions, propose Public Eyece, ce qui, si tout le monde suivait ce conseil, déprimerait pendant quelque temps le marché de la chaussure, avec de graves conséquences sur les marges, les salaires et l'emploi de la chaîne de production-vente des chaussures neuves.

Autre option: acheter autant que possible auprès d'entreprises responsables (Public Eye n'en fournit pas la liste) et soumettre les autres à un feux roulants de questions critiques (en veillant à ne pas se laisser berner par des déclarations sans fondement et en diffusant l'information).

Ne pas se laisser berner. Diffuser l'information. Un boulot de journaliste. 

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