450 jours avant... Mai 68 (19/01/2017)

IMG_3383.PNGSéquence nostalgie. Nous entrons dans une période de commémoration lourde. Ce n'est pas bon signe quand on regarde l'avenir dans le rétroviseur, façon "C'était mieux avant".

1917, c'est la révolution d'octobre (qui a lieu en novembre chez nous, parce que chez eux, en sainte Russie, le calendrier du pape Grégoire calé sur le soleil n'est pas en odeur de sainteté), la grande révolution des "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!", donc, celle des lendemains qui chantent. Elle a échoué dès son avènement.

Ses idéaux, quasi catholiques, ont néanmoins forgé une partie du XXe siècle et restent puissants à l'heure où la concentration de la fortune s'accroît, bien que la pauvreté ait reculé et que les conditions de vie se soient notablement améliorées.

1918, dans 450 jours ou presque, c'est Mai 68. 50 ans déjà. 

 

Libération, qui lui aussi n'est plus que l'ombre de lui-même et doit sa survie à quelques capitalistes, publie ce jeudi une critique de "1977, année électrique" de Jean-Marie Durand. Un texte qui m'a bien plus et qui ravive notre mémoire défaillante et sélective.

1977, une année sans histoire, dit l'auteur, né en 1965, une année charnière néanmoins où le monde plonge dans l'ère de la désillusion, qui empoisonne notre temps d'aujourd'hui. "No future" décrètent alors les punks et les Sex Pistols, l'année d'Allo maman bobo de Souchon. 

1977, c'est l'irruption chez Pivot des nouveaux philosophes, qui ne proposent selon Gilles Deleuze, qu’une "martyrologie" (c'était mieux avant) et annoncent «la fin des illusions».

1977, c'est encore l'invention d'Apple. Personne n'imagine alors que nous serons tous addictif à son joujou fétiche, l'iPhone, et à ses avatars et à la surveillance électronique et analytique de chacun de nos pets.

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Mais avant toutes ces commémorations, il y aura cette année (en juin), les 50 ans de la Guerre des Six jours... et (en juillet) celle de l'oublié Biafra...

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