Be API en 2017? (20/01/2017)

IMG_3399.PNGQue sera le journalisme du XXIe siècle? Bien peu peut répondre à cette question. Et ce n'est pas la certitude qu'aucun métier ne va échapper à sa transformation, sous les coups à la fois des réseaux, des données et des APIs, qui permettent de s'y balader et d'en tirer profit (pas aussi aisément toutefois que de chausser une paire de bonnes chaussures pour gravir une montagne, du moins c'est mon cas, to be API est plus facile à dire qu'à faire), ce n'est donc pas cette certitude de la disruption pour tous qui va rassurer les journalistes. 

Je viens de lire un article sur le sujet (The BBC as a platform? Get ready for APIs from news providers), trouvé via mon Flipboard. Le vaisseau amiral des bonnes rédactions embauche des développeurs d'APIs dans sa chambres de nouvelles (newsroom), l'auteur assénant d'emblée que les rédactions qui ne sauront pas exploiter les legos applicatifs des grands médias pour devenir une base créative de nouveaux contenus seront reléguées au rang des tailleurs de sabots de bois (la langue de bois, elle, se porte bien avec ou sans APIs)

Quels nouveaux services intelligents les journaux peuvent-ils créer et héberger à leur profit et à celui de leurs clients?  Quel API to be happy? That si the question. 

L'autre question sous-jacente est: les éditeurs de presse, qui détenaient avec la rotative et le réseau des porteurs à domicile l'outil de production et la liste des abonnés et qui se sont tout simplement fait prendre l'un et l'autre par les nouveaux monstres dominants, Facebook (WhatsApp, Pinterest), Google, Snapchat et Twitter qui va bientôt être avalé en attendant l'offensive d'Appel et de Microsoft qui ont perdu le leadership dans les réseaux mais pas dans les APIs, les éditeurs de presse ont-ils le choix de reprendre pied sans utiliser les APIs des monstres? 

That si the question. Proprement existentielle.

Les lecteurs ont déjà choisi. En masse, ils sont sur les réseaux sociaux ( messagerie et courriel y compris, qui n'ont pas dit leur dernier mot). Le mot lecteur est d'ailleurs désuet car l'image, la vidéo, les jeux, le son, les manettes à retour de force, la réalité augmentée, l'immersion virtuelle, le bavardage on et offline, etc.  grignotent toujours le temps congru de lecture et de citoyenneté...

 Les citoyens... À Genève, plus de 40% de la population, étrangère, est exclue de la citoyenneté. Et la moitié des citoyens votent... 

 

+ Après la rédaction de ce billet, j'ai lu celui de Maurice-Ruben Hayoun, un des blogueurs les plus fidèles du forum de la Tribune de Genève. Il illustre sous un autre angle la problématique de la presse.

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