Comment vous n'êtes pas sur F, T, L, G, P, Y? (27/04/2016)
Ce graphique en dit long sur la révolution des médias. Je l'ai trouvé sur le blog du communicant 2.0, qui l'a lui-même tiré du site Search Engine Journal. Selon cette statistique, les branchés passeraient 41 minutes sur Facebook en moyenne par jour.
Facebook comme Google, Twitter ou Pinterest, LinkedIn YouTube et les autres, tous d'origine américaine, l'empire de l'ouest (les autres gros, très gros sont chinois et restent encore largement cantonné dans l'empire du milieu), ne produisent rien. Mais ce rien est tout. Les commerçants non plus ne produisent rien et sont florissants que les paysans.
Les réseaux sociaux n'ont ni rédaction ni rédacteurs, tout juste des filtres et des juristes qui bannissent les contenus jugés par la loi et par eux inconvenants, mais captent toujours plus la publicité. Les vieux médias - journaux, radios, télés - ont encore tous des rédactions d'information (enfin presque tous, 20 Minutes, le quotidien le plus diffusé en Suisse, n'a qu'une mini rédaction comparé aux grands journaux).
Tous les éditeurs des vieux médias se demandent comment ils vont tenir. Ceux qui ne sont pas encore mort trouvent leur revenus dans des sites spécialisés, exceptionnellement dans la vente des contenus. Notez que ça n'a jamais été le cas. Les médias font partie de cette catégorie d'industrie qui servent simultanément deux clientèles, celle des lecteurs (auditeurs, téléspectateurs) et celle des annonceurs. Leurs intérêts ne sont pas toujours convergents ni non plus forcément orientés vers la meilleure information citoyenne. Le diktat de l'audimat qui adore les sujets légers et les faits divers pèse au quotidien plus que la culture marchande dominante instillée par les annonceurs.
[Dans la soirée en butinant sur Twitter] je tombe sur un gazouillis de Philippe Amez-Droz (@PhildeGeneve) qui relaie un article de Cominmag, dont le graphique ci-dessous. Qui se passe de commentaires:
Dans mes sélection sur Flipboard, je tombe 24 h plus tard, sur un article de The Verge qui relate la décision d'un ex-journaliste de retour dans la rédaction de publier une sorte de blog directement dans Facebook. Facebook tente de convaincre les journaux de faire de même en publiant l'intégralité de leurs articles sur sa plate-forme en leur promettant de partager les recettes publicitaire.
Facebook deviendrait ainsi le réseau routier mondial des informations, le seul réseau, un service public donc, assurant la libre circulation des informations, sans bouchons ni exclusions (sauf que sa police, pour la paix des ménages, y bannirait les images à connotation sexuelle et d'autres contenus illégaux), garantissant un accès gratuit aux réseau primaire et secondaire mais pas aux autoroutes de l'information qu'il faudra payer comme on paie les autoroutes dans la plupart des pays. La fin des Etats? Ou l'internationalisation de Facebook? Mais le dictateur éclairé que serait Zuckerberg ne vaut-il pas mieux qu'une assemblée démocratique bloquée par de sourdes divergences?
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