4 décembre 2016, un dimanche noir? (03/12/2016)

luiigi di maio.jpgLes démocrates, les libéraux, les républicains, les Verts, les socialistes - bref les gagnants des 60 glorieuses - ont peur. Peur de Poutine, peur de Trump, peur d'Orban en Hongrie, d'Hofer en Autriche, de di Maio en Italie (photo), de Le Pen en France... Peur de la vague brune, des isolationnistes, des Sam Suffit, des Nains de jardin, des Yaka-Faukon, dont le programme est au pire "tous pourris, balayons-les" et au mieux un mixe de Mélanchon, NKM-Macron, Le Pen, comme l'écrit Jacques de Saint-Victor dans Le Figaro de ce samedi à propos du Mouvement Cinque Stelle et de son clown en chef, Beppe Grillo, qui risque de faire exploser l'Italie ce dimanche.

En Suisse, on entend aussi cette rengaine dans la bouche de l'UDC. Le peuple a (toujours?) raison. Il faut appliquer sa volonté sans faillir. Reste à capter correctement sa volonté. Ce que ni les sondages d'opinion ni le vote par internet  ni aucun autre mode ne permet vraiment. 

D'où la nécessité de conserver une certaine pondération et un équilibre des pouvoirs indépendants, notamment grâce au fédéralisme, à la délégation à des parlements (élus pour moitié au système majoritaire et pour l'autre moitié au système proportionnel sans quorum), à l'Etat de droit et des tribunaux libres, aux droits d'initiative et de référendum, à des délégations à des régies publiques ou privées, de maintenir des collectivités publiques sveltes qui ne s'occupent pas de tout, de développer des normalisations mondiales, ouvertes aux innovations, de cultiver la liberté, la justice et la solidarité au gré d'une éducation citoyenne  et d'une éthique publique plurielle et fraternelle, dont les religions demeurent des socles, respectueuse des autres, en particulier des pauvres.

Vaste programme.

 

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